Après le grand écart, la pirouette !

31 août 2008 § Poster un commentaire

Dans un article parut dans le Nouvel Obs F.Bayrou a laissé entendre que Martine Aubry lui avait avoué avoir voté pour lui, plutôt que pour Ségolène Royal, au premier tour de l’élection présidentielle.
Bien entendu, Martine Aubry a démenti les propos de F.Bayrou : "Parfois j’ai l’impression que Monsieur Bayrou prend un peu ses désirs pour des réalités".
A La Rochelle vendredi, Martine Aubry avait jugé cette assertion "lamentable".
Martine Aubry a répondu également. "J’ai évidemment fait la campagne de Ségolène Royal. J’ai voté pour elle. Parfois j’ai l’impression que Monsieur Bayrou prend ses désirs pour des réalités. Je crois que c’est le cas, là aussi…La question qu’il faut poser, c’est : ‘François Bayrou a-t-il voté pour Ségolène Royal au second tour?’", a encore lancé Martine Aubry lors de l’université d’été du PS à La Rochelle vendredi.
Invité dimanche matin, de l’émission Grand Rendez-vous Europe1/ Le Parisien – Aujourd’hui en France, à la question "Martine Aubry vous a-t-elle confié avoir voté pour vous au premier tour de l’élection présidentielle plutôt que pour Ségolène Royal ?, François Bayrou a répondu au journaliste :
"Il arrive qu’on ait des manifestations auditives, on appelle cela des acouphènes, alors j’ai dû avoir des acouphènes". Bayrou, tel Jeanne d’Arc entendrait-il des voix ?
C’est par cette pitoyable pirouette que François Bayrou a tenté de sortir de cette situation embarrassante !
Dans la même émission, le président du MoDem a ajouté peu après, qu’il n’avait "pas vu Martine Aubry depuis l’élection présidentielle … Martine Aubry est quelqu’un pour qui j’ai de la considération", a lancé François Bayrou dimanche. "A Lille, Martine Aubry a fait alliance avec nous et elle a des amis à moi comme adjoint…Et tout le monde connait les sentiments d’affection, presque de tendresse ou de passion qui unissent Martine Aubry à Ségolène Royal", a pointé François Bayrou. Il n’a cependant pas épargné les critiques sur le PS et affirmait que de toute façon le PS ne ferait pas le plein de voix en 2012 pour l’emporter.
Mais quelle stratégie poursuit F.Bayrou ?
Une fois de plus la ligne stratégique et politique (sommes-nous vraiment en politique dans le cas présent ?) du Président du Mouvement Démocrate est totalement enfumée !
  1. Cherche-t-il à apparaître dans le paysage médiatique pour recueillir quelques « paillettes » des Universités d’été du PS ? Une façon ordinaire de ratisser de tous cotés pour devenir Président de la République ?
  2. Cherche-t-il à éviter de mettre en évidence le vide qui règne autour du Modem en se référant ainsi aux uns et aux autres comme soutien occultes ?
  3. Mène-t-il, en accord avec N.Sarkozy ou indépendamment, une « grande mystification » destinée à couler le PS. Diviser pour mieux régner version F.Bayrou ? Martine Aubry étant, à ces yeux, la candidate potentielle la plus dangereuse sur la voie de la Présidence Française, cherche-t-il à la démolir pour essayer de survivre politiquement en affaiblissant la cohésion des socialistes « centristes » ?
  4. Enfin, sa seule espérance résidant dans une alliance dangereuse avec Alain Juppé pour récupérer la droite, préfère-t-il créer un contre pouvoir à A. Juppé en faisant alliance avec M. Aubry ? Cela me paraît peu intéressant si on considère le score du premier tour des présidentielles : 95% des Straus khanien et des jospino/delanoïstes, des Mélenchonistes et autres fabiusiens ont voté Bayrou au 1er tour, cela signifie que tous ces courants du PS ne représentaient que peu de voix lors du 1er tour de 2007.
Sont-ils compatibles ?
Martine Aubry est décrite par ceux qui l’ont côtoyée comme une femme politique qui a la carrure d’une femme d’Etat. Avec elle, il faut filer droit. Elle ignore tous ceux qui ne sont pas d’accord avec elle. Elle ne consulte qu’un très petit nombre de collaborateurs. Elle est précise, tranchante, chirurgicale même. Bien que tolérante, les hésitants l’insupporte. Et surtout, elle ne vise que son retour au premier plan. Autant de traits de caractère qui pourraient décrire F.Bayrou (à part qu’il a des certitudes et elle des preuves ce qui la rend plus crédible !) et les rendent totalement incompatibles dans l’optiques d’une coopération pour les présidentielles de 2012.
F. Bayrou n’est pas sans le savoir, ce qui me fait pencher vers l’hypothèse d’une tentative de déstabilisation du PS.
Quoiqu’il en soit cette intervention de F.Bayrou n’est pas à l’honneur de l’auteur d’un livre « La décennie des malappris ». Elle donne l’impression qu’il fait partie de ceux qu’il dénonce dans son livre !
En effet :
  • Soit M. Aubry lui a bien fait cette confidence et la dévoiler à la presse est le fait d’un malappris, d’une personne à laquelle on ne peut rien confier !
  • Soit M. Aubry n’a rien dit de tel (ce qui me paraît le plus crédible à ce niveau d’engagement politique) et F.Bayrou est pris en flag de manipulation médiatique !
Dans les deux cas…il aurait mieux fait de se taire !

Poisson d’Avril?

31 août 2008 § Poster un commentaire

Bon, c’est dimanche et après une semaine bien agitée, nous avons le droit de rire à gorges déployée !

L’occasion nous en est donnée par cette nouvelles parue dans le "Nouvel Obs.» :

N.Sarkozy va recevoir le "prix mondial de l’homme d’Etat 2008

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/ameriques/20080829.OBS9282/sarkozy_va_recevoir_le_prix_mondial_de_lhomme_detat_200.html

Des commentaires qui suivent cette annonce, je n’en reteindrai qu’un, car il est constructif et se présente sous la forme d’une proposition :

– Pour avoir réussi à transformer l’économie française en fosse à m…., le prix Nobel de chimie!

Une occasion de se taire !

30 août 2008 § Poster un commentaire

Il n’y a rien de pire pour un homme ou une femme politique que de se taire quand un événement survient dans son « champ de compétence ». Pourtant ils perdent parfois des occasions de se taire…en voici une illustration:
Il se trouve que pour Marielle de Sarnez, Vice-présidente du Mouvement Démocrate et Députée européenne, les événements d’Ossétie sont une excellente occasion ( du moins le croit-elle) de revenir sur le devant de la scène. Les élections européennes se rapprochant et des élections internes ayant prochainement lieu au Mouvement Démocrate dont elle brigue la présidence de la fédération parisienne (http://www.taha.fr/blog/index.php?2008/08/29/815-la-democratie-selon-bayrou&cos=1&cos=1), elle se devait de prendre la parole sur le sujet de la position Française et de l’Europe face à la Russie.
Elle c’est donc exprimée (hélas) sur le site officiel du parti : http://www.mouvementdemocrate.fr/actualites/sarnez-reaction-sanction-russie-290808.html
"En annonçant aujourd’hui que le sommet extraordinaire de l’Union européenne (qui doit se tenir lundi 1er septembre à Bruxelles) n’adoptera pas de sanctions contre la Russie, l’Elysée met l’Europe en position de faiblesse et envoie à la Russie un signal d’impunité. Présumer des conclusions du Sommet extraordinaire avant même qu’il ne se soit réuni n’est évidemment pas la bonne méthode. Ce qu’il faut au contraire, c’est que, lundi, le débat ait lieu. Et qu’une position unanime, forte, courageuse soit prise. Ce qu’il faut, c’est que l’Europe parle enfin d’une seule voix pour dire à la Russie que son attitude est inacceptable. Si l’Europe annonce à l’avance qu’il n’y aura aucune sanction, elle annule tout effet de son action et manque ainsi à son devoir. " Marielle de Sarnez, Vice-présidente du Mouvement Démocrate et Députée européenne.
Visiblement ça l’embête qu’il n’y ait pas de sanctions…peut être est elle mal renseignée sur la situation là-bas, ce qui expliquerait qu’elle reprend comme un perroquet le discours de Kouchner et autres B.H.L !
En tant que député Européenne, elle devrait pourtant savoir ce que toutes personne un tant soit peu informée sait depuis au moins 3 jours :
  • Ce sont les Géorgiens qui ont attaqué l’Ossétie du sud
  • Les forces russes présentent en Ossétie du sud étaient des forces de paix dont l’objet étaient de défendre la paix dans ce secteur.
  • « La Russie "se prononce pour l’envoi d’observateurs supplémentaires de l’OSCE dans la zone de sécurité et l’établissement d’une surveillance impartiale des actions du gouvernement géorgien", a dit le président russe au Premier ministre britannique, selon un communiqué du Kremlin. « 
  • D’après des rapports d’observateurs militaires de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en mission dans le Caucase, publiés par le journal Der Spiegel, la Géorgie a intensément préparé l’action militaire contre l’Ossétie du Sud et a lancé son offensive avant que les chars russes soient entrés dans le tunnel de Roki reliant la Russie et la Géorgie,
  • Ces rapports d’observateurs d’OSCE évoquent la possibilité que des crimes de guerre aient été commis par la Géorgie qui aurait attaqué des civils d’Ossétie du Sud alors qu’ils dormaient, selon la même source.
  • Mardi dernier, le conseil permanent de l’OSCE a décidé de l’envoi immédiat de 20 observateurs militaires en Géorgie après un accord de Moscou et de Tbilissi. Selon le président Alexander Stubb, ils devraient tous être dans la république caucasienne "d’ici lundi". Ce nombre pourait passer à 100 observateurs militaires non armés supplémentaires, selon l’accord accepté par la Russie et la Géorgie mardi.
Outre ce manque flagrant d’information dont fait preuve Marielle de Sarnez, l’analyse tronquée de la situation que cela entraine et l’inadéquation des punitions réclamée par la Vice-présidente du Mouvement Démocrate, je trouve totalement suréalistes les propos tenus, elle critique l’Elysée qui présume des conclusions du sommet Européen de Lundi, mais elle, elle en dicte les résultats!
  1. Oui, il faut que le débat et lieu…et l’esprit démocratique oblige à respecter ce qui sortira comme consensus de ce débat, que l’on soit d’accord ou pas avec la décision.
  2. Cela implique qu’il est quelque peu déplacé d’en dicter le compte rendu trois jours à l’avance, comme le fait Marielle de Sarnez lorsqu’elle dit : « l’Europe parle enfin d’une seule voix pour dire à la Russie que son attitude est inacceptable. »
Du coup, je me pose des questions sur les capacités à nous représenter d’un député européen qui ne s’informe pas suffisamment sur un sujet aussi grave. Je serais curieuse de connaître sa définition du débat démocratique.
Est ce la même que celle de F.Bayrou ( et de certains militants de son parti) que je résume ainsi : « le débat démocratique c’est tout le monde m’écoute et m’approuve et ceux qui ne sont pas d’accord vont voire ailleurs ».
Et je me demande:
  • Quelle parade va-t-elle trouver pour retomber sur ces pieds après une si lamentable intervention?
  • Si les autres pays de l’U.E en décident autrement que ce que veut Marielle de Sarnez, va-t-elle crier au scandale, à la lâcheté et à la faiblesse?
  • Si le consensus, issu du débat, ne lui parait pas fort et courageux, se pliera-t-elle à la décision commune, ou va-t-elle dire que l’Elysée avait tout manigancé ?
Je sais bien qu’il faut commencer la campagne électorale et faire d’une pierre deux coups, car la campagne interne pour les élection au CN bat son plein! Mais de là à dire tout et son contraire…
Dieu merci je n’aurais pas à voter pour elle, ni pour les européennes, ni pour les élections internes !

Répartition des tâches…

30 août 2008 § Poster un commentaire

« Après avoir manifesté, mardi 26 août, sur l’esplanade de la Défense, une centaine de travailleurs sans papiers du bâtiment (BTP) se sont rassemblés vendredi matin devant le luxueux siège social parisien de Bouygues. Au moment où le PDG, Martin Bouygues, présentait à la presse les résultats semestriels de son groupe, au demeurant très satisfaisants. Puis, ils se sont dirigés vers le restaurant qui accueillait une même réunion, cette fois d’Eiffage.
Ces ouvriers, la plupart maliens, ont, au son des tambours et des sifflets, déployé des banderoles avec le slogan : "Patrons du bâtiment, régularisez-les sans-papiers."
Le BTP recourt, en effet, massivement aux sous-traitants et aux agences d’intérim, à tel point que 30 % à 50 % de la main-d’œuvre des chantiers est constituée de salariés "externalisés" qui ont parfois présenté de faux papiers ou des papiers d’emprunt. Adama D., un des manifestants, travaille ainsi depuis huit ans sur des chantiers d’Ile-de-France et peut exhiber, sorties de sa poche, plusieurs cartes d’accès à des chantiers menés par Bouygues, Spie Batignolles ou Rabot-Dutilleul.
"PAS DE POLITIQUE"
Interpellé par Le Monde au cours de la conférence de presse, M. Bouygues, un brin agacé, a répondu : "Notre groupe n’est pas concerné ! Nous avons des procédures de contrôle strictes mais, bien sûr, nous ne sommes pas la police… Quant à savoir s’il faut régulariser ces travailleurs, c’est une question politique, or je ne fais pas de politique."
 
Qui l’eut cru ? Martin Bouygues ne fait pas de politique…c’est du moins ce qu’il affirme à la presse alors qu’il est interviewé, lors d’une conférence de presse, par le journaliste du journal « Le Monde ».
Bien sur qu’il ne fait pas de politique et qu’il n’a pas à se positionner sur la question de la régularisation des sans papiers …Il n’a pas besoin d’en faire de la politique…grâce à une magnifique répartition des tâches, que Taylor aurait approuvée, c’est un de ces amis qui est aux manettes politiques ! L’un fait voter les lois qui arrangent l’autre et l’autre fait tourner la pompe à billet ! Elle n’est pas belle la vie ?
En plus ce n’est pas son problème si cette main-d’œuvre bon marché disparaît, grâce à la politique de reconduite des sans-papiers, « manu militari », hors de nos frontières…Les nouvelles lois contre les chômeurs pour lutter contre le chômage vont lui procurer de la main-d’œuvre fraiche, « bien de chez nous », diplômée et tout aussi soumise au « dictat » de l’employeur que les sans-papier!
No problem ! Martin Bouygues n’a pas besoin de faire de la politique, il fait des affaires… la compassion n’a quand même pas l’air d’être son fort…mais bon, faut savoir ce qu’on veut, hein !!!

Autodétermination et droit des peuples à disposer d’eux même

27 août 2008 § 2 Commentaires

Dans ces temps troublés ou l’on entend et lit pas mal d’âneries, je pense utile de rappeler ce que veulent dire deux concepts extrêmes important pour comprendre en matière de droit international.
Autodétermination
L’auto-détermination est un principe de droit international. Il établit qu’un peuple doit avoir le droit de déterminer sa propre forme de gouvernement, indépendamment de toute influence étrangère.
Il fut une des bases du traité de Versailles, à la fin de la Première Guerre mondiale. En 1951, les signataires de la charte des Nations unies, introduisent le concept dans les règles du droit international et de la diplomatie
Le concept d’autodétermination semble aller à l’encontre du concept d’intégrité territoriale. Mais le conflit entre ces notions tient généralement à la définition du mot peuple, et à la définition des peuples eux-mêmes : si les États défendant l’intégrité de leur territoire considèrent généralement l’ensemble de leurs citoyens comme un peuple unique, les membres séparatistes de certaines minorités nationales considèrent ces minorités comme des peuples à part entière et revendiquent Leur droit à l’autodétermination.
droit des peuples à disposer d’eux-mêmes
Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est le principe selon lequel « chaque peuple dispose d’un choix libre et souverain de déterminer la forme de son régime politique ».
Le principe stipule que tout peuple lorsqu’il est victime d’un oppresseur à le droit de se défendre. Il est défini dans l’article premier du Pacte sur les droits civils et politiques du 16 décembre 1966 : « tous les peuples ont le droit de disposer d’eux-mêmes. En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel. »
Un des principes qui vont de paire avec le principe du droit aux peuples à disposer d’eux-mêmes est le principe de non-ingérence « Aucune disposition de la présente charte n’autorise les Nations unies à intervenir dans les affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d’un État. » (Chapitre I, Article 2.7 de la Charte des Nations unies) . Le principe de non ingérence connaît deux exceptions :
  1. menace contre la paix
  2. non-respect des droits de l’homme,
Dans ces deux cas, le droit international autorise l’intervention internationale dans les affaires d’un État souverain, mais seulement de façon partielle et contrôlée. Tout manquement à ces règles justifie l’emploi de mesures coercitives dans le cadre d’une intervention internationale.

Ils ne reculent devant rien !

27 août 2008 § Poster un commentaire

Aujourd’hui les dirigeants internationaux, politiques locaux se sont livrés à un bel exemple de manipulation d’opinion, relayés parfaitement, surtout en France, par le Presse ! Quand on lit les titres des articles : «La menace russe », « Moscou défie l’Otan », « Crise du Caucase : Moscou brave l’Occident » etc, il est évident que la "voix de son maître" à dicté les articles et que le méchant est désigné, sans autre forme de procès !
  • Faut-il rappeler à tout ce petit monde que ce sont les Géorgiens qui ont attaqué la base des Casques bleus – russe force d’interposition avec une légitimité internationale reconnue.
  • Faut-il rappeler à tout ce petit monde que les conseillers américains du président Saakachvili* savaient évidemment ce qu’il préparait. Ont-ils pensé sincèrement que les Russes ne réagiraient pas ? Ont-ils souhaité une réaction ? Où est la mauvaise fois de la Russie ? Qui est le manipulateur, le provocateur ? Les Russes ne pouvaient pas ne pas réagir !
  • Faut-il rappeler à tout ce petit monde que plus de 90% de la population d’Ossétie a voté pour l’indépendance, qu’ils ne veulent plus vivre sous la « tutelle » du gouvernement géorgien (après 2000 morts, on peut les comprendre) !
  • Faut-il rappeler à tout ce petit monde que Les Etats-Unis cherchent encercler la Russie. Ils se concentrent sur l’Ukraine, le Caucase du Sud et l’Asie centrale. Ils ont pour ambition de contrôler les routes des hydrocarbures, le Caucase du Sud, l’encerclement de l’Iran.
Le ministre des Affaires étrangères françaisBernard Kouchner, Interrogé sur Europe-1, a déclaré , en bon écho de la voix US, que la Russie est "hors la loi internationale" ajoutant que l’Union européenne "ne peut accepter ces violations de tout le droit international" et "des accords de sécurité".
"Nous ne pouvons pas accepter ces violations de tout le droit international, des accords de sécurité et de coopération en Europe, des résolutions des Nations unies et la prise, pour la première fois depuis longtemps, d’un territoire par une armée d’un pays voisin", a-t-il annoncé.
Je saurais gré à Bernard Kouchner d’apporter des précisions en citant les textes de lois sur lesquels il s’appuie pour faire de telles affirmations. Je l’invite, lui et ceux qui reprennent en cœur ce type de propos à relire la charte des Nations unies
Bernard Kouchner a également affirmé, mardi soir sur France-2, que la Russie se préparait à nettoyage ethnique.
  • B.K ferait mieux de vérifier ses informations sur le terrain. Si on en croit l’article d’un vrai journaliste, depuis un certain temps sur place, il n’y a pas "un nettoyage ethnique" en Ossétie du Sud).
  • B.K. est-il de mauvaise foi ? A son niveau, je ne pense pas que les services de renseignements implantés dans la région manquent de lui transmettre les infos sur le sujet …à moins qu’il ne se fie à elle de B.H.L ?
  • B.K. est-il parti prenante d’une vaste action de désinformation qui aurait pour but de préparer les esprits à une intervention massive des pays de l’Otan contre la Russie ?
Bien entendu, le président géorgien Mikhaïl Saakachvili*, dont la décision d’attaquer les forces de paix en Ossétie est à l’origine des événements actuels, a dénoncé une décision "totalement illégale", accusant Moscou de vouloir changer "les frontières de l’Europe par la force". S’engageant à lutter "pacifiquement" contre le "mal" pour rétablir l’intégrité territoriale de la Géorgie, il a appelé l’Union européenne (UE) et l’Otan à accélérer son intégration.
Le président américain George W. Bush a qualifié cette décision "d’irresponsable" avertissant Moscou qu’il devait la "reconsidérer".
L’UE a "condamné fermement cette décision (…) contraire aux principes d’indépendance, de souveraineté et d’intégrité territoriale de la Géorgie".
L’Allemagne et la Grande-Bretagne ont aussi déploré
une décision "inacceptable".
Pour la chancelière allemande, cette décision «contredit le principe d’intégrité territoriale, un principe fondamental du droit international des peuples".
Le ministre des Affaires étrangères de Grande Bretagne, David Miliband, le dit "voué à l’échec". Il se rendra mercredi en Ukraine "pour former la coalition la plus large possible contre l’agression russe en Géorgie".
Les événements d’aujourd’hui pourraient avoir des implications plus larges pour la sécurité et la stabilité dans le Caucase", a ainsi affirmé le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.
Aucun dirigeants de pays d’Afrique, d’Asie, d’Amérique du Sud ne s’est prononcé sur le sujet !
De son côté, le président russe Dmitri Medvedev a estimé que la décision de Moscou de reconnaître l’indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie était "fondée sur le droit international" ajoutant « La reconnaissance de cette indépendance s’est faite en "prenant en compte les souhaits exprimés librement par les peuples d’Ossétie et d’Abkhazie, et sur la base des principes de la charte des Nations unies et d’autres documents de droit international", Financial Times ( Lire la revue de presse),.
Invoquant l’exemple de l’indépendance du Kosovo, Dmitri Medvedev estime, très justement à mon avis, que "dans les relations internationales, on ne peut pas avoir une règle pour certains, et une règle pour les autres".
Le président russe a adressé, mardi matin, une lettre d’explications sur la reconnaissance par Moscou de l’indépendance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud à plusieurs dirigeants occidentaux, dont George W. Bush, Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et Silvio Berlusconi.
Dans cette lettre publiée mercredi par « la Repubblica », Dmitri Medvedev écrit :"nous vous informons que la Fédération de Russie se trouve face à la nécessité de prendre la décision difficile – mais l’unique possibilité dans ces conditions – de reconnaître l’indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie". Puis il a affirmé : « Cette décision a été prise :
  1. en prenant en compte la volonté exprimée par les peuples d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud,
  2. en s’en tenant aux dispositions du statut de l’ONU et à la déclaration sur les principes et le droit international concernant les relations amicales entre les Etats, à l’acte final d’Helsinki et aux autres documents internationaux…
Nous comptons sur votre compréhension et votre soutien", écrit-il encore, en rappelant que "cette position est soutenue par l’immense majorité de nos citoyens".
§§§
* Saakashvili est diplômé en droit de l’Université américaine de Columbia (1994) et titulaire d’un doctorat de sciences juridiques de l’Université George Washington (1995). C’est à cette époque qu’il développe de nombreux contacts dans la classe politique américaine ;
– 80% des membres du nouveau gouvernement formé par Saakashvili après son élection triomphale à la Présidence de la République en janvier 2004 ont étudié et/ou travaillé aux Etats-Unis ; la plupart d’entre eux pour la Fondation Soros et l’agence américaine d’aide au développement USAID, notoirement très liée au Département d’Etat ;
– A la tête de l’opposition, on retrouve le mouvement de jeunesse ‘Kmara !’ (« Ca suffit ! » en géorgien) dont les méthodes, les slogans et les drapeaux sont calqués sur le mouvement yougoslave ‘Otpor’, fer de lance de la Révolution qui mit un terme au régime Milosevic. En fait de mouvement de jeunesse, ‘Kmara !’ est une structure issue d’un projet financé par la Fondation Soros à hauteur de USD 700.000 et visant à une « mobilisation citoyenne de la société civile ».
– Six mois passés en Yougoslavie ont permis à Saakashvili de se familiariser avec la méthodologie de la Révolution de velours ; lui et d’autres jeunes politiciens d’Ukraine, de Moldavie, d’Arménie, d’Azerbaïdjan, etc, ont été formés à la « transition démocratique accélérée » dans un centre situé à 70 km de Belgrade ;
– Autre personnage récurrent de cette belle histoire, l’ambassadeur américain en Géorgie, Richard Miles avait précédemment occupé les mêmes fonctions en Azerbaïdjan (1992-1993), en Yougoslavie (1996-1999) et en Bulgarie (1999-2001) où chaque fois des changements politiques spectaculaires amènent au pouvoir, soit par l’élection soit par la révolution, des régimes favorables aux Etats-Unis et à leurs intérêts ;
– Afin d’interrompre le discours de Shevarnadze devant le Parlement et de mettre en fuite le vieux Président, Saakashvili ne s’en remet pas qu’à la seule rose qui a fait sa gloire, mais aussi à un solide gilet pare-balles ainsi qu’à un groupe de gardes du corps bien armés qui l’aideront ce jour-là à pénétrer dans l’enceinte pourtant bouclée du Parlement ;
– A la seconde où était annoncée en direct sur CNN la nouvelle de la démission du Président Shevarnadze (avant même d’être relayée par les médias géorgiens !), un imposant feu d’artifice spontané était tiré depuis les hauteurs de Tbilissi ;
– Afin de soutenir l’objectif affiché par les nouvelles autorités géorgiennes de lutter contre la corruption dans la haute fonction publique, de grandes sociétés privées américaines (USD 3, 000,000) et Georges Soros lui-même (USD 2 ,000,000) vont financer le paiement des salaires du Président Saakashvili, du premier ministre Zhvania et du Président de l’Assemblée Burjanadze (USD 1,500) ainsi que ceux des ministres du gouvernement (USD 1, 200) .
Après cette dernière réussite de la Révolution des Roses en Géorgie, Georges Soros déclare ouvertement qu’il souhaiterait étendre l’expérience du changement de régime démocratique et pacifique au continent africain… En attendant, on scrute avec impatience la nomination de Richard Miles à son prochain poste diplomatique. Dana Darbo

Les Ossètes : qui sont-ils ?

27 août 2008 § Poster un commentaire

Les Ossètes sont un mélange de Sémites et d’Aryens.* C’est un peuple et non une ethnie.
On peut remonter l’histoire du peuple Ossète au moins sur 30 siècles. Dans les années 40 avant Jésus-Christ, la réunification de la Scythie, qui s’étendait de la mer d’Azov jusqu’au Danube, fut achevé par le roi scythe Atéas. Après l’invasion des Goths, la Scythie donna naissance aux Alans. Une partie d’entre eux, rejoignant une nouvelle grande migration gagnèrent l’Afrique du Nord alors que l’autre partie s’arrêta aux contreforts du Caucase et s’y installa. Elle donna naissance à l’État féodal d’Alanie.
Leur territoire envahit par les mongolo-tatares, les Alans survivants furent contraints de gagner la montagne et de se disperser dans ses gorges. Certains s’installèrent en Transcaucasie. Ils sont aujourd’hui les Nord- et les Sud-Ossètes. Pendant 15 siècles, leur histoire va être étroitement liée à celle des Russes slaves.
« Le 25 septembre 1750, le peuple Ossète envoya une ambassade à Saint Pétersbourg, auprès de à l’impératrice Elisabeth Pétrovna, à laquelle ils déclarèrent que "le peuple Ossète tout entier souhaite devenir sujet de la couronne russe". Les cinq ambassadeurs Ossète et l’archimandrite Pakhomi prièrent l’impératrice d’autoriser les Ossètes à descendre de la montagne. L’autorisation étant accordée, les Ossètes s’établirent dans les plaines du Caucase du Nord.
Aujourd’hui, bien que séparé par les montagnes, les Nord-Ossètes (qui vivent à l’intérieur des frontières russes) et les Sud-Ossètes (qui vivent en territoire géorgien) ont gardé des liens très forts avec leurs parents, communiquant étroitement, se rendant de fréquentes visites, se rencontrant lors de la célébration de nombreux mariages.
Histoire récente :
La paix qui régnait au sein du peuple Ossètes a été grandement perturbée par l’effondrement du régime soviétique. Le territoire occupé, jusque-là, par les Ossètes du Sud, est dévolu à la Géorgie. En 1989, des heurts interviennent entre les Ossètes du Sud, qui aspirent à l’autonomie, et le nouvel État de géorgien. La Russie intervient.
En 1990, les Ossètes prennent l’initiative d’élire leur propre Parlement. Pour les punir, les dirigeants géorgiennes annulent leur statut de "région autonome". En décembre de la même année, débute la guerre entre Géorgiens et Ossètes du Sud.
En Décembre 1991, le peuple des Ossètes du Sud proclame unilatéralement la "République indépendante" d’Ossétie du Sud.
Le 19 janvier 1992, le parlement Ossète organise un référendum sur l’"indépendance" en Ossétie du Sud. Les habitants géorgiens de la région en sont exclus. 99,75 % des votants se prononcent pour l’indépendance.
Le 24 juin 1992, la Géorgie et l’Ossétie du sud signe à un cessez-le-feu. Une force russe de maintien de la paix est acceptée par les deux signataires.  
En Novembre 2003, une "révolution de velours" à Tbilissi (Géorgie), porte au pouvoir  Mikheïl Saakachvilile (réformateur pro-occidental).
En Août 2004, après une offensive militaire en Ossétie du Sud, la Géorgie se retire du territoire Ossète.
En Novembre 2006, les Ossètes du Sud votent en faveur de l’indépendance et du rattachement à la Russie.
En Avril 2008, La Russie, l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud annoncent l’établissement de relations officielles.
En Aout 2008, dans la nuit du 7 au 8 août, Tbilissi lance une attaque massive sur les positions Ossètes, aux alentours de la capitale séparatiste Tskhinvali.
Le 7 août en fin d’après-midi, un représentant du Ministère de la Défense géorgien, Mamouka Kourachvili, justifier l’attaque géorgienne en déclarant que « le camp Ossète avait contredit la décision géorgienne de prévoir un cessez-le-feu général en mitraillant un village géorgien. Le camp géorgien a décidé de restaurer l’ordre constitutionnel dans toute la région. »
Le 8 août, vers 1heure du matin selon les autorités Ossètes, l’armée géorgienne engage des tirs sur les milices séparatistes, dans la banlieue de la "capitale" Tskhinvali. L’attaque est suivie d’une opération d’envergure. Tskhinvali et encerclée par des blindés géorgiens. Selon les informations divulguées par les deux camps, 15 miliciens Ossètes et 10 soldats géorgiens auraient été tués. Dans la matinée du 8 août, les forces géorgiennes semblent s’être emparées de 8 villages Ossètes et font pression sur les quartiers périphériques de Tskhinvali.
Pour dégager Tskhinvali de l’emprise des chars géorgiens, les forces russes de maintien de la paix présentes depuis 1992 interviennent. Elles font reculer les forces géorgiennes en dehors des limites de l’Ossétie du sud.
Le mardi 26 août le président russe Dimitri Medvedev reconnaît l’indépendance des deux républiques séparatistes de Géorgie : l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud. Pour le président russe, "Tbilissi a fait son choix dans la nuit du 7 au 8 août (en lançant une offensive militaire contre l’Ossétie du Sud). Le président géorgien Mikhaïl Saakachvili a choisi le génocide pour atteindre ses objectifs politiques Il a ainsi fait une croix sur tous les espoirs de cohabitation pacifique des Ossètes, Abkhazes et Géorgiens dans un même état".
Les intérêts géopolitiques et économiques
L’Ossétie du Sud fait partie du Caucase du sud.
Cette région géographique englobe les trois états qui la composent : l’Arménie, la Géorgie et l’Azerbaïdjan.
Coincés entre deux mers, la mer Noire et la mer Caspienne, devenues des rouages stratégiques, les trois pays du Caucase du Sud sont des éléments essentiels à la stabilité de la région. Ils sont situés au croisement de l’Europe, de l’Asie centrale et du Proche-Orient, frontaliers de la Turquie, de l’Arménie, de l’Azerbaïdjan et bordant la Russie qui constitue sa frontière nord (par le biais des républiques « autonomes » du Caucase à l’instar de la Tchétchénie, du Daghestan, de l’Ingouchie).
Cette situation géographique fait des trois états du Caucase du sud des passages obligés de transit des carburants. Ils sont traversés par de nombreux oléoducs, gazoducs et, grâce aux gisements prometteurs de la mer Caspienne et du Kazakhstan, sont autant de débouchés gigantesques en direction des marchés européens.
Ceci explique la politique de l’union européenne de diversification de ses importations et de sécurisation de ses sources d’approvisionnements énergétiques.
Cette situation géographique, la richesse des sous-sols du Caucase du sud, expliquent en partie la Déclaration de Borjomi, signée, le 12 août 2005, par les présidents géorgien Mikhaïl Saakachvili et ukrainien Viktor Iouchtchenko. Cette déclaration annonçait la création d’une « Communauté de choix démocratique », allant de la mer Baltique à la mer Caspienne.
Déclaration qui intervenait alors que des conflits dit « gelés » (Ossétie du Sud et Abkhazie en Géorgie, Haut-Karabakh), entraînait une course aux armements.
Les infrastructures « énergétiques» :
De nombreux oléoducs traversent le territoire des trois Etats caucasiens, en particulier le projet Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC). De nombreux ports sont directement liés à l’exportation du brut venant de Bakou :
Les ports de Poti, Batoumi, Soukhoumi , Soupsa, sont autant d’infrastructures dédiées à l’exploitation et au transport de pétrole et de gaz naturel. Autant de lieux habités, de cible en cas de conflit.
Compte tenu de la crise pétrolière, de la pénurie que l’on connaît depuis 30 ans, il est évident que cette région, comme tant d’autres sur la planète, est la cible de toutes les cupidités.
Conclusion
Nous sommes donc face à un peuple légitime et historique habitant d’une région du monde, dont les membres ont été séparés par des frontières décidées politiquement sans leur accord, (souvenez vous de Berlin est et ouest ! Et des ravages humains, familiaux de cette situation ubuesque et arbitraire) qui a librement, légalement et démocratiquement décidé de son indépendance par rapport à la Géorgie. Cette dernière ne veut absolument pas la lui accorder d’ou les événements du 7/08/2008.
Il est regrettable que les pays occidentaux, alors que la crise pétrolière, énergétique, se profile depuis une quarantaine d’années, préfèrent générer et attiser des conflits pour s’approprier une matière première polluante, alors qu’en 40 ans, l’argent investi dans ces conflits aurait pu l’être dans la recherche-développement d’énergies non polluantes. Certes, ses énergies ne présentent pas l’avantage d’enrichir de grands groupes. Il est probable que le lobby pétrolier occidental tire les ficelles en s’appuyant sur la crainte de l’Europe d’être sous le dictat énergétique de la Russie !
Le peuple Ossète doit-il payer pour l’incurie des dirigeants des pays développés ? Sa liberté doit-elle être sacrifiée pour que nous gardions le droit de polluer toujours plus ?
La reconnaissance, par la Russie, de l’indépendance de l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud est un premier pas. Pour que le peuple Ossète retrouve la jouissance de l’intégralité de son territoire, il conviendrait que la Russie rende son indépendance à l’Ossétie du Nord et que l’ensemble des pays de la planète reconnaisse que l’Ossétie est un pays libre, indépendant et souverain.
En savoir plus :
« Caucase du Sud, la nouvelle guerre froide », par G. Minassian** Paris – Autrement, collection Frontières, 2007, 188 pages.
**Docteur en science politique et chargé de cours, chercheur au Groupe d’analyse politique (GAP) à l’université de Paris X Nanterre et chercheur au Centre d’études et de recherche de l’Ecole militaire (CEREM). Collaborateur de plusieurs revues : « Politique Etrangère » de l’IFRI, « Questions internationales » de la Documentation française et l’ »Annuaire français des relations internationales » du Centre Thucydide de l’université de Paris II Assas. Gaïdz Minassian publie également au "Monde.fr."
 
 *, d’après les travaux de Pfaff, et du chercheur russe Andreï Chegren.

Un message d’actualité!

25 août 2008 § Poster un commentaire

Le 8 Octobre 1998.

Message au peuple des Etats-Unis d’Amérique :

" Au nom de Dieu,

Je vous envoie ce message aujourd’hui au nom de l’amour pour la liberté et la paix du peuple d’Afghanistan, au nom des Moudjahidine combattants de la liberté qui ont résisté et battu le communisme soviétique, des hommes et des femmes qui résistent toujours à l’oppression et à l’hégémonie étrangère, et au nom de plus d’un million et demi de martyrs afghans qui ont sacrifié leurs vies pour soutenir quelques unes des valeurs et idéaux communs à bien des Américains et des Afghans. Nous sommes à un moment crucial et unique de l’histoire de l’Afghanistan et du monde, un moment où l’Afghanistan traverse encore un autre seuil et connaît une nouvelle période de lutte et de résistance pour assurer sa survie en tant que nation libre et Etat indépendant.

J’ai passé ces vingt dernières années, la plupart de ma vie d’adolescent et d’adulte, aux côtés de mes compatriotes, au service de la nation afghane, à mener une dure bataille pour préserver notre liberté, notre indépendance, notre droit à l’auto-détermination et à la dignité. Les Afghans ont combattu pour Dieu et leur pays, seuls parfois, avec l’aide de la communauté internationale à d’autres moments. Contre toute attente, nous, le monde libre et les Afghans, avons arrêté et contrecarré l’expansionnisme soviétique il y a de cela dix ans. Mais les habitants attaqués de mon pays n’ont pu savourer les fruits de la victoire. Au lieu de cela, ils furent jetés dans un tourbillon d’intrigues étrangères, de supercheries gigantesques, et de querelles intestines. Notre pays et notre noble peuple furent brutalisés et victimes d’une avidité qui n’avait pas lieu d’être, d’intentions hégémoniques et de l’ignorance. Nous, Afghans, avons aussi fait des erreurs. Nos défauts sont des conséquences de notre innocence politique, de notre inexpérience, notre vulnérabilité, des représailles, des querelles et d’hommes bouffis d’orgueil. Mais cela ne justifie en aucune façon ce que certains de nos prétendus alliés de la guerre froide ont fait pour saper cette juste victoire et déclencher leurs plans diaboliques de destruction et d’assujettissement de l’Afghanistan.

Aujourd’hui, le monde voit et perçoit clairement les résultats de méfaits aussi inconsidérés. Le Sud de l’Asie Centrale est plongée dans les troubles, et des pays sont au bord de la guerre. La production illégale de la drogue, les activités et les organisations terroristes y sont en hausse. Des massacres de masses à motivation ethnique ou religieuse, des déplacements forcés de populations ont lieu, et les droits de l’homme et de la femme les plus élémentaires sont violés sans vergogne. Le pays a été graduellement occupé par des fanatiques, des extrémistes, des terroristes, des mercenaires, des mafias de la drogue, et des assassins professionnels. Une faction, les Talibans, qui ne représente en aucune manière l’Islam, l’Afghanistan ou notre héritage culturel vieux de plusieurs siècles, a exacerbé cette situation explosive. Ils refusent obstinément de parler ou d’obtenir un compromis avec la moindre autre partie afghane.

Malheureusement, cette sombre réalisation n’aurait pu se matérialiser sans l’aide et l’implication directe de cercles gouvernementaux et non-gouvernementaux influents au Pakistan. En dehors de l’aide logistique, du fuel et des armes reçues du Pakistan, nos services de renseignement indiquent que plus de 28 000 citoyens Pakistanais, incluant du personnel paramilitaire et des conseillers militaires sont parties prenantes dans l’occupation des Talibans dans plusieurs régions d’Afghanistan. Actuellement, nous tenons dans nos camps de prisonniers de guerre plus de 500 citoyens pakistanais incluant du personnel militaire. Trois problèmes majeurs – le terrorisme, la drogue et la question des droits de l’homme – ont leur origine dans les zones tenues par les Talibans, mais furent engendrés à l’instigation du Pakistan, formant ainsi imbriqués les angles d’un triangle funeste. Pour beaucoup d’Afghans de toutes ethnie ou religion, l’Afghanistan est un pays à nouveau occupé, pour la deuxième fois en dix ans.

Laissez-moi corriger un certain nombre d’affirmations fallacieuses propagées par les commanditaires des Talibans et leurs lobbies à travers le monde. Dans le court et le long terme cette situation ne profitera à personne, même en cas de contrôle total par les Talibans. Il n’en résultera pas la stabilité, la paix et la prospérité de la région. Le peuple d’Afghanistan n’acceptera pas un régime si répressif. Les pays de la région ne se sentiront jamais en sécurité. La résistance ne cessera pas en Afghanistan. Elle prendra au contraire une nouvelle dimension nationale, englobant les Afghans de toutes les ethnies et de toutes les strates sociales.

Le but est clair. Les Afghans veulent regagner leur droit à l’autodétermination au moyen d’un processus démocratique ou traditionnel acceptable pour notre peuple. Aucun groupe, aucune faction, ni aucun individu n’ont le droit de dicter ou d’imposer leur volonté par la force ou la procuration sur les autres. Mais, d’abord, les obstacles doivent être repoussés, la guerre doit cesser, une paix juste doit être établie ainsi qu’une administration de transition visant à former un gouvernement représentatif.

Nous voulons tendre vers ce noble but. Nous considérons comme de notre devoir de défendre l’humanité contre le fléau de l’intolérance, de la violence et du fanatisme. Mais la communauté internationale et les démocraties du monde ne devraient pas perdre un temps qui est précieux, et devraient jouer leur rôle critique pour aider de toutes les manières possibles le valeureux peuple d’Afghanistan à venir à bout des obstacles qui existent sur le chemin de la liberté, de la paix, de la stabilité et de la prospérité.

Une pression effective devrait être exercée sur les pays qui se dressent contre les aspirations du peuple d’Afghanistan. Je vous convie instamment à engager des discussions constructives et substantielles avec nos représentants et tous les Afghans qui peuvent et veulent s’entendre dans un large consensus en faveur de la paix et de la liberté pour l’Afghanistan.

Avec l’assurance de tout mon respect et mes meilleurs voeux pour le gouvernement et le peuple des Etats-Unis ".

Ahmad Shah Massoud.

://lavenircestmaintenant.skyrock.com/

Ministre de la Défense, Etat Islamique d’Afghanistan.

Tout le monde n’est pas Tolstoï…Bernard Henri Lévy encore moins que les autres !

25 août 2008 § Poster un commentaire

Il nous avaient déjà « fait le coup » du témoin – journaliste –philosophe –écrivain, il y a quelques années (2006)en décrivant des bombardements qui, d’après lui avait lieu en Israël, alors que l’essentiel des bombardements avait lieu au Liban ! Et voilà que, dans un article du journal « le Monde », Bernard Henri Lévy nous décrit sa vision de « Guerre et Paix en Ossétie ».

Le seul petit problème c’est que l’article, ou le témoignage, où le récit (on ne sait plus trop bien à quoi on a affaire) de Bernard Henri Lévy ne concordent pas totalement avec la vérité du terrain, telle que d’autres témoins, présents au moment des faits, la rapportent. Ce que démontre parfaitement les différents articles parus sur le site rue89, le 22/08/2008 ,dont je vous livre un extrait :

« Qu’on l’apprécie ou non, il faut reconnaître que Bernard-Henri Lévy, qui s’est rendu la semaine dernière en Géorgie, ne manque ni de courage, ni de convictions. Mais BHL n’est pas un journaliste, et le récit qu’il a rapporté pour Le Monde, titré « Choses vues dans la Géorgie en guerre », est à prendre avec des pincettes. Ainsi, lorsque BHL déclare qu’il est arrivé à Gori mercredi 13 août et qu’il a vu une ville « brûlée », il affabule. Il n’a pas réussi à entrer dans la ville.

Rue89 a entrepris de faire ce que les confrères anglo-saxons appellent un « fact-checking », une vérification des informations livrées par un reporter. Ce que BHL n’est pas : il est présenté dans le quotidien comme « philosophe et essayiste » et son récit a été prudemment rangé sous l’étiquette de « témoignage ». Il n’en reste pas moins que ce récit occupe deux pages au centre d’un journal jouissant d’une autorité certaine en matière d’information internationale.

Deux jours et demi de balade, dans la confusion de la guerre »

Pour lui l’ article dans son entier

Pour lire les précisions que Raphaël Glucksmann

Outre le fait que je n’apprécie que très moyennement les écrits de Bernard Henri Lévy, que je ne considère ni comme un journaliste, ni comme un philosophe (ce qui somme toute ne regarde que moi et n’a que très peu d’importance), il me semble que la place que le journal « le Monde » donne à ce « pseudo témoignage » est inadmissible.

Comment, en effet considérer autrement que comme la vérité absolue la description que fait ce monsieur témoins des incendies dans la ville de Gori ?

Ses descriptions laissent à penser que l’armée russe a totalement détruit la ville est massacrée ses habitants « l’odeur, légère, de putréfaction et de mort »…

Cet homme Ce témoins a-t-il conscience de l’émotivité ambiante actuelle de l’opinion publique ?

Cet homme a-t-il conscience de l’impact de ces propos sur un lecteur mal, ou pas informé, de la situation réelle de l’Ossétie ?

N’était-il pas possible à Alain Frachon, directeur de la rédaction du monde, de faire précéder la publication du témoignage de Bernard Henri Lévy d’un avertissement aux lecteurs, stipulant que le témoignage venait d’un romancier ?

On aurait alors compris que l’auteur se prenait pour Chateaubriand prétendant avoir vu le Mississippi ! Ou qu’il avait tenté désespérément d’écrire une page « à la Tolstoï» décrivant les grandes batailles napoléoniennes pendant la guerre de Russie ! Ce qui n’est qu’affabulation aurait pu alors passer sous l’excuse du lyrisme ! Mauvais lyrisme bien entendu, n’est pas Tolstoï qui veut… Surtout pas un « nouveau philosophe » !

 

Ceci me fait penser à ce que disait Gilles Deleuze en mai 1977, entre autre, sur le sujet des nouveaux philosophes, dans un supplément au numéro 24 de la revue bimestrielle Minuit.

A propos des nouveaux philosophes et d’un problème plus général par  Gilles Deleuze

« – Que penses-tu des « nouveaux philosophes » ?

 Rien. Je crois que leur pensée est nulle. Je vois deux raisons possibles à cette nullité. D’abord ils procèdent par gros concepts, aussi gros que des dents creuses, LA loi, LE pouvoir, LE maître, LE monde, LA rébellion, LA foi, etc. Ils peuvent faire ainsi des mélanges grotesques, des dualismes sommaires, la loi et le rebelle, le pouvoir et l’ange. En même temps, plus le contenu de pensée est faible, plus le penseur prend d’importance, plus le sujet d’énonciation se donne de l’importance par rapport aux énoncés vides (« moi, en tant que lucide et courageux, je vous dis…, moi, en tant que soldat du Christ…, moi, de la génération perdue…, nous, en tant que nous avons fait mai 68…, en tant que nous ne nous laissons plus prendre aux semblants… »). Avec ces deux procédés, ils cassent le travail. Car ça fait déjà un certain temps que, dans toutes sortes de domaines, les gens travaillent pour éviter ces dangers-là. On essaie de former des concepts à articulation fine, ou très différenciée, pour échapper aux grosses notions dualistes. Et on essaie de dégager des fonctions créatrices qui ne passeraient plus par la fonction-auteur (en musique, en peinture, en audio-visuel, en cinéma, même en philosophie). Ce retour massif à un auteur ou à un sujet vide très vaniteux, et à des concepts sommaires stéréotypés, représente une force de réaction fâcheuse. C’est conforme à la réforme Haby : un sérieux allègement du « programme » de la philosophie. »

La suite de l’entretien est délectable, en particulier l’analyste de Gilles Deleuze sur la relation entre la presse, les écrivains, les intellectuels et, en général, les artistes. Elle est à découvrir ici : http://multitudes.samizdat.net/spip.php?article1199

Démocratie, de quoi parle-t-on ?

24 août 2008 § 2 Commentaires

On en parle actuellement au sujet de l’Ossétie, de l’Afghanistan et de l’Irak. On n’en parle également au sujet de certains pays d’Afrique. C’est le mot clé des actions entreprises : Rétablir (ou établir) la Démocratie dans ces zones géographiques.
C’est au nom de la Démocratie qu’on engage nos armées dans des pays souverains, au prétexte que ces derniers ne sont pas démocratiques, qu’ils ne respectent pas les droits de l’Homme. Démocratie et droits de l’homme sont inextricablement liés.
Très souvent, force est de constater que ces pays ont un sous-sol extrêmement riche en matières premières, sont habitées par une population dont la religion (le système de croyance, la culture, les valeurs) n’est pas forcément celle des pays qui les envahissent, prétendant leur amener le "confort démocratique".
Il n’entre pas dans mon propos, dans le présent billet, d’analyser cette interventionnisme.
Il m’apparaît avant tout primordial de comprendre de quelle Démocratie nous sommes si fiers que nous voulons l’imposer, par la force parfois, aux autres ?
S’agit-il :
  • De cette Démocratie représentative qui, après un siècle de mise en œuvre dans les pays les plus riches de la planète, aboutit à la confiscation de la souveraineté du peuple par une élite bien aussi incapable que le citoyen lambda d’agir, de juger, de penser et de vouloir au nom du bien commun ?
  • De cette Démocratie représentative qui petit à petit a confisqué la souveraineté populaire au profit d’une souveraineté nationale dévoyée, proie de tous les lobbys économiques, financiers, religieux ?
  • De cette Démocratie représentative dans laquelle les élus, alors qu’ils devraient faire preuve d’abnégation, d’absence d’égoïsme, de préjugés, ne sont qu’esprit de clans, partisans et ne briguent la délégation élective que pour les avantages matériels, sociaux et financiers qu’elle procure ?
  • De cette Démocratie représentative dans laquelle le citoyen n’est que celui qui paie les frais de décisions politiques irresponsables et qui met un bulletin de vote pour désigner les élus ?
  • De cette Démocratie représentative dans laquelle, petit à petit, on introduit, sous des prétextes sécuritaires, de plus en plus de moyens de contrôles des citoyens, de leurs opinions et actions politiques ou syndicales ?
  • De cette Démocratie représentative dans laquelle les citoyens n’ont pas de contrôle direct sur ls décisios prises et les actions entreprises et, par le fait, n’ont aucun sentiment de responsabilité, de prise direct sur leur vie et celle des leurs proches ?
  • De cette Démocratie représentative dans laquelle il y a prise de pouvoirs par des idéologues trop fanatiques ou par des capitalistes trop avides, sans qu’aucun contre pouvoir ne puisse s’y opposer ?
  • De cette Démocratie représentative dans laquelle la Peur du pouvoir, de l’autorité, du manque, prédomine et assujetti le plus grand nombre ?
Ou bien :
  • D ‘une Démocratie que nous idéalisons et qui n’a rien à voir avec la démocratie factuelle que je décris ci- dessus ?
  • D’une Démocratie souhaitée, que nous savons ne pas posséder, mais que nous aimerions tant que d’autre puisse mettre en œuvre ? Comme si la démocratie était un rêve que nous savons réalisables, mais pas chez nous.
  • D’une Démocratie directe ou participative dans laquelle personne n’est mis au ban de la société, jeté à la rue, exclu de tout par son propre État souverain ?
  • D’une Démocratie directe ou participative dans laquelle chacun est responsable des engagements, décisions qu’il a pris, du simple citoyen au président de la république ?
  • D’une démocratie dans laquelle on ne cherche pas à contraindre hommes, femmes et enfants par la doctrine et la propagande, mais dans laquelle l’appel à l’intelligence, à la créativité, à l’initiative et à l’autonomie sont favorisés ?
  • Qu’une démocratie dans laquelle le contrat social et politique est conçue de telle sorte que chacun, quelque soit l’état de sa fortune, de sa situation sociale, puissent accéder, librement et sans contrainte, à ses droits de citoyens et bénéficier, au même titre que les autres, de la liberté, de l’égalité et de l’entraide ?
  • D’une démocratie dans laquelle le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif travaillent au bien commun et non au bien de certains ?
 
Je sais bien qu’ici même, en France, certains pense que cette Démocratie représentative, ce n’est pas si mal et, du coup, soutiennent les politiques qui veulent l’imposer à d’autres cultures et pays ! Un peu comme ces gens qui, malheureux en ménage, mais incapable de vivre seule, tentent désespérément de convaincre leurs amis célibataires se marier !
Je sais bien qu’ici même, en France, certains pensent qu’il est inéluctable, humain, que des erreurs soient commises, des fautes d’appréciation, de jugement en découlent. Faut-il pour autant toujours répéter ces erreurs, ne pas punir ces fautes ? Faut-il pour autant les imposer à d’autres ? A quel titre? De quel droit ?
Je sais bien que parmi nous, d’aucuns pensent que nul n’est parfait. Cela est certain, et c’est bien parce que nul n’est parfait qu’il faut se garder de la prétention de détenir "la" vérité, de connaître le seul moyen d’être heureux, le seul vrai système politique dans lequel des hommes puissent vivre.
Je sais bien, aussi, qu’il se commet, dans certains de ces pays dans lesquels l’interventionnisme fait rage, des abominations, des jugements arbitraires, des actes de barbarie. Très curieusement, on se garde d’intervenir dans d’autres pays où les mêmes abominations, jugements arbitraires, actes de barbarie sont commis. L’équité n’est-elle pas un fondement de la démocratie ?
 
Mais je sais aussi que le camp de Guantanamo a été décidé, créé, géré, par une démocratie représentative, au nom de la démocratie et avec l’accord de toutes les démocraties occidentales. Je sais aussi que dans ce camp sont enfermés, torturés, jugés, des enfants et des hommes en dépit des règles les plus élémentaires de justice et en infraction caractérisée au droit international. Le respect de la loi commune n’est-elle pas un fondement de la démocratie ? Le respect des droits de l’homme n’est-il pas lié à la démocratie ?
Mais je sais aussi, qu’en Afghanistan, au moment même où des soldats, intervenant au nom de la démocratie, étaient tués, une femme était condamnée à la lapidation. Des années de présence de grands démocrates sur cette terre afghane n’auront finalement pas changé grand-chose pour le peuple afghan, si ce n’est qu’en plus de la contrainte religieuse, ils sont maintenant soumis aux bombardements, au tir croisé et voient leur pays ruiné. Le respect de la liberté des uns comme des autres n’est-il pas un fondement de la démocratie ?
Je sais également que, si nul ne peut être parfait , lorsqu’on a la prétention d’imposer aux autres son idéal, lorsqu’on veut être reconnu comme ayant le droit de le faire, non pas au sens légal du terme mais au sens moral, il est absolument nécessaire d’être irréprochable, incorruptible, intellectuellement honnête, humainement sans préjugés.
 
La démocratie qui règne actuellement dans les pays les plus riches du globe, est loin d’avoir ces qualités.
Il ne faut donc pas s’étonner que ceux à qui on tente de l’imposer ce rebellent.
Il ne faut donc pas s’étonner que ceux qui aspirent à une démocratie beaucoup plus respectueuse des choix de tous, et non des choix d’une élite au pouvoir, à une démocratie ou la souveraineté populaire ne serait pas rabaissée, maltraitée, au profit d’une parodique souveraineté nationale.
Il ne faut donc pas s’étonner que ceux la n’approuvent en rien l’interventionnisme pseudo démocratique qu’on leur demande de soutenir intellectuellement, moralement et financièrement.
 

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