Après le grand écart, la pirouette !
31 août 2008 § Poster un commentaire
Bien entendu, Martine Aubry a démenti les propos de F.Bayrou : "Parfois j’ai l’impression que Monsieur Bayrou prend un peu ses désirs pour des réalités".
A La Rochelle vendredi, Martine Aubry avait jugé cette assertion "lamentable".
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Cherche-t-il à apparaître dans le paysage médiatique pour recueillir quelques « paillettes » des Universités d’été du PS ? Une façon ordinaire de ratisser de tous cotés pour devenir Président de la République ?
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Cherche-t-il à éviter de mettre en évidence le vide qui règne autour du Modem en se référant ainsi aux uns et aux autres comme soutien occultes ?
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Mène-t-il, en accord avec N.Sarkozy ou indépendamment, une « grande mystification » destinée à couler le PS. Diviser pour mieux régner version F.Bayrou ? Martine Aubry étant, à ces yeux, la candidate potentielle la plus dangereuse sur la voie de la Présidence Française, cherche-t-il à la démolir pour essayer de survivre politiquement en affaiblissant la cohésion des socialistes « centristes » ?
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Enfin, sa seule espérance résidant dans une alliance dangereuse avec Alain Juppé pour récupérer la droite, préfère-t-il créer un contre pouvoir à A. Juppé en faisant alliance avec M. Aubry ? Cela me paraît peu intéressant si on considère le score du premier tour des présidentielles : 95% des Straus khanien et des jospino/delanoïstes, des Mélenchonistes et autres fabiusiens ont voté Bayrou au 1er tour, cela signifie que tous ces courants du PS ne représentaient que peu de voix lors du 1er tour de 2007.
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Soit M. Aubry lui a bien fait cette confidence et la dévoiler à la presse est le fait d’un malappris, d’une personne à laquelle on ne peut rien confier !
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Soit M. Aubry n’a rien dit de tel (ce qui me paraît le plus crédible à ce niveau d’engagement politique) et F.Bayrou est pris en flag de manipulation médiatique !
Poisson d’Avril?
31 août 2008 § Poster un commentaire
Bon, c’est dimanche et après une semaine bien agitée, nous avons le droit de rire à gorges déployée !
L’occasion nous en est donnée par cette nouvelles parue dans le "Nouvel Obs.» :
N.Sarkozy va recevoir le "prix mondial de l’homme d’Etat 2008
Des commentaires qui suivent cette annonce, je n’en reteindrai qu’un, car il est constructif et se présente sous la forme d’une proposition :
– Pour avoir réussi à transformer l’économie française en fosse à m…., le prix Nobel de chimie!
Une occasion de se taire !
30 août 2008 § Poster un commentaire
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Ce sont les Géorgiens qui ont attaqué l’Ossétie du sud
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Les forces russes présentent en Ossétie du sud étaient des forces de paix dont l’objet étaient de défendre la paix dans ce secteur.
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« La Russie "se prononce pour l’envoi d’observateurs supplémentaires de l’OSCE dans la zone de sécurité et l’établissement d’une surveillance impartiale des actions du gouvernement géorgien", a dit le président russe au Premier ministre britannique, selon un communiqué du Kremlin. «
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D’après des rapports d’observateurs militaires de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en mission dans le Caucase, publiés par le journal Der Spiegel, la Géorgie a intensément préparé l’action militaire contre l’Ossétie du Sud et a lancé son offensive avant que les chars russes soient entrés dans le tunnel de Roki reliant la Russie et la Géorgie,
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Ces rapports d’observateurs d’OSCE évoquent la possibilité que des crimes de guerre aient été commis par la Géorgie qui aurait attaqué des civils d’Ossétie du Sud alors qu’ils dormaient, selon la même source.
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Mardi dernier, le conseil permanent de l’OSCE a décidé de l’envoi immédiat de 20 observateurs militaires en Géorgie après un accord de Moscou et de Tbilissi. Selon le président Alexander Stubb, ils devraient tous être dans la république caucasienne "d’ici lundi". Ce nombre pourait passer à 100 observateurs militaires non armés supplémentaires, selon l’accord accepté par la Russie et la Géorgie mardi.
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Oui, il faut que le débat et lieu…et l’esprit démocratique oblige à respecter ce qui sortira comme consensus de ce débat, que l’on soit d’accord ou pas avec la décision.
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Cela implique qu’il est quelque peu déplacé d’en dicter le compte rendu trois jours à l’avance, comme le fait Marielle de Sarnez lorsqu’elle dit : « l’Europe parle enfin d’une seule voix pour dire à la Russie que son attitude est inacceptable. »
- Quelle parade va-t-elle trouver pour retomber sur ces pieds après une si lamentable intervention?
- Si les autres pays de l’U.E en décident autrement que ce que veut Marielle de Sarnez, va-t-elle crier au scandale, à la lâcheté et à la faiblesse?
- Si le consensus, issu du débat, ne lui parait pas fort et courageux, se pliera-t-elle à la décision commune, ou va-t-elle dire que l’Elysée avait tout manigancé ?
Répartition des tâches…
30 août 2008 § Poster un commentaire
Autodétermination et droit des peuples à disposer d’eux même
27 août 2008 § 2 Commentaires
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menace contre la paix
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non-respect des droits de l’homme,
Ils ne reculent devant rien !
27 août 2008 § Poster un commentaire
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Faut-il rappeler à tout ce petit monde que ce sont les Géorgiens qui ont attaqué la base des Casques bleus – russe force d’interposition avec une légitimité internationale reconnue.
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Faut-il rappeler à tout ce petit monde que les conseillers américains du président Saakachvili* savaient évidemment ce qu’il préparait. Ont-ils pensé sincèrement que les Russes ne réagiraient pas ? Ont-ils souhaité une réaction ? Où est la mauvaise fois de la Russie ? Qui est le manipulateur, le provocateur ? Les Russes ne pouvaient pas ne pas réagir !
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Faut-il rappeler à tout ce petit monde que plus de 90% de la population d’Ossétie a voté pour l’indépendance, qu’ils ne veulent plus vivre sous la « tutelle » du gouvernement géorgien (après 2000 morts, on peut les comprendre) !
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Faut-il rappeler à tout ce petit monde que Les Etats-Unis cherchent encercler la Russie. Ils se concentrent sur l’Ukraine, le Caucase du Sud et l’Asie centrale. Ils ont pour ambition de contrôler les routes des hydrocarbures, le Caucase du Sud, l’encerclement de l’Iran.
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B.K. est-il de mauvaise foi ? A son niveau, je ne pense pas que les services de renseignements implantés dans la région manquent de lui transmettre les infos sur le sujet …à moins qu’il ne se fie à elle de B.H.L ?
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B.K. est-il parti prenante d’une vaste action de désinformation qui aurait pour but de préparer les esprits à une intervention massive des pays de l’Otan contre la Russie ?
Le président américain George W. Bush a qualifié cette décision "d’irresponsable" avertissant Moscou qu’il devait la "reconsidérer".
L’UE a "condamné fermement cette décision (…) contraire aux principes d’indépendance, de souveraineté et d’intégrité territoriale de la Géorgie".
L’Allemagne et la Grande-Bretagne ont aussi déploré une décision "inacceptable".
Pour la chancelière allemande, cette décision «contredit le principe d’intégrité territoriale, un principe fondamental du droit international des peuples".
Le ministre des Affaires étrangères de Grande Bretagne, David Miliband, le dit "voué à l’échec". Il se rendra mercredi en Ukraine "pour former la coalition la plus large possible contre l’agression russe en Géorgie".
Les événements d’aujourd’hui pourraient avoir des implications plus larges pour la sécurité et la stabilité dans le Caucase", a ainsi affirmé le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.
Invoquant l’exemple de l’indépendance du Kosovo, Dmitri Medvedev estime, très justement à mon avis, que "dans les relations internationales, on ne peut pas avoir une règle pour certains, et une règle pour les autres".
Le président russe a adressé, mardi matin, une lettre d’explications sur la reconnaissance par Moscou de l’indépendance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud à plusieurs dirigeants occidentaux, dont George W. Bush, Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et Silvio Berlusconi.
Dans cette lettre publiée mercredi par « la Repubblica », Dmitri Medvedev écrit :"nous vous informons que la Fédération de Russie se trouve face à la nécessité de prendre la décision difficile – mais l’unique possibilité dans ces conditions – de reconnaître l’indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie". Puis il a affirmé : « Cette décision a été prise :
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en prenant en compte la volonté exprimée par les peuples d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud,
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en s’en tenant aux dispositions du statut de l’ONU et à la déclaration sur les principes et le droit international concernant les relations amicales entre les Etats, à l’acte final d’Helsinki et aux autres documents internationaux…
Les Ossètes : qui sont-ils ?
27 août 2008 § Poster un commentaire
Un message d’actualité!
25 août 2008 § Poster un commentaire
Je vous envoie ce message aujourd’hui au nom de l’amour pour la liberté et la paix du peuple d’Afghanistan, au nom des Moudjahidine combattants de la liberté qui ont résisté et battu le communisme soviétique, des hommes et des femmes qui résistent toujours à l’oppression et à l’hégémonie étrangère, et au nom de plus d’un million et demi de martyrs afghans qui ont sacrifié leurs vies pour soutenir quelques unes des valeurs et idéaux communs à bien des Américains et des Afghans. Nous sommes à un moment crucial et unique de l’histoire de l’Afghanistan et du monde, un moment où l’Afghanistan traverse encore un autre seuil et connaît une nouvelle période de lutte et de résistance pour assurer sa survie en tant que nation libre et Etat indépendant.
J’ai passé ces vingt dernières années, la plupart de ma vie d’adolescent et d’adulte, aux côtés de mes compatriotes, au service de la nation afghane, à mener une dure bataille pour préserver notre liberté, notre indépendance, notre droit à l’auto-détermination et à la dignité. Les Afghans ont combattu pour Dieu et leur pays, seuls parfois, avec l’aide de la communauté internationale à d’autres moments. Contre toute attente, nous, le monde libre et les Afghans, avons arrêté et contrecarré l’expansionnisme soviétique il y a de cela dix ans. Mais les habitants attaqués de mon pays n’ont pu savourer les fruits de la victoire. Au lieu de cela, ils furent jetés dans un tourbillon d’intrigues étrangères, de supercheries gigantesques, et de querelles intestines. Notre pays et notre noble peuple furent brutalisés et victimes d’une avidité qui n’avait pas lieu d’être, d’intentions hégémoniques et de l’ignorance. Nous, Afghans, avons aussi fait des erreurs. Nos défauts sont des conséquences de notre innocence politique, de notre inexpérience, notre vulnérabilité, des représailles, des querelles et d’hommes bouffis d’orgueil. Mais cela ne justifie en aucune façon ce que certains de nos prétendus alliés de la guerre froide ont fait pour saper cette juste victoire et déclencher leurs plans diaboliques de destruction et d’assujettissement de l’Afghanistan.
Aujourd’hui, le monde voit et perçoit clairement les résultats de méfaits aussi inconsidérés. Le Sud de l’Asie Centrale est plongée dans les troubles, et des pays sont au bord de la guerre. La production illégale de la drogue, les activités et les organisations terroristes y sont en hausse. Des massacres de masses à motivation ethnique ou religieuse, des déplacements forcés de populations ont lieu, et les droits de l’homme et de la femme les plus élémentaires sont violés sans vergogne. Le pays a été graduellement occupé par des fanatiques, des extrémistes, des terroristes, des mercenaires, des mafias de la drogue, et des assassins professionnels. Une faction, les Talibans, qui ne représente en aucune manière l’Islam, l’Afghanistan ou notre héritage culturel vieux de plusieurs siècles, a exacerbé cette situation explosive. Ils refusent obstinément de parler ou d’obtenir un compromis avec la moindre autre partie afghane.
Malheureusement, cette sombre réalisation n’aurait pu se matérialiser sans l’aide et l’implication directe de cercles gouvernementaux et non-gouvernementaux influents au Pakistan. En dehors de l’aide logistique, du fuel et des armes reçues du Pakistan, nos services de renseignement indiquent que plus de 28 000 citoyens Pakistanais, incluant du personnel paramilitaire et des conseillers militaires sont parties prenantes dans l’occupation des Talibans dans plusieurs régions d’Afghanistan. Actuellement, nous tenons dans nos camps de prisonniers de guerre plus de 500 citoyens pakistanais incluant du personnel militaire. Trois problèmes majeurs – le terrorisme, la drogue et la question des droits de l’homme – ont leur origine dans les zones tenues par les Talibans, mais furent engendrés à l’instigation du Pakistan, formant ainsi imbriqués les angles d’un triangle funeste. Pour beaucoup d’Afghans de toutes ethnie ou religion, l’Afghanistan est un pays à nouveau occupé, pour la deuxième fois en dix ans.
Laissez-moi corriger un certain nombre d’affirmations fallacieuses propagées par les commanditaires des Talibans et leurs lobbies à travers le monde. Dans le court et le long terme cette situation ne profitera à personne, même en cas de contrôle total par les Talibans. Il n’en résultera pas la stabilité, la paix et la prospérité de la région. Le peuple d’Afghanistan n’acceptera pas un régime si répressif. Les pays de la région ne se sentiront jamais en sécurité. La résistance ne cessera pas en Afghanistan. Elle prendra au contraire une nouvelle dimension nationale, englobant les Afghans de toutes les ethnies et de toutes les strates sociales.
Le but est clair. Les Afghans veulent regagner leur droit à l’autodétermination au moyen d’un processus démocratique ou traditionnel acceptable pour notre peuple. Aucun groupe, aucune faction, ni aucun individu n’ont le droit de dicter ou d’imposer leur volonté par la force ou la procuration sur les autres. Mais, d’abord, les obstacles doivent être repoussés, la guerre doit cesser, une paix juste doit être établie ainsi qu’une administration de transition visant à former un gouvernement représentatif.
Nous voulons tendre vers ce noble but. Nous considérons comme de notre devoir de défendre l’humanité contre le fléau de l’intolérance, de la violence et du fanatisme. Mais la communauté internationale et les démocraties du monde ne devraient pas perdre un temps qui est précieux, et devraient jouer leur rôle critique pour aider de toutes les manières possibles le valeureux peuple d’Afghanistan à venir à bout des obstacles qui existent sur le chemin de la liberté, de la paix, de la stabilité et de la prospérité.
Une pression effective devrait être exercée sur les pays qui se dressent contre les aspirations du peuple d’Afghanistan. Je vous convie instamment à engager des discussions constructives et substantielles avec nos représentants et tous les Afghans qui peuvent et veulent s’entendre dans un large consensus en faveur de la paix et de la liberté pour l’Afghanistan.
Avec l’assurance de tout mon respect et mes meilleurs voeux pour le gouvernement et le peuple des Etats-Unis ".
Ahmad Shah Massoud.
Ministre de la Défense, Etat Islamique d’Afghanistan.
Tout le monde n’est pas Tolstoï…Bernard Henri Lévy encore moins que les autres !
25 août 2008 § Poster un commentaire
Il nous avaient déjà « fait le coup » du témoin – journaliste –philosophe –écrivain, il y a quelques années (2006)en décrivant des bombardements qui, d’après lui avait lieu en Israël, alors que l’essentiel des bombardements avait lieu au Liban ! Et voilà que, dans un article du journal « le Monde », Bernard Henri Lévy nous décrit sa vision de « Guerre et Paix en Ossétie ».
Le seul petit problème c’est que l’article, ou le témoignage, où le récit (on ne sait plus trop bien à quoi on a affaire) de Bernard Henri Lévy ne concordent pas totalement avec la vérité du terrain, telle que d’autres témoins, présents au moment des faits, la rapportent. Ce que démontre parfaitement les différents articles parus sur le site rue89, le 22/08/2008 ,dont je vous livre un extrait :
« Qu’on l’apprécie ou non, il faut reconnaître que Bernard-Henri Lévy, qui s’est rendu la semaine dernière en Géorgie, ne manque ni de courage, ni de convictions. Mais BHL n’est pas un journaliste, et le récit qu’il a rapporté pour Le Monde, titré « Choses vues dans la Géorgie en guerre », est à prendre avec des pincettes. Ainsi, lorsque BHL déclare qu’il est arrivé à Gori mercredi 13 août et qu’il a vu une ville « brûlée », il affabule. Il n’a pas réussi à entrer dans la ville.
Rue89 a entrepris de faire ce que les confrères anglo-saxons appellent un « fact-checking », une vérification des informations livrées par un reporter. Ce que BHL n’est pas : il est présenté dans le quotidien comme « philosophe et essayiste » et son récit a été prudemment rangé sous l’étiquette de « témoignage ». Il n’en reste pas moins que ce récit occupe deux pages au centre d’un journal jouissant d’une autorité certaine en matière d’information internationale.
Deux jours et demi de balade, dans la confusion de la guerre »
Pour lui l’ article dans son entier
Pour lire les précisions que Raphaël Glucksmann
Outre le fait que je n’apprécie que très moyennement les écrits de Bernard Henri Lévy, que je ne considère ni comme un journaliste, ni comme un philosophe (ce qui somme toute ne regarde que moi et n’a que très peu d’importance), il me semble que la place que le journal « le Monde » donne à ce « pseudo témoignage » est inadmissible.
Comment, en effet considérer autrement que comme la vérité absolue la description que fait ce monsieur témoins des incendies dans la ville de Gori ?
Ses descriptions laissent à penser que l’armée russe a totalement détruit la ville est massacrée ses habitants « l’odeur, légère, de putréfaction et de mort »…
Cet homme Ce témoins a-t-il conscience de l’émotivité ambiante actuelle de l’opinion publique ?
Cet homme a-t-il conscience de l’impact de ces propos sur un lecteur mal, ou pas informé, de la situation réelle de l’Ossétie ?
N’était-il pas possible à Alain Frachon, directeur de la rédaction du monde, de faire précéder la publication du témoignage de Bernard Henri Lévy d’un avertissement aux lecteurs, stipulant que le témoignage venait d’un romancier ?
On aurait alors compris que l’auteur se prenait pour Chateaubriand prétendant avoir vu le Mississippi ! Ou qu’il avait tenté désespérément d’écrire une page « à la Tolstoï» décrivant les grandes batailles napoléoniennes pendant la guerre de Russie ! Ce qui n’est qu’affabulation aurait pu alors passer sous l’excuse du lyrisme ! Mauvais lyrisme bien entendu, n’est pas Tolstoï qui veut… Surtout pas un « nouveau philosophe » !
Ceci me fait penser à ce que disait Gilles Deleuze en mai 1977, entre autre, sur le sujet des nouveaux philosophes, dans un supplément au numéro 24 de la revue bimestrielle Minuit.
A propos des nouveaux philosophes et d’un problème plus général par Gilles Deleuze
« – Que penses-tu des « nouveaux philosophes » ?
Rien. Je crois que leur pensée est nulle. Je vois deux raisons possibles à cette nullité. D’abord ils procèdent par gros concepts, aussi gros que des dents creuses, LA loi, LE pouvoir, LE maître, LE monde, LA rébellion, LA foi, etc. Ils peuvent faire ainsi des mélanges grotesques, des dualismes sommaires, la loi et le rebelle, le pouvoir et l’ange. En même temps, plus le contenu de pensée est faible, plus le penseur prend d’importance, plus le sujet d’énonciation se donne de l’importance par rapport aux énoncés vides (« moi, en tant que lucide et courageux, je vous dis…, moi, en tant que soldat du Christ…, moi, de la génération perdue…, nous, en tant que nous avons fait mai 68…, en tant que nous ne nous laissons plus prendre aux semblants… »). Avec ces deux procédés, ils cassent le travail. Car ça fait déjà un certain temps que, dans toutes sortes de domaines, les gens travaillent pour éviter ces dangers-là. On essaie de former des concepts à articulation fine, ou très différenciée, pour échapper aux grosses notions dualistes. Et on essaie de dégager des fonctions créatrices qui ne passeraient plus par la fonction-auteur (en musique, en peinture, en audio-visuel, en cinéma, même en philosophie). Ce retour massif à un auteur ou à un sujet vide très vaniteux, et à des concepts sommaires stéréotypés, représente une force de réaction fâcheuse. C’est conforme à la réforme Haby : un sérieux allègement du « programme » de la philosophie. »
La suite de l’entretien est délectable, en particulier l’analyste de Gilles Deleuze sur la relation entre la presse, les écrivains, les intellectuels et, en général, les artistes. Elle est à découvrir ici : http://multitudes.samizdat.net/spip.php?article1199
Démocratie, de quoi parle-t-on ?
24 août 2008 § 2 Commentaires
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De cette Démocratie représentative qui, après un siècle de mise en œuvre dans les pays les plus riches de la planète, aboutit à la confiscation de la souveraineté du peuple par une élite bien aussi incapable que le citoyen lambda d’agir, de juger, de penser et de vouloir au nom du bien commun ?
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De cette Démocratie représentative qui petit à petit a confisqué la souveraineté populaire au profit d’une souveraineté nationale dévoyée, proie de tous les lobbys économiques, financiers, religieux ?
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De cette Démocratie représentative dans laquelle les élus, alors qu’ils devraient faire preuve d’abnégation, d’absence d’égoïsme, de préjugés, ne sont qu’esprit de clans, partisans et ne briguent la délégation élective que pour les avantages matériels, sociaux et financiers qu’elle procure ?
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De cette Démocratie représentative dans laquelle le citoyen n’est que celui qui paie les frais de décisions politiques irresponsables et qui met un bulletin de vote pour désigner les élus ?
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De cette Démocratie représentative dans laquelle, petit à petit, on introduit, sous des prétextes sécuritaires, de plus en plus de moyens de contrôles des citoyens, de leurs opinions et actions politiques ou syndicales ?
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De cette Démocratie représentative dans laquelle les citoyens n’ont pas de contrôle direct sur ls décisios prises et les actions entreprises et, par le fait, n’ont aucun sentiment de responsabilité, de prise direct sur leur vie et celle des leurs proches ?
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De cette Démocratie représentative dans laquelle il y a prise de pouvoirs par des idéologues trop fanatiques ou par des capitalistes trop avides, sans qu’aucun contre pouvoir ne puisse s’y opposer ?
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De cette Démocratie représentative dans laquelle la Peur du pouvoir, de l’autorité, du manque, prédomine et assujetti le plus grand nombre ?
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D ‘une Démocratie que nous idéalisons et qui n’a rien à voir avec la démocratie factuelle que je décris ci- dessus ?
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D’une Démocratie souhaitée, que nous savons ne pas posséder, mais que nous aimerions tant que d’autre puisse mettre en œuvre ? Comme si la démocratie était un rêve que nous savons réalisables, mais pas chez nous.
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D’une Démocratie directe ou participative dans laquelle personne n’est mis au ban de la société, jeté à la rue, exclu de tout par son propre État souverain ?
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D’une Démocratie directe ou participative dans laquelle chacun est responsable des engagements, décisions qu’il a pris, du simple citoyen au président de la république ?
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D’une démocratie dans laquelle on ne cherche pas à contraindre hommes, femmes et enfants par la doctrine et la propagande, mais dans laquelle l’appel à l’intelligence, à la créativité, à l’initiative et à l’autonomie sont favorisés ?
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Qu’une démocratie dans laquelle le contrat social et politique est conçue de telle sorte que chacun, quelque soit l’état de sa fortune, de sa situation sociale, puissent accéder, librement et sans contrainte, à ses droits de citoyens et bénéficier, au même titre que les autres, de la liberté, de l’égalité et de l’entraide ?
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D’une démocratie dans laquelle le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif travaillent au bien commun et non au bien de certains ?