Primaire citoyenne: premier bilan citoyen

16 octobre 2011 § 2 Commentaires

Quelle que soit l’aspect spectaculaire que les médias ont voulu donner à cette parenthèse politique, la primaire citoyenne organisée par le parti socialiste, au-delà du résultat que nous connaitrons ce soir, n’est en aucun cas une nouveauté dans la politique, un changement dans la façon de faire de la politique mais, tout au plus, une modification infime d’une tradition des partis politiques y consistait à faire désigner ces candidats aux élections par une commission interne. Alors certes, on se doit de saluer ce changement, mais on se doit aussi d’en souligner les limites, notamment l’absence de citoyens lambda au cours des débats, l’absence de neutralité des autres partis politiques dans le déroulement du processus, etc.

Si on se réfère au projet initial d’organisation de la primaire, les débats avaient pour but de permettre une interaction entre les citoyens et les candidats, d’échanger des suggestions sur le programme de chacun, d’enrichir ainsi le programme du parti socialiste.

Or, le grand absent de tous les débats télévisés aura été le citoyen lambda. il n’a été en aucun cas question des améliorations qu’il souhaite apporter au programme socialiste, des suggestions qu’il a affaire pour améliorer ce programme. Vous conviendrez que pour une primaire qui se qualifiait de citoyenne, la mise à l’écart du citoyen et de sa parole est une grave erreur.

Un autre grand absent de cette primaire aura été le débat contradictoire entre les candidats.

Mis à part la dernière partie du second débat qui a donné lieu à un véritable débat contradictoire entre les candidats, l’ensemble des quatre débats télévisés n’aura été qu’une très longue interrogation orale des différents candidats par  le système médiatique.

En effet, à aucun moment des citoyens ordinaires n’ont été autorisé à questionner les candidats. Que je sache, les journalistes qui ont été autorisés à mener les entretiens, ne sont en aucun cas les porte-parole des citoyens. Le fait même que le parti socialiste ait opté, alors que nous disposons actuellement de moyens technologiques qui permettaient de faire autrement, pour ce type de débat, en dit long sur la crainte qu’il avait d’être confronté à des questions de fond auquel les candidats auraient eu à répondre.

Ce faisant, cela a vidé le débat de toute interaction avec les citoyens. Les candidats se sont cantonnés à énoncer leurs promesses, leurs missions des choses et des problèmes, bref, à faire le service minimum qui sont habitués à faire le recul quel que soit le parti politique, pour être élus.

De la part d’un parti qui se prétend parti du changement, ce conformisme, ce traditionalisme politique et de très mauvais augure pour la suite. Vous comprendrez que reléguer volontairement le citoyen au rôle de spectateurs des débats, c’est vouloir le maintenir éloigné de la question politique, du pouvoir et de son exercice. Or le véritable changement , le seul qui permettra de reléguer l’économique au rang de moyen qu’il n’aurait jamais dû quitter, de redonner à l’Etat sa place essentielle dans le processus décisionnel,  passe obligatoirement par la reprise de pouvoir  du champ politique par les citoyens.

La primaire ayant pour but officiel de donner aux électeurs de gauche la possibilité de désigner le candidat qui représentera le parti socialiste lors de la présidentielle de 2012, afin que ce ne soit pas un comité Théodule qui, dans le plus grand secret des jeux d’appareils, désigne ce dernier, force est de constater, en observant le ralliement qui se sont multipliés pendant l’entre deux tours, en supputant les négociations pour des postes qui les ont sous-tendu, que cet objectif est quelque peu dénaturé.

Sommes-nous réellement sûrs que nous allons désigner un candidat finaliste uniquement sur son programme ou parce que tel ou tel ce sera rallié à lui ? Certes, on sait désormais (si on ne le savait pas déjà) qui soutient qui au sein du PS, qui le fait par conviction politique, qui le fait intérêts personnels, qui le fait pour être fidèle à ses engagements de campagne.

Et en cela, certains professionnels de l’OPA écologiste l’on très bien compris, quitte à mettre leurs militants, d’ici, quelque mois, dans une position difficile.

Pour mémoire, souvenons-nous que le parti écologique EELV n’a pas organisés de primaire ouverte à l’ensemble des électeurs de gauche  pour désigner son candidat à l’élection présidentielle de 2012. Se faisant, le message était clair, EELV n’entendait pas laisser quelques partis et électeurs que ce soit autre que ses militants et ses dirigeants s’ingéraient dans cette élection. Cela peut se concevoir parfaitement mais, ceux qui se conçoit nettement moins facilement c’est que ce parti politique vienne aujourd’hui prendre position pour un des deux finalistes et s’ingérer ainsi dans un processus auquel il a lui-même refusé de participer. En gros, certains leaders de l’EELV sont en train de nous dire : « je peux faire aux autres ce que je ne voulais pas qu’on me fasse » .

Reconnaissez que c’est une façon de faire de la politique extrêmement étrange qui révèle un manque de respect pour les autres très surprenants de la part de ceux qui réclament à cor et à cri le respect de l’environnement.

D’un autre côté, que pouvait-on attendre de personnes qui, au moment du débat sur la taxe carbone, ont montré de façon évidente leur mépris pour les classes les plus défavorisées de notre pays. Que pouvait-on attendre de personnes qui, on fait une OPA sur l’écologie et prétendent désormais être le seul à pouvoir en parler faute d’en faire.

À ce titre, remercions les socialistes d’avoir organisé cette primaire car elle aura permis de constater que malgré ce qu’ils prétendent, certains écologistes sont des apparatchiks du milieu politique qui, au même titre que leurs confrères de l’UMP, du FN, du modem, du parti socialiste, se sont saisis d’un concept, s’en sont collées l’étiquette, dans le seul et unique but de faire carrière en politique.Je plains sincèrement les électeurs écologistes d’être représentée par de tels individus. Et je leur souhaite bon courage  au moment de la campagne de 2012, pour expliquer qu’il faut voter Eva Joly après avoir dit, aujourd’hui, qu’il faut voter Aubry!

Reste a saluer l’unique avantage stratégique de cette primaire: avoir cloué le bec  à la majorité présidentielle.

Les réactions de la « faction agissante »  de la majorité présidentielle face à cette primaire sont quasiment jouissive et révélatrice de son désarroi face à la rupture de sa stratégie de campagne pour 2012. Jouissive et quelque peut révoltante quand on constate que nos ministre sont nettement plus mobilisés par  la primaire citoyenne que par le traitement du chômage, de la dette publique et la dégradation de notre système de sante.

Faut-il leur rappeler qu’il y a actuellement en France on doit frôler les 6 millions de chômeurs ?

Faut-il leur rappeler que la Dette Publique Française , au 1er trimestre 2011, atteignait le montant de 1 650 000 000 000 € ?

Faut-il leur rappeler que 29% des Français ont dû renoncer à se soigner ou reporter des soins faute de moyens ces derniers mois, 11% il y a 2 ans ?

Dans la mesure où un des piliers de son action politique actuelle et à venir est constitué par son omniprésence médiatique, la majorité présidentielle voit d’un très mauvais œil la mise en lumière d’une gauche qui veut lui prendre la place dorée et lucrative qu’elle considère comme la sienne ad vitam aeternam.

Et pour cause!

Outre qu’elle montre que d’autres solutions aux problèmes que rencontre le pays étaient possibles, alors que l’UMP affirmait que le PS n’avait aucun projet, aucun programme,  la campagne médiatique inhérente à la primaire fait de l’ombre au candidat perpétuel Nicolas Sarkozy, en reléguant ses gesticulations internationales à l’arrière-plan des préoccupations des Français. Elle vient casser la tentative de revalorisation d’ l’image internationale du candidat Nicolas Sarkozy à l’heure ou son bilan d’actions est une catastrophe et ou sa popularité est au plus bas.

Qui plus est, bien qu’imparfaite comme souligné plus haut, cette primaire citoyenne met en évidence une grave carence démocratique et républicaine de la droite français. Se sachant parfaitement incapable, parce que totalement divisée -pour ne pas dire émiettée – de mettre en place une primaire pour désigner le candidat qui représenterait la droite, le seul moyen de se remettre en scène – et de masquer cette carence – qu’a trouvé l’UMP va être de casser du gauchiste (traduisez du socialiste).

Réaction très dangereuse car les millions de téléspectateurs qui ont suivi les débats télévisés ont parfaitement pu se rendre compte par eux même qui si il y avait « gauchisme » ce n’était certainement pas un gauchisme « bolchévique », mais un gauchisme très « centriste »!

Au demeurant, tout autant que l’absence des citoyens dans la réflexion et dans la construction du programme socialiste, l’irresponsabilité de certains politiciens EELV vis à vis de leur militants et de la candidate de leur parti , et le désarroi évident des membres de la majorité présidentielle sont révélatrice d’une conception de la pratique démocratique totalement mortifère.

Au final, alors que la primaire citoyenne aurait pu être un moment de renouvèlement des pratiques politiques, elle ne fait que les conforter :

Le citoyen est relégué à la seule chose qu’on attend de lui : le vote

La participation des citoyens se réduit au NOMBRE de votant

Elle aurait pu être élargie  à leur apport en suggestion et en idée ainsi qu’a leur prise en considération dans l’élaboration du programme. Il n’en a rien été.

Ce sont toujours les professionnels de la politique ( élus et journalistes) qui prennent la parole

La question politique n’est abordée que dans le cadre d’un dialogue entre les journalistes et les représentants de la classe politique

La conséquence désastreuse de cette façon de faire est que l’électeur est enjoint de prendre parti pour une personne et non pour des idées, un projet, un programme. Il est réduit à une « machine à voter » .

L’organisation d’une primaire ne supprime en aucun cas les négociations d’appareils

Alors certes, j’espère que pour certains de mes concitoyens, cette parenthèse de la primaire citoyenne, aura été l’occasion de réfléchir sur leurs attentes en matière de pratiques démocratiques et sur leurs attentes vis-à-vis du personnel politique.

J’espère qu’elle aura été l’occasion de renforcer leur volonté de ne plus être spectateur mais acteurs de la politique.

Mais, je crains fort qu’au lieu de cela, elle ait produit, face au pitoyable spectacle de l’entre deux tours que nous ont donné le PS, le FN, l’UMP, EELV, un renforcement de la tendance à l’abstention.

Sources: Variae; Sarkofrance; Chomiste; La Tribune; Le Figaro; Intox2007 

Sondages: L’échantillon national représentatif de la population française n’existe plus !

14 septembre 2011 § Poster un commentaire

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais pour donner un semblant de vernis scientifique à leurs sondages, beaucoup d’instituts, la loi les y obligeant, précisent que l’échantillon de populations qui a été sondé par eux est un “échantillon national représentatif de la population française”.

Or cela m’énerve au plus haut degré, car il est impossible, en France, de nos jours, même à un génie mathématique, de constituer un échantillon représentatif de la population française. Il n’entre pas dans mon propos ici de vous bassinez avec la théorie des échantillons statistiques, ni de vous faire un long discours sur les différentes écoles qui s’y réfèrent.

Il suffit de savoir qu’un échantillon représentatif doit être tel que toutes les personnes faisant partie de la population mère ont la même probabilité de faire parti de l’échantillon (définition statistique pure). Hormis cette approche rigoureuse, on peut éventuellement, dans la pratique, limiter la représentativité à une représentativité structurelle qui doit faire en sorte que l’échantillon sondé soit fidèle aux caractéristiques de la “population mère”.

Quoi qu’il en soit, dans les deux cas, il est absolument nécessaire de connaître les moindres détails quantitatifs et qualitatifs de la population de référence, à savoir la « population mère ».

Pour faire simple, c’est un peu comme si vous décidiez de faire un sondage en tirant, dans un sac opaque,10 billes dont vous ignorez, avant le tirage, de quel poids, couleur, matériaux elles sont et la quantité de billes que contient le sac. La seule chose que vous savez c’est qu’il y a des billes dans ce sac.

Alors, imaginez que vous tirez 10 billes rouges.

Pouvez-vous pour autant en conclure que le sac ne contient que des billes rouges? Il se peut pourtant qu’au fond du sac il y ait des billes bleues. Ça n’est qu’en retournant le sac que vous saurez avec certitude, en le constatant visuellement, si votre échantillon représente bien la réalité de la population  de billes contenues dans le sac.

Et si parmi ces 10 billes rouges, quatre sont des agates et les six autres des billes de terre, pouvez-vous honnêtement en conclure que 40 % des billes du sac sont des agates et 60 % des billes du sac son des billes de terre? Non bien sûr puisque vous ne savez pas si il y a REELLEMENT 100 billes dans le sac!

Je pourrais multiplier l’exemple à l’infini. Mais mon propos est de vous faire comprendre l’importance de connaître parfaitement la « population mère » si l’on veut que l’échantillon, sur lequel on va enquêter, soit réellement représentatif.

Or, nos instituts de sondage ont beau prétendre que leur échantillon est représentatif de la population française, il n’en est absolument rien.

Pour la bonne et unique raison qu’à l’heure actuelle, en France, depuis 2004, ce ne sont plus des recensements individuels des habitants de la France- effectués en tête-à-tête, par des agents recenseurs, pendant la même période – qui permettent d’établir avec certitude et précision comment se répartit la population française. Avant 2004, les agents recenseurs pouvaient aisément constater de visu que les renseignements portés sur la feuille de recensement correspondaient très exactement aux dires de la personnes recensées. Ce qui donnait indubitablement une grande fiabilité aux fichiers nationaux de l’INSEE.

Malheureusement, ce;  Comptage minutieux a été abandonné par l’INSEE au profit de sondage et d’estimations statistiques. De fait, il est désormais impossible de savoir à l’unité près comment se répartit la population française, et quelles sont ses caractéristiques. Ce qui implique que la « population mère » de référence de tous les instituts de sondage n’est pas fiable à 100 %.

L’échantillon construit par les organismes de sondages devant refléter les dites caractéristiques de la population réelle, je serais curieuse de savoir par quel miracle, ne connaissant plus la population réelle dans son degré le plus fin, on peut prétendre avoir un échantillon représentatif.

Il serait également intéressant de savoir quel coefficient de pondération est apporté pour corriger cette imprécision au sujet de la « population mère ».

On le voit donc, les sondages – basés actuellement sur un échantillon  d’une population mère dont on ne connaît absolument pas les caractéristiques- ne peuvent absolument pas se prétendre construits sur un échantillon représentatif de la population française.

C’est pourtant ce que fait Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos-France, dans une analyse publiée par le Nouvel Observateur, le 14 septembre.

Pour son plus grand malheur, Brice Teinturier, croyant probablement donner un vernis de sérieux à ses propos, affirme que la technique qu’il utilise pour effectuer des sondages sur la primaire socialiste est “ancienne et largement éprouvé”. Certes, mais il oublie de dire ce que je viens de vous apprendre. La population mère dont est issu l’échantillon sondé n’est pas représentative à 100 % de la population française. Elle ne peut absolument plus l’être:

  • puisqu’il n’y a pas de recensement individuel des français
  • puisqu’on ne sait plus précisément combien il y a réellement d’hommes et de femmes en France,
  • puisqu’on ne sait plus précisément comment se répartissent les âges de la population française,
  • etc..

Il peut essayer tant qu’il veut de noyer cette réalité avec des explications pléthoriques sur la façon de faire le tri parmi les personnes sondées, ça ne change rien au fait qu’on ne sait pas si, dans son échantillon,  il y a trop ou pas assez d’ouvriers, trop ou pas assez de femmes, etc., simplement parce qu’on ne sait pas exactement combien il y a d’ouvriers, de femmes, en France, aujourd’hui, en 2011.

À noter, pour l’anecdote, que Brice teinturier, dans cet article du Nouvel Observateur, semble frappé d’anosognosie. En effet, il prétend qu’aucun sondage n’a été réalisé par un quelconque institut à l’occasion de la primaire d’Europe Ecologie Les Verts, «puisque cette primaire était réservée à des adhérents et que personne n’avait accès à leur fichier?

Et pour le coup c’est à mon tour de rester pantoise.

Comment ça, »Aucun sondage n’a en effet été réalisé par un quelconque institut » pour essayer de déterminer qui est allé gagner cette primaire ?

Il y a eu très exactement quatre sondages effectués entre le 3 février 2011 et 18 juin 2011 au sujet de la primaire d’Europe Ecologie Les Verts!

Que M. Brice Teinturier se sente investi de la mission de défendre la branche sur laquelle il est assis, humainement, ça peut se comprendre.

Mais que, pour ce faire, il bascule en plein déni et demande qu’on ne casse pas son gagne-pain, en le critiquant, il y a là matière à douter fortement de la bonne qualité du travail effectué par les instituts de sondage que ce monsieur défend.

Et sachant qu’ils savent parfaitement:
– que leur échantillon n’est absolument pas représentatif de la population française, pour les raisons que je viens d’énoncer,
– que leurs échantillons ne sont en rien un sous-ensemble de la réalité
– que les résultats du sondage ne peuvent en rien être assimilés à ce que donnerait une enquête à grande échelle auprès de chacun des éléments de la « population mère ».

Il me paraît plus judicieux pour eux d’admettre une bonne fois pour toutes que leurs sondages ne sont, tout au plus, que des sondages probabilistes et hasardeux – n’oublions tout de même pas que ce qui est probable n’est pas pour autant possible – dont on ignore totalement si les estimations ne dépasseront pas un niveau acceptable d’erreur – la statistique étant une « science » qui peut uniquement permettre de fixer des limites vagues à l’incertitude« .

Bibliographie : Modélisation statistique appliquée aux sciences sociales – Pascal Bressoux

Source : Université de Rennes ; INSEE; le Nouvel Observateur ; Google

Les pauvres se livrent au pillage, mais les riches aussi. Seulement, ils le font plus discrètement!

11 août 2011 § 3 Commentaires

En regardant, depuis deux jours, les images des émeutes qui ont lieu en Angleterre, et surtout en écoutant les commentaires des hommes politiques, qu’ils soient britannique ou  français, il m’a paru de plus en plus évident  que, soit nous avions à faire à une bande d’incapables , soit nous étions face à des individus de très mauvaise foi . La palme de la mauvaise foi revenant au vice-premier ministre Nick Clegg, qui a qualifié les émeutes auxquelles nous avons pu assister à de la « violence gratuite et du vol opportuniste, ni plus ni moins ».

Certes il est bien plus facile pour lui d’instrumentaliser à son profit le « choc » des images et de faire dévier le débat de fond sur des questions d’ effectifs policier ou de stratégie de Scotland Yard ou sur des questions de sémantique du genre « manifestation ou émeutes? ».  Il est vrai que face à ces images d’entrepôts en flammes, de vitrines brisées, de magasins pillés, il était facile botter en touche, et de ne pas remettre en cause un seul instant les décisions politiques qu’il a prise, entrainant la méfiance et le ressentiment  de certains habitants de quartiers défavorisés,  et leurs conséquences pour les plus démunis !

Il se pourrait, cependant, qu’enferrée dans sa logique néo-libéral, la classe médiatico-politique anglaise, jumelle de la classe médiatico-politique française au pouvoir, ne veuille pas comprendre que la politique qu’elle mène ( et soutient) depuis plus de 30 ans , entièrement dédiée au système financier et à sa seule prospérité, génère bon nombre de frustrations  au sein des populations. Frustrations qui peuvent très vite, et sans qu’on sache exactement pourquoi, dégénérer en révolution ou en émeutes sporadiques

Il est édifiant d’observer le vocabulaire utilisé par la majorité des grands médias pour qualifier les évènements du week-end passé : «zones de guerre»,. «Règne des gangs», «Les brutes dominent», «l’anarchie en Grande-Bretagne», «descente aux enfers». «un été de non-droit», «crétins incendiaires». Manifestement, il était de bon ton, dans les médias anglais, de faire « monter la mayonnaise »… Pensez donc, commettre un tel crime contre la société de consommation, s’apparente chez certains de nos contemporains à un crime de lèse-majesté  !

Seul signe de lucidité dans cette cacophonie de libéraux indignés et irresponsables, la voix de l’éditorialiste Mary Riddell, dans The Daily Telegraph  :

«Ce n’est pas une coïncidence si ces troubles éclatent alors que l’économie globale est au bord de la chute libre…Nos gouvernements successifs ont tous leurs responsabilités dans le développement de la pauvreté, des inégalités, de l’inhumanité, désormais exacerbés par la tourmente financière … Une partie de nos jeunes a basculé de l’autre versant de notre nation en ruine».

En Angleterre comme en France, quelques esprits plus affutés ont remarqué la propension des jeunes émeutiers à se précipiter dans les temples de la consommation, donnant ainsi la preuve de que leur mouvement n’avait rien de révolutionnaire, dans le sens où il n’entendait clairement pas s’ attaquer à la cause de leurs problèmes. On se retrouve donc avec une génération entière de  » lumpen à la fois enragés de leur exclusion et ne possédant pas les outils conceptuels pour la canaliser vers les vrais ennemis » ;

Mais rares sont ceux qui se sont interrogés sur la méthode utilisée et ont osé s’attarder sur la technique du pillage.. Elle est pourtant extrêmement signifiante.

Piller, c’est prendre à d’autres, de façon violente, ce qui leur appartient.

A ce titre, depuis plus de 30 ans, nous assistons tous, impuissants, à un pillage systématiques de nos économies, de nos acquis et il me semble que les jeunes des banlieues sont à bonne école. Il ne se passe pas un jour, dans notre monde libéral sans que n’éclate une affaire, au détour de laquelle on apprend que tel élu, ou corporation, a abusé de biens sociaux , a voté une loi pour ceux là même qui alimentent ( plus ou moins légalement) sont parti politique, à favorisé tel ami ou parent, est payé à ne rien faire….veut  ( ou obliger à) brader le patrimoine commun, voir même le pouvoir conféré aux Etats, avec la complicité de leurs dirigeants. Bref piller les Nations!

Oh certes, ce pillage est nettement plus discret que celui des jeunes émeutiers anglais… mais il n’en est pas moins un pillage violent.

N’avons-nous pas tous pu assister, au sauvetage des banques – qui sont en grande partie responsables des situations catastrophiques dans lesquelles bon nombre de citoyens se retrouve aujourd’hui – sans qu’aucune condamnation, peines de prison, sanctions ne leur soient appliquées? Plus fort encore, c’est à nous qu’on présente l’addition !

Et on voudrait que des jeunes gens et des jeunes filles, qui ne sont pas plus bêtes que nos banquiers, ne comprennent pas que le pillage peut se faire en toute tranquillité dans la mesure où on est en position de force?

Alors je trouve parfaitement hypocrite que les mêmes qui poussent des cris d’indignations et ne trouvent pas de mots assez forts pour stigmatiser les émeutiers, se tiennent coits et  détournent le regard quand ce sont les plus riches d’entre nous qui se livrent au pillage.Est-ce à dire que pour eux, le pillage est plus acceptable quand il se fait, à l’abris des regards, en toute discrétion?

Je trouve pitoyables nos compatriotes qui soulignent l’origine ethnique de ses jeunes banlieusards. Est-ce à dire que pour eux, il est plus supportable de se faire piller par quelqu’un qui a une peau blanche ? Est-ce à dire que pour eux, seuls les riches ont le droit de se livrer au pillage ?

Préfèrent-ils la technique du pickpocket de nos millionnaires à la technique de francs-tireurs des jeunes de banlieues?

Parviendront-ils un jour à comprendre ce que nous sommes désormais très nombreux à avoir compris et que si, comme l’ont très bien dit les « indignados » de Madrid, nous manifestons notre indignation c’est que : « nous ne sommes pas contre le système, c’est le système qui est anti-nous »…

Comprendront-il un jour que les pauvres se livrent au pillage, mais les riches aussi. Seulement, ils le font plus discrètement!

Sources : Le Monde  ; le Figaro  ; The Guardian  ; The Independent  ;The Daily Telegraph  ; Le Courrier International  ; le Nouvel Obs ; la Tribune ; comité de salut public  ; le Parti de Gauche  ; Piratages

 

Chassez les privilèges, ils reviennent au galop!

4 août 2011 § 3 Commentaires

Dans la nuit du 4 août 1789, pendant la Révolution Française, l’Assemblée Nationale a aboli les privilèges du clergé, de la noblesse et des corporations. Ces privilèges se concrétisaient le plus souvent par des droits issus du régime féodal. Droits qui donnaient à leurs possesseurs des avantages financiers mais aussi  la mainmise exclusive sur les terres et un pouvoir discrétionnaire sur les hommes, les femmes et les enfants.
Aujourd’hui, 4 août 2011,le « grand patronat », les investisseurs financiers, la classe politique et certaines corporations disposent de privilèges , de prérogatives, tout aussi importants, dérogeant ainsi Gravement à l’article 9 du Décret relatif à l’abolition des privilèges .

Art. 9. Les privilèges pécuniaires, personnels ou réels, en matière de subsides, sont abolis à jamais. La perception se fera sur tous les citoyens et sur tous les biens, de la même manière et de la même forme.

Les nouveaux privilèges exonèrent leurs bénéficiaires de contribution financière  à l’effort public d’entretien de L’État, privant ce dernier de recettes financières qui pourraient lui permettre d’accomplir aisément sa mission première et de respecter les principes politiques, économiques et sociaux tels que décrits dans le PRÉAMBULE DE LA CONSTITUTION DU 27 OCTOBRE 1946

Mais on observe également une forme plus ou moins de privilèges, notamment dans le traitement des affaires judiciaires dans lesquelles des hommes et des femmes politiques sont accusées d’avoir contrevenu à la loi. On voit même des présidents de la république qui parvienne à s’exonérer totalement de toute responsabilité pénale

On constate aussi que, même si la loi encadre certaines décisions, seules certaines corporations peuvent les prendre. Par exemple, seul l’employeur peut licencier un salarié. Le salarié lui ne peut licencier son employeur…

Autant de privilèges qui contreviennent à nos lois et textes fondateurs

Tout ceci peut probablement s’expliquer d’une part par la mainmise de la classe moyenne supérieure sur les institutions républicaines, Parlement, partis politiques , hautes fonctions publiques, etc. .

Mais cela s’explique aussi par cette confusion entre le pouvoir royal et le pouvoir de l’Etat, et de ses représentant, qui va à l’encontre de la Démocratie.

Sous l’ancien régime, les rois ont très vite pris l’habitude d’accorder des privilèges  à la noblesse à fin, dans un premier temps, qu’elle apporte sa force militaire en cas de conflit, puis, dans un second temps, pour pouvoir avoir un moyen de pression quand la noblesse avait des velléités d’indépendance. La noblesse de robe et d’épée d’antan est remplacée par le conglomérat de la finance (Banques, assurances, actionnaires et investisseurs) et du patronat. Pour justifier les privilèges exorbitants qu’on leur attribue, l’argument de la compétitivité vient se substituer à celui de la force militaire qu’on utilisait pour justifier les privilèges de la noblesse. Mais l’amitié peut également jouer dans l’attribution de privilèges  On observera également que très souvent, de façon pas toujours subtile, ce conglomérat agite le spectre des délocalisations  , de la fuite des capitaux (Comme la noblesse d’antan agitait le spectre d’une rébellion ) pour obtenir toujours plus de privilèges.

L’église étant, grâce à son implantation dans le plus petit village du royaume, la principale alliée de la royauté, facilitait l’acceptation la toute puissance royale…  et les sacrifices qui en découlaient pour le « ,  petit peuple », il coulait de source qu’elle devait également bénéficier de privilèges lui permettant de s’enrichir et de s’accaparer le fruit du travail des sujets du royaume. De nos jours, en caricaturant légèrement, on pourrait dire que le personnel politique a remplacé le clergé et, parce qu’il est implanté partout sur le territoire de la République, il va être le principal soutient de la « domination de l’État ».

Mais que ce soit sous l’ancien régime ou de nos jours, on en arrive au même résultat: des individus, des corporations, sont exonérés de leur part de contribution à l’effort public, laissant tout le poids de ce dernier peser sur ceux qui, faute d’avoir suffisamment d’argent, de relations, ne peuvent obtenir de privilèges.

Force est de constater, comme le fait Paul Jorion que :

“221 ans après la nuit du 4 août 1789, des privilèges en droit demeurent et contribuent à créer un nouveau régime féodal.
Ces privilèges sont liés à l’utilisation et à la possession de l’argent et contribuent à constituer une nouvelle noblesse, la noblesse de l’argent, tout comme les noblesses d’épée et de robe ou le clergé jusqu’en 1789 avaient pu se constituer et exister par des privilèges.
Ces privilèges liés à l’argent doivent être détruit entièrement car ils remettent en cause les principes essentiels de la République française et de la démocratie ainsi que les droits naturels car « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.» (Art.1 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789).
Ces privilèges liés à l’argent ne sont d’aucune utilité commune.
Au contraire, ils desservent et délitent l’utilité commune.
Ces privilèges doivent donc être détruits entièrement et toute distinction sociale fondée sur ces privilèges combattue.”“

Et en cette nuit du 4 août 2011, je me demande si nous ne devrions pas abolir les privilèges…

Cent fois sur le métier, remettez votre ouvrage!

Sources : la Toupie ; Google ; Paul Jorion ; le blog de Ségolène Royal ; Assemblée Nationale ; le Post ; le Monde ; Pour tout vous dire ; le blog de François Fillon ; Rue89 ; le bloc finance ; paroles de chercheurs

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Petites réflexions sur l’attentat et le massacre perpétré à Oslo.

24 juillet 2011 § 5 Commentaires

De nombreux médias et commentateurs hésitent manifestement a qualifier l’attentat à la voiture piégée et le massacre de jeunes militants travaillistes, qui a eu lieu Vendredi en Norvège, d’actes terroristes.

Nombreux sont ceux qui entendent séparer totalement le massacre de 93 personnes des motivations idéologiques de leur auteur, Croyant probablement ainsi pouvoir éviter d’employer le terme de terrorisme. Comme si, parce que le meurtrier est un européen, blond aux yeux bleus, un tel acte ne pouvait qu’être attribuée à l’unique folie passagère. Alors que lorsque de tels massacres frappent les populations civiles en Europe ou dans les pays occidentaux, ils ne peuvent être l’œuvre que de fanatiques religieux islamistes .

Or, si l’on écarte l’hypothèse que les éditorialistes et les commentateurs sont de mauvaise foi, il faut, dans la perspective de mettre en place des actions qui empêchent désormais ce type de drames de se reproduire, appeler un chat un chat, un acte terroriste « terroriste », comprendre les ressorts de terrorisme et se sortir de la tête que ce dernier ne peut être que l’apanage des fanatiques islamistes. Pour cela, il me paraît nécessaire de rappeler la définition communément admise du terrorisme ainsi que son ou ses buts et ses moyens d’action, d’établir la différence de psychologie qui existe entre un sociopathe, où un psychopathe, et un terroriste.

Ceci étant fait, il conviendra d’analyser le processus socio-politique qui a permis à ce que norvégien d’en arriver, malgré ses convictions chrétiennes affichées, à bafouer le premier commandement : tu ne tueras point. Il conviendra également d’analyser la responsabilité médiatique et politique, tant de la droite que de la gauche de l’échiquier d’influence idéologique, dans la montée en puissance des extrémistes de toutes tendances.

1- Court essais de définition du terrorisme :

Actuellement, le terrorisme se définit comme une ou des actions violentes visant, la plupart du temps, les populations civiles afin de tuer ou de mutiler des individus.

Le but de cette action est de répandre la terreur au sein d’une population, d’exercer une pression sur le gouvernement d’un pays. L’action terroriste peut également chercher à mettre en lumière des messages à caractère idéologique, religieux, politique, en se servant de la peur et de la publicité médiatique que l’ acte terroriste va générer.

La finalité de l’action terroriste est d’influencer ou de changer la politique en s’appuyant sur la peur et en semant la terreur au sein de la population civile. Juridiquement et moralement, l’acte terroriste est considéré comme un crime et se différencie en cela de l’acte de guerre qui peut tuer tout autant de civils mais dans un cadre conventionnel : celui du droit de la guerre.

Le terrorisme est donc un acte de violence, un crime contre la vie humaine qui violent les lois nationales et internationales. C’est un acte de violence qui peut s’exercer en solitaire ou en groupe. Il est important de préciser qu’actuellement, aux États-Unis, les groupes d’extrêmes droite néonazis préconisent ,en cas d’actions terroristes ,d’agir en solitaire.

Notons, par ailleurs, qu’il peut exister et un terrorisme d’etat. On en trouve deux exemples en France : la période de la Terreur (immédiatement après la révolution de 1789) et celles de la répression française en Algérie entre 1954 et 1962.

En résumé, le terrorisme est une forme de chantage qui se concrétise par une action violente visant les populations civiles dans le but de faire pression sur les décideurs et/ou de promouvoir une idéologie politiques ou religieuses en se servant de la mise en lumière médiatique que l’action terroriste va provoquer. À ce titre on comprend bien que le terrorisme n’est l’apanage d’aucune religion ou d’aucune idéologie politique. Il est donc totalement ahurissant de constater que des commentateurs s’offusquent qu’on puisse parler de terroristes chrétiens ou de terroristes d’extrême droite.

Ceci dit, il ne peut y avoir de terrorisme sans terroriste. On peut légitimement s’intéresser au « profil psychologique » de ces individus qui n’hésitent pas à tuer leurs semblables voire même à sacrifier leur propre vie au profit d’une idéologie et se demander si ils sont simplement des individus qui transgressent la loi ou si ce sont des individus qui présentent des troubles de personnalités particulier.

2- Un terroriste est il fou ?

De nombreux spécialistes , psychologues, sociologues, psychiatres, criminalistes, se sont penchés sur cette question.

Il apparaît que les troubles de la personnalité sont plus souvent observé chez les terroristes que les troubles mentaux. Ces personnalités se caractérisent par leur conformisme (penser conventionnelle), leur soumission à l’autorité, leur tendance à la protection de leurs proches ou de ce qui leur sont proches par leurs idées, etc. Ce sont de grands anxieux qui ont souvent un fort besoin de contrôle sur leur vie quotidienne et qui aspirent à un monde parfait (selon leurs propres critères). Ils ont souvent tendance à amplifier la moindre contrariété. Il déteste l’improvisation et se montrent souvent dirigistes voire autoritaire. Ils sont plus à rapprocher des personnalités de type narcissique, paranoïaques autoritaire, que des personnalités psychopathe ou sociopathe. Psychopathie ou sociopathie entraînent des désordres tels que l’instabilité ou la rupture. Désordres qui rendent difficiles – à ceux qui sont atteints de ce type de pathologie – la soumission aux sortes de lois ou de disciplines qu’entraîne la participation à une entreprise terroriste. Les recherches effectuées depuis 30 ans sur la personnalité des terroristes connus montrent que ce sont des individus plutôt foncièrement normaux sur le plan mental.

Si ils justifient, dans de très nombreux cas, leurs actions terroristes par des motivations de nature religieuse et/ou nationaliste, on observe que très souvent leur motivation s’étaye sur un désir de vengeance, de revanche, où très souvent pour marquer leur engagement dans un groupe (notamment par le sacrifice de leur propre vie afin que le groupe renforce sa cohésion et son identité).

Les terroristes ne sont pas non plus des mégalomaniaques en proie à des convictions délirantes. Ce sont plutôt des personnes qui développent jusqu’au fanatisme des croyances extrêmes, qui peuvent être religieuses, politiques ou autres.

Sociologiquement, les différentes études qui ont été effectué sur des groupes terroristes avérés montrent qu’ils appartiennent pour le plus grand nombre aux classes aisée et cultivée et son loin de la typologie dans laquelle on a voulu les enfermer il fut un temps : classes pauvres, peut cultives et facilement manipulable. Ceci n’exclut pas que dans les entreprises de terrorisme massives, nécessitant énormément de  » main-d’œuvre » on entraîne dans le combat terroriste des individus défavorisés socialement ou mentalement.

3- Responsabilité médiatico-politique :

Sur le plan médiatico-politique, dès l’annonce de l’attentat d’Oslo, c’est l’hypothèse d’un attentat islamique qui a été privilégiées par la quasi-totalité des médias.

On peut , à ce stade , se demander si il s’agit d’un réflexe conditionné de certains journalistes et commentateurs ou d’une volonté délibérée d’orienter l’information. La question est importante et j’engage chacun de ceux qui ont eu ce « réflexe » à une analyse honnête de leur comportement. Chapeau bas tout de même aux propagandistes qui ont réussi à faire en sorte que, désormais, les occidentaux lorsqu’ils entendent parler d’un attentat pense immédiatement que ce sont des islamistes qui l’ont perpétré !

Que dire des réactions politiques françaises de la droite de l’échiquier politique qui feint de s’émouvoir d’un acte terroriste motivé par une idéologie qu’elle promeut depuis des années ! N’est-il pas, pour elle, grand temps d’arrêter de désigner l’islam, la gauche et les immigrés comme seuls et uniques responsable de tous les maux que rencontrent les européens ?

N’est-il pas temps, pour elle , d’avouer que c’est son laxisme, sa bienveillance vis-à-vis du complexe « économico- financier international  » – qui se livre un pillage débridés des richesses mondiales fournis par le travail des individus- qui est responsable du chômage, de l’immigration, de la montée en puissance de la violence ?

Quant à la montée de l’intégrisme religieux, en France, nous avons depuis 2007 un gouvernement qui fait fi presque quotidiennement d’un principe fondateur de notre république : la laïcité, frôlant parfois dangereusement l’appel à la croisade. Comment, dès lors, s’offusquer qu’en Norvège leur appel soit entendu est mise en œuvre !

On peut également lire sur de très nombreuses médias en ligne des commentaires d’individus qui justifie le massacre d’Oslo dans les mêmes termes que ceux employés par l’auteur de ce massacre. « Les idéaux de gauche sont responsables de l’acculturation européenne, notamment en matière de religion chrétienne, car elles ont permis le multi -culturalisme« .

Justifier le massacre de 92 personnes alors le 1er commandement chrétien est  » Tu ne tueras point « , me paraît le comble du cynisme quand bien même je sais pertinemment que les chrétiens, depuis 2000 ans, ont bafoués ce commandement des milliers de fois. En la matière, ils ne valent guère mieux, que leurs « ennemis jurés » adeptes du Coran.

Mais au-delà du manque de respect pour leurs textes fondateurs, ce qui rendent la gauche responsable du multi culturalisme méconnaissent totalement l’histoire de ce pays qu’il semblent tant chérir, notamment en France. Car il est indéniable que partout en Europe l’arrivée massive de main-d’œuvre étrangère -qui a entrainé le multi culturalisme- remonte à plus d’un siècle et à l’industrialisation massive de la production européenne. Cette arrivée massive de main-d’œuvre étrangère, toutes les études le démontrent, a également connu deux pics majeurs après les deux dernières guerres mondiales. Période de notre histoire européenne qui correspond démographiquement à une mortalité importante des jeunes hommes à la guerre et à un besoin massif de main-d’œuvre pour reconstruire (économies, habitat,infrastructure ) les pays dévasté par les conflits armés.

C’est donc l’industrialisation massive et les conflits armés qui sont uniquement responsables de l’immigration massive et du mufti culturalisme qui en découle.

Sauf à penser que les idéaux marxistes ont poussé à l’industrialisation massive et aux conflits armés du siècle dernier, il faut être de très mauvaise foi pour les dire responsables de la situation actuelle. Il y a de la part du personnel politique de la droite européenne et de la droite française une immense malhonnêteté a laisser exister cette idée fausse voire même à la répéter à des fins électoralistes. Plus que de la malhonnêteté, il y a, au regard des évènements qui viennent de se passer à Oslo, mise en danger de la vie d’autrui à ne pas rétablir la vérité historique ! Car je n’ai aucun doute que l’acte terroriste qui endeuille aujourd’hui la Norvège peut parfaitement se reproduire sous peu en France comme dans n’importe quel autre pays de la communauté européenne et pour les mêmes mauvaises raisons. N’oublions surtout pas que la menace terroriste d’extrême droite est une réalité actuelle en Europe et que nul n’est à l’abris de l’exaspération d’extrémistes qui se sentant proches d’une potentielle victoire promise par les médias et les instituts de sondage, veulent accélérer le mouvement en créant un chantage immonde.

Malheureusement, en ce qui concerne la présidente du Front National, il semble que cela soit mal parti pour reconnaître sa responsabilité dans la diffusion d’idées fausses. Elle vient en effet de déclarer : « Le Front National est évidemment parfaitement étranger à la tuerie norvégienne, qui est l’œuvre d’un déséquilibré solitaire qui devra être châtié de façon impitoyable. » Un « déséquilibré solitaire » qui permet à « l’héritière oligarque » du parti d’extrême droite français de se dédouaner de toute responsabilité dans la montée de la violence , respectant ainsi la tradition des élus français et que pourtant elle n’est pas à fustiger régulièrement. Du reste, je la savais avocate mais j’ignorais qu’elle était « experte psychiatre en déséquilibré solitaire ». En outre, le fait d’être solitaire n’empêche en rien d’être terroriste. Mais pour Mme Le Pen il semble important de préciser que solitaire veut dire n’appartenant pas à l’extrême droite de même que la formulation de sa phrase induit qu’il n’y a aucun déséquilibré au Front National ! (Si, si, je vous jure) … Quand à l’UMP et à sa droite populiste, leur silence assourdissant laisse penser qu’ils font le dos rond en espérant un nouvel évènement médiatique Vienne effacer dans nos esprits le lien évident qu’on peut faire entre ce triste évènement d’Oslo et le discours raciste xénophobe ainsi que les décisions d’exclusion qu’il nous assène depuis 2007.

J’enjoint instamment la droite française à méditer sur les propos d’Angela Merkel, qui, pour une fois, fait preuve d’une grande sagesse:

« Nous ne savons pas exactement ce qui a conduit à ce crime (…) Mais on dit que la haine en est l’une des causes. La haine de l’autre, de celui qui agit différemment, dont l’apparence est différente (…). Cette haine est notre ennemi commun »

Conclusion

Que cela plaise ou non, au regard de la définition donnée ci-dessus, la personne que la police norvégienne a arrêtée et qui a avoué être l’auteur du massacre et de l’attentat de vendredi dernier est bel et bien un terroriste puisqu’il a tué près d’une centaine de civil en qualifiant son acte d’acte “nécessaire  » et qu’il l’a exécuté en toute conscience de la contradiction morale de cette acte avec ses propres convictions religieuses. Il a donc enfreint son propre code moral religieux et la loi norvégienne. Il a par ailleurs consciemment et volontairement créé une diversion en posant une bombe dans le centre de la capitale norvégienne sachant que cet attentat mobiliserait la police, lui permettant de perpétrer son carnage et de tuer les jeunes militants travaillistes norvégiens. Il semble désormais avéré, compte tenu des déclarations de l’auteur du massacre et de l’attentat , que nous soyons bel et bien confronté à un acte terroriste et non à un coup de folie passagère. D’après son avocat et les nombreux témoignages sur la fusillade, le calme de l’auteur du massacre pendant l’heure et demie que le carnage a duré, l’abattage systématique des blessés, exclue d’emblée toute folie passagère. Une folie meurtrière passagère peut obscurcir l’esprit d’un individu pendant quelques minutes par pendant 1h30.

On peut également trouver, au travers des témoignages de ses proches amis ainsi que de ses anciens camarades du parti d’extrême droite norvégien, un très fort besoin de marquer son appartenance à l’idéologie politique d’extrême-droite. Le simple fait qu’il ne se soit pas donné la mort après les actes criminels qu’il a commis laisse supposer qu’il entend se servir de l’exposition médiatique qu’un procès va engendrer pour exposer son idéologie On qu’il entend permettre à ses camarades d’idéologie de multiplier leurs prises de parole et leur propagande. On peut penser, sachant qu’il a démissionné du parti d’extrême-droite norvégien auxquelles il a adhéré pendant plusieurs années, jouant un rôle actif auprès du mouvement de la jeunesse d’extrême droite, que le massacre et l’attentat qu’il a perpétré sont non seulement une façon de marquer son appartenance mais également une tentative de se poser comme un modèle à suivre.

C’est pourquoi nos dirigeants et nos responsables politiques, si tant est que le mot « responsable » ait un sens pour eux, doivent instamment cesser de nous présenter les extrémistes de droites comme de blanches colombes très différentes des autres extrémistes! certains de ces extrémistes ne se contentent pas d’attiser leur haine avec des mots, ils passent malheureusement à l’acte et à la violence physique…

Sources :Le Monde diplomatique; Comment fait on ;Politis ; Edimark; Droite extrême, 20 minutes ; Front National ; le Nouvel Obs ; Europol; Courrier international ; Le JDD ;France2; Plume de presse ; Alain Jules ;

Se serrer la ceinture, oui mais après vous messieurs les gouvernants & Co

22 juillet 2011 § 2 Commentaires

Après avoir sauvé les financiers en endettant  encore davantage la Grèce, le gouvernement français, par l’intermédiaire du premier ministre François Fillon, profite de l’occasion pour nous annoncer que nous allons devoir nous serrer encore davantage la ceinture.

Comme toutes les gouvernements de la zone euro, soumis au diktat des marchés financiers et à une doctrine économique qui veut que une minorité de citoyens les plus riches et d’entreprises mondialisé échappent aux restrictions et à toute forme de taxation et imposition, notre gouvernement, en application du traité de Maastricht de 1992, profite donc de la réunion du 21 juillet pour nous imposer- au prétexte qu’il veut ramener le déficit public de sous la barre de 3% –  des restrictions drastiques de notre pouvoir d’achat et des services publics que nous finançons grâce à nos impôts et aux taxes diverses et variées -mais en constante augmentation – auxquelles nous n’avons aucune possibilité d’échapper.

Constatant sans le dire que à cause de l’inconséquence de l’UMP, qui dirige le pays depuis 10 ans, la dette de la France atteint 85 % de son produit intérieur brut (PIB) et s’établit autour de 1 646 milliards d’euros, François Fillon se soucie enfin de faire passer le déficit courant de la France qui  équivaut à 7,1 % de son PIB, soit 148,8 milliards d’euros fin 2010 en dessous de 3 % du Produit intérieur brut (PIB) en 2013.

Naturellement, notre gouvernement engoncé dans le carcan néo-libéral qui étouffe lentement mais surement l’ensemble des pays de la planète, au seul profit d’une poignée de richissime clans familiaux et politiques, prévoit plusieurs mesures toutes plus coercitives, pour la grande majorité des citoyens, les unes que les autres :

En premier lieu, il entend nous priver encore davantage des services publics auxquels nous avons droit. Cela va passer par le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. La conséquence immédiate, alors que certaines administrations, absolument indispensable un grand nombre de citoyens, n’arrivent déjà plus à faire face à la charge de travail à laquelle elles sont confrontés, de bloquer totalement leur fonctionnement. Gageons qu’à ce moment-là, certains »profiteurs de guerre » en profiteront pour souligner l’incompétence du service public et se dépêcheront d’exiger leur privatisation!

Le gouvernement prévoit également de poursuivre la suppression des niches fiscales et sociales, mais dans ce domaine dangereux électoralement, il est fort probable que l’effort sera extrêmement minime.Sur ce dernier point, le nouveau ministre de l’Économie, François Baroin, a commencé à préparer les esprits à de nouvelles coupes.

Enfin le gouvernement prévoit de continuer à demander aux collectivités locales, déjà financièrement exsangues, de participer à l’effort collectif ».
Conscient que tout ceci ne sera pas suffisant, le gouvernement envisage de se résoudre à des hausses d’impôts.

Comme moi, vous constatez, au travers des solutions qu’envisage le gouvernement, qu’en aucun cas il ne s’agit d’augmenter les recettes fiscales ni de diminuer son train de vie.

Et pourtant, si le gouvernement était vraiment préoccupé par l’état de nos finances publiques, les pistes ne manquent pas pour remplir à nouveau les caisses de l’Etat !

Qu’on commence donc par exiger de Liliane Bettencourt qu’elle paye les 30 millions d’euros minimum qu’elle doit au trésor public.

Tant que nous y sommes, que Mme Valérie Pécresse, et la majorité parlementaire, s’activent davantage à fin que le taux d’imposition réelle des grands groupes du CAC 40 atteignent le taux officiel de 33 % au lieu des 13% qu’on leur concède actuellement. Sans parler de total qui licencient à tour de bras en bénéficiant d’un taux d’imposition de 0 % malgré les 10 000 000 000 de bénéfices annuels qu’il affiche en 2010
les grosses entreprises seraient seulement à 13%… voire moins: 8% pour le moyenne du CAC 40 et même 0% pour Total,

Et puisque nous en sommes au volet fiscal, il serait très enrichissant pour les caisses de l’Etat de se pencher sérieusement sur le cas de l’homme d’affaires millionnaire Ziad Takieddine qui, bien que domicilié en France, ne paie pas d’impôt en France.

Cet homme proche du premier cercle de l’UMP , qui a été placé en garde à vue par le parquet de Bobigny alors que les douanes françaises ont saisi 1,5 million d’euros en liquide dans son avion, possède en France un patrimoine de plus de 40 millions d’euros : appartement dans le XVIe arrondissement parisien (12 millions), villas et appartement au cap d’Antibes (16 millions au total), etc. Il a aussi touché, par son travail, des dizaines de millions d’euros de commissions. Pourtant, Z.Takieddine ne paie ici ni impôt sur le revenu, ni impôt de solidarité sur la fortune (ISF).

Est ce tout à fait normale qu’interpelée par Benoit Hamon sur ce sujet, Valérie Pécresse oppose le secret fiscal ? Est tout à fait normal qu’elle se réfugie derrière les labyrinthe administratif des contrôles fiscaux pour ne pas avoir à répondre ?

Doit-on en conclure que M. Ziad Takieddine fait partie de ces 3000 contribuables détenteurs de comptes dans les banques suisses dont une partie correspond très probablement à de l’évasion fiscale ?

Soyons fou ! Imaginons que tout soudain, le gouvernement français devienne soucieux des comptes publics et réclame à ces 3000 contribuables, et autres “proches et amis”, le même montant que celui que Liliane Bettencourt doit au fisc français. Cela permettrait tout de même, sans que le plus grand nombre d’entre nous se voit privé de services publics dont ils ont besoin, de services de santé absolument nécessaire, etc., de récupérer en 2011 aux environs de 90 milliards d’euros !

Sans compter que l’on pourrait également exiger que pour ses des déplacements entre Paris et Bruxelles, le chef de l’Etat n’utilise par trois avions long-courriers! Mais sur ce dernier point, François Fillon n’est pas exempt de toute critique et je doute fort qu’ils comprennent un jour, lui et ses amis politiques , que gouverner un pays, gérer ses finances sainement, ça n’est pas tout à fait comme se faire entretenir “comme une cocote aux frais de la princesse” !

Dès lors, nous demander de jouer le rôle de la princesse afin de pouvoir continuer à ce goberger et distribuer des privilèges ruineux a ses amis me parait quelque peu insultant de la part de François Fillon.Et j’ai très envie de lui répondre:

“Me serrer la ceinture, oui mais après vous messieurs les gouvernants & Co”

Sources : L’Expansion; le Figaro; le Monde; Slate; Mediapart; le Parisien; Rue89; le Nouvelobs; le JDD; RTBF; Libération

Propos de Luc Ferry: Dominique Paillé regrette le bon vieux temps.

1 juin 2011 § 2 Commentaires

Commentant les propos de Luc Ferry sur sur une affaire de mœurs étouffée il y a plusieurs années Dominique Paillé a dénoncé des propos «déplorables» . Il a, par ailleurs, regretté la fin d’une époque:

«On ne reviendra plus à la méthode d’avant, malheureusement, celle qui garantissait une certaine quiétude pour ce qui concerne la vie privée des hommes publics» .

A “la méthode d’avant” quand c’était le bon temps!

Et bien justement, tiens parlons en de la méthode d’avant… et surtout de celle de Dominique Paillé qui se pose aujourd’hui en donneur de leçon…amnésique.

Et donc Monsieur Paillé regrette le bon temps ou il pouvait se permettre de qualifier la présidente de la région Poitou-Charentes de « complètement illuminée » au « comportement délirant » dans un article à l’ex-candidate à la présidentielle intitulé « Ségolène Royal, folle du Poitou ? » du magazine Causette.

Avait-il des preuves de ses propos, une expertise quelconque pour se permettre de les tenir? NON! Il agissait ni plus ni moins, comme celui qu’il critique aujourd’hui….

Il regrette le bon vieux temps ou il qualifiait la même personne d’ « enfumeuse de première parce qu’elle raconte n’importe quoi » 

La non plus pas de preuve, que des propos insultants…

N’est ce pas lui qui avait traité un peu trop vite S.Royal de menteuse, au sujet de sa mission au PNUD , alors que le patron du PNUD a confirmé que S.Royal avait bien une mission au sein du PNUD…

Vous reconnaitrez qu’en matière de propos déplorables garantissant la quiétude … M.paillé est très loin de pouvoir se poser en donneur de leçon et que lui non plus n’hésite pas à travestir la vérité à sortir du champ stricte de la parole politique pour investir amplement celui de l’insinuation, de l’injure et de la désinformation. En cela, lui et Luc Ferry, comme énormément de gens de la droite UMP/FN , sont des orfèvres en la matière!

Le ridicule ne tue pas D.Paillé en est la preuve!

Sources: 20 minutes; Le Monde; Le NouvelObs

Ségolène Royal, Luc Ferry, Marrakech, Dominique Paillé, Moeurs

Pour une réforme du système politique et électoral français

1 avril 2011 § Poster un commentaire

Les élections cantonales sont terminées, les présidents de conseils généraux sont élus, le spectacle politique affligeant de partis politiques en flagrant délit de racolage électoral, auquel nous avons pu assister depuis quelques semaines, est donc en sommeil jusqu’à la prochaine élection présidentielle.

Si un millier de nos concitoyens  a acquis, grâce à nos bulletins de vote, la certitude que pendant 3 ans il ne serait pas obligé d’aller pointer au chômage, quelques millions d’autres concitoyens, inscrits sur les listes électorales, ont préféré, en s’abstenant d’aller voter, de signifier au monde politique actuel leur lassitude de se voir traiter comme des « consommateurs du candidat qu’on essaie de nous vendre comme un nouveau yaourt » et non comme des électeurs adultes, capables de choisir et désireux de le faire dans un panel de candidats le plus exhaustif et représentatifs possible.

Les résultats concernant les votes de ces élections cantonales de 2011 sont significatifs, non pas de la dépolitisation des électeurs français, mais bien, de mon point de vue, du peu de diversité de candidatures et de la « normalisation/standardisation » des discours politiques.

Les dernières élections européennes avaient connu un taux d’abstention supérieure à 59,37 %, sans que cela n’alerte outre mesure les différents partis politiques présents sur l’échiquier électoral français.Pourtant, 44,4 millions d’électeurs avaient fait la démarche d’aller s’inscrire sur les listes électorales pour pouvoir voter. Cela veut dire clairement qu’il n’y a aucun désintérêt pour la vie politique et pour l’acte de voter. Néanmoins, quand bien même les élections cantonales ne concernaient que 21,4 millions d’électeurs, puisqu’il ne s’agissait que d’un renouvèlement de certains sièges, le taux d’abstention des dernières élections cantonales a atteint 55,03 % lors du second tour, après s’être élevé à 55,68 % au premier tour. 0,65 % de baisse de l’abstention. Voilà le résultat de ce que la gauche a appelé le front républicain face la montée de l’extrême droite. On ne peut pas vraiment dire que les grands leaders de gauche qui se sont exprimés entre les deux tours aient recueillis un franc succès.

Bien entendu, comme d’habitude, sur les différents plateaux de télévision qui présentait dimanche dernier, une soirée électorale, les leaders politiques se sont bien gardés de commenter ce taux d’abstention inquiétant.

Pour la plupart ils se sont contentés de prétendre qu’ils avaient gagné, ou du moins qu’ils n’avaient pas perdu, d’accuser leurs adversaires politiques d’être responsable tous les maux et, pour mieux encore dégouter les quelques téléspectateurs qui assistaient à leur prestation, ont très vite fait diversion en se projetant sur l’élection présidentielle de 2012. Voilà donc le triste spectacle que nous ont offert nos hommes et nos femmes politiques, alors même que plus de la moitié des personnes inscrites sur les listes électorales avait préféré s’abstenir de voter.

Bien entendu, parmi les militants et le personnel politique qui ont commenté l’abstention, certains se sont montrés dogmatiques allant jusqu’à prétendre que : « le vote n’est pas simplement un droit, c’est un devoir ». Affirmation totalement fausse, vous pouvez éplucher tous les codes électoraux et la Constitution française, le vote est un droit est uniquement un droit et comme tous les droits chaque citoyen est entièrement libre d’en disposer, de s’en servir ou de ne pas s’en servir.

Pour mieux montrer leur indignation face à l’incivisme de leurs concitoyens, d’autres ont cru bon de préciser qu’à l’heure ou dans le monde arabe certain sont prêts à mourir pour obtenir le droit de vote, s’abstenir de voter pour les cantonales était purement et simplement une honte. Je voudrais signaler à ceux la que dans la plupart des pays arabes dans lesquelles des « révolutions » ont lieu actuellement, les peuples ont le droit de vote et que si ils manifestent, ça n’est pas pour l’obtenir mais tout simplement parce que certains de leurs dirigeants ont dévoyé la Démocratie et fortement dénaturée le vote des citoyens.

Très peu des commentateurs ont cherché à comprendre les causes de l’abstention massive que connaît la France depuis bientôt plus de trois ans.Trop fatigant peut être…

Pensez donc, il fallait s’intéresser non pas aux « sondages PMU » sur l’élection présidentielle qui aura lieu dans un an et demi, mais aux enquêtes qui ont suivi immédiatement le vote des cantonales. À ce titre, le baromètre du Cevipof est particulièrement intéressant. On y découvre que :

  • 67 % des personnes sondées n’ont ni confiance dans la droite ni dans la gauche pour gouverner le pays.
  • 78 % des personnes sondées estiment que les responsables politiques se préoccupent peu ou pas du tout de ce que pensent les gens.
  • 68 % des personnes sondées pensent que la droite et la gauche, une fois au pouvoir, mène la même politique
  • 89 % des personnes sondées pensent que les marchés financiers sont plus puissants que les états. 74 % des Français pensent que l’Europe et ses traités brident l’action du gouvernement
  • 96 % des personnes sondées pensent que le vrai pouvoir est exercé par les banquiers et les financiers. 88 % pensent que le vrai pouvoir est exercé par les patrons du CAC 40, 80 % qu’il est exercé par les médias et 85 % qu’il est exercé par l’union européenne

Il y a donc une défiance réelle et maintenant fortement ancrée chez les électeurs à l’encontre du système et du personnel politique français.
Le système politique est perçu comme impuissant à changer le rapport de forces avec le pouvoir économique et financier et le personnel politique est perçu comme « peu sincère et peu honnête ».

Ainsi donc, les électeurs français ont une perception négative du personnel politique et développe une méfiance certaine envers ses compétences à gouverner que ce soit à l’échelon local, régional ou national.

Sur le plan sociodémographique, on note que l’abstention des jeunes générations est beaucoup plus importante que celle des plus âgés. Le personnel politique est perçu comme uniforme, unidogme, et incapable de « changer la vie » des citoyens. Il est remarquable que ce soit les jeunes générations, confrontées depuis leur naissance à des crises économiques à répétition, fragilisées dans leur emploi, dans leur protection sociale, privées petit à petit du droit à être soigné et éduqué convenablement, qui déclare s’abstenir massivement. En cela, il me parait extrêmement important de bien comprendre que leur abstention n’est pas de l’incivisme mais bel et bien un acte politique qu’il faut bien se garder de stigmatiser et de mépriser. N’oublions pas que ces jeunes générations sont actuellement sacrifiées par le même personnel et système politique qui prétend les motiver à aller voter.

Quelques commentateurs ont essayé de trouver des solutions pour faire en sorte que le taux d’abstention diminue. Parmi ces solutions, la plus autoritaire que l’on puisse faire a été énoncé par Laurent Fabius et quelques autres : rendre le vote obligatoire.

Au regard des résultats des différentes enquêtes menées après les élections européennes, les élections régionales et cantonales, on comprend très vite que Laurent Fabius est totalement “à côté de la plaque” et qu’il n’entend rien aux motivations des abstentionnistes. La solution du vote obligatoire parait surréaliste quand on envisage de l’appliquer à une population qui considère que ses représentants n’ont plus aucun pouvoir. Dans cette perspective, le vote obligatoire ne serait plus qu’une formalité administrative visant à rendre l’élection conforme à une définition bureaucratique de la démocratie. Et comme je l’ai entendu lors d’un entretien, si l’on part dans cette « dérive autoritariste, pourquoi pas rendre la consommation, la procréation, le militantisme obligatoire !

Plus sérieusement, on comprend bien que derrière cette proposition, Laurent Fabius exprime sa crainte de l’impact d’une forte abstention sur la mécanique électorale et la fragilisation de la légitimité des élus qu’elle induit.  Mais faute de remettre en cause les mécanismes électoraux qu’il a contribué à mettre en place, avec les résultats désastreux que nous connaissons aujourd’hui, Laurent Fabius préfère contraindre ses concitoyens a aller voter à tout prix, quand bien même ce sera pour mettre un bulletin blanc dans l’enveloppe.

Une autre solution proposée consisterait à prendre en compte le vote blanc afin de pallier aux imperfections du système électoral actuel.

Outre le fait que la reconnaissance du vote blanc est un sujet qui a souvent été évoqué mais que, depuis le milieu du XIXe siècle, et ce quelle que soit la majorité présidentielle, on n’a jamais essayé d’appliquer, force est de constater que le vote blanc n’est plus considéré comme un choix électoral possible. Il fut un temps où les législateurs étaient plus fidèles à une certaine idée de la Démocratie et reconnaissaient, à travers le vote, le droit d’expression et de révocation des représentants des électeurs. Il semble qu’actuellement le vote ne soit plus considéré que comme un moyen de révoquer les élus en place, à des périodes régulières, généralement fixé à 5 ans. Ce qui a conduit les législateurs à traiter le vote blanc de façon assez paradoxale: il est comptabilisé dans l’énoncé du scrutin, puis oublié dans le calcul des résultats des élections.
Reconnaitre le vote blanc, veut dire qu’il va falloir élargir le droit de révocation , inhérents d’ailleurs au concept de démocratie (gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple). Cela va nécessiter également une requalification juridique  et une prise en compte des motivations du vote blanc.
D’après un sondage du centre d’études et de connaissances sur l’opinion publique , les motivations d’un vote blanc sont principalement :

  • le refus des candidats en présence par 36 % des personnes sondées
  • une hostilité à l’égard de la politique pour 35 % des personnes sondées
  • une difficulté à choisir entre les candidats pour 20 % des personnes sondées
  • un désintérêt (13 % des personnes sondées)
  • le manque d’information pour 11 % des personnes sondées

Majoritairement, les personnes qui votent blanc n’ont pas trouvé parmi les candidats qui se présentent à l’élection celui ou celle qu’ils jugent apte à les représenter. Ce résultat concernant le vote blanc est à rapprocher des sondages sur l’abstention car il s’agit bien là des qualités et aptitudes des candidats tels que les perçoivent les électeurs. Il y a donc là matière à réflexion et un changement radical pour les aspirants et politiciens de métiers.

L’argument de la difficulté de choix entre des candidats, lors du vote blanc, est à rapprocher du sentiment des abstentionnistes que la droite et la gauche, une fois au pouvoir, mène la même politique. Là aussi, les appareils et le personnel politiques – si ils veulent, conformément à leur mission constitutionnelle, favoriser l’expression pleine et entière de la Démocratie – doivent impérativement modifier en profondeur leur manière de servir leurs concitoyens. Pour certains d’entre eux, malheureusement très nombreux, c’est une révolution qu’ils vont devoir faire, car ils ont depuis très longtemps pris l’habitude de se servir de leurs concitoyens et non plus de les servir. En seront-ils capables de leur plein gré ou faudra-t-il que les citoyens les y obligent, tel est l’ampleur du problème auquel nous somme confronté actuellement?

Article 28. Un peuple a toujours le droit de revoir, de réformer et de changer sa Constitution. Une génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures.

Au regard des résultats des élections cantonales de 2011, on peut se demander si à droite comme à gauche, certains ont bien compris que l’abstention massive, comme le dit Arnaud Montebourg, est

« un sérieux message d’incroyance et de désamour à l’encontre des partis de gouvernement ou aspirant à le redevenir ».

Il va donc falloir réformer le système politique et cela ne peut plus attendre.

Cela peut passer, comme le propose Marc Vasseur, par une remise à plat des différents échelons politiques, par une généralisation de la proportionnelle à tous les scrutins, par une limitation de tous les mandats dans le temps . A cela j’ajouterai, entre autres, une interdiction formelle de cumuler les mandats quel qu’il soit – locaux, régionaux ou nationaux, électoraux ou privés – l’impossibilité pour un élu de se présenter à une autre élection- nationale ou européenne-  tant que son mandat n’est pas arrivé à échéance, une parité socioprofessionnelle représentative du poids réel de chaque catégorie dans la population française, afin que nos assemblées ne ressemblent plus à des « clubs de professions libérales et de riches héritiers », l’instauration de jurys populaires seuls habilités à exercer les contrôles – qu’il porte sur les conflits d’intérêts ou sur les finances publiques – de l’exercice du pouvoir qu’il soit exécutif législatif ou judiciaire, local ou national.
Faute de ces réformes indispensables du système politique actuel, comme l’a très justement dit Ségolène Royal au sujet de l’abstention :

« Aucun démocrate ne peut s’en réjouir. Il ne s’agit pas d’un mouvement d’humeur. Les citoyens se sentent vraiment dépossédés.Un puissant effort de rénovation de la démocratie doit être fait. La politique doit être juste et morale. La gauche doit porter une véritable alternative enthousiasmante. Tels sont les défis que nous devrons relever dans les mois qui viennent si l’on veut que les gens reviennent participer pour choisir une autre voie en 2012 ».

Si malheureusement les appareils politiques, et surtout la gauche française, n’entreprennent pas très vite ces changements et ne s’engagent pas solennellement à introduire en priorité les modifications du système et du code électoral qui s’imposent, il est à craindre ( ou à espérer) que de plus en plus de citoyens français, même parmi ceux qui sont les plus engagés politiquement, ne transforme leur abstentionnisme et/ou leur vote blanc en révolution…

Une pétition est en ligne pour obtenir la reconnaissance du vote blanc. Pour la signer, c’est ici

Sources : Le Parisien ; l’Express ; Cevifop ; Revue de l’actualité juridique française; Le Monde; Des Idées et des Rêves ; Marc Vasseur ; le Figaro

 

Cantonales: "La France à peur"!

11 mars 2011 § Poster un commentaire

Enfin quand je dis « la France à peur », c’est surtout les candidats de droite qui ont peur…d’afficher leur appartenance à la majorité présidentielle- voire à la droite en général- et leur soutien ( passé?) à Nicolas Sarkozy!

De quoi ont- ils peur?

Mais tout simplement de ne pas être élus si les électeurs se rendent compte que le candidats souriant et amène qui leur promet monts et merveilles ne fasse , une fois élu, comme Nicolas Sarkozy… A savoir, des promesses qu’il n’a aucune intentions de tenir.

Alors, pendant cette campagne électorale des cantonales, certains n’hésitent pas à avancer masqués et ne se présentent pas sous l’étiquette du parti majoritaire aux élections cantonales. D’autres, comme le Front National, produisent des photomontages faisant croire que des musulmans prient dans des endroits ou ils n’ont manifestement jamais prié  en produisant des photos, publiées sur le site de l’agence Nations Presse.  Cette agence , fondé par Jacques Vassieux et Louis Aliot (vice-président du Front national et récent copropriétaire avec Marine Le Pen d’une maison à Millas, dans les  Pyrénées-Orientales ) qui soutient Marine Le Pen, prétend « diffuser des informations précises, recoupées, aux sources mentionnées et en parfait accord avec l’esprit du Front national« .

Bref cachoteries et trucages sont au menu électoral de la Droite Française…

Le Parisien dénombre que « sur quelque 2 000 cantons renouvelables, «1 000 candidats de droite aux élections cantonales ont oublié de mettre leur sigle UMP sur leur affiche électorale ».

Mais le Parti Socialiste et le Parti Communiste veillent au grain.

Le Parti Socialiste établit , avec l’aide des citoyens français qui le veulent, le palmarès des trucs et astuces pour cacher son appartenance à l’UMP.
A vous donc d’alimenter le site dédié des « trucs et astuces » que le candidat de la majorité présidentiel de voter canton a trouvé pour masquer son appartenance à l’UMP.
Le Parti communiste, lui, nous demande de venir en aide à ces candidats sans identité politique et de les aider « à retrouver le chemin de leur identité”. Pour ce faire, les internautes peuvent imprimer des étiquettes «certifié UMP», «100% UMP» ou «Appellation d’origine contrôlée UMP», à coller ensuite sur les dites affiches.

Alors, mis à part l’affiche du FN qui fait l’objet d’un transmission  au procureur de la République, pour incitation à la haine raciale, les cachoteries  telles que ne pas annoncer sur les affiches de campagne  le nom du parti politique qui vous finance, ou  utiliser des subterfuges pour que vous ne vous posiez pas la question, sont totalement légal. Le code électoral fixe les dimensions des affiches mais il n’oblige pas les candidats à porter quelque mention que ce soit sur les affiches . Mais vous reconnaitrez que , entre les candidats Centristes ou UMP qui ne portent pas sur leurs affiches l’étiquette de leur parti politique et les candidats du Front National qui truquent les photos pour essayer d’apporter des preuves de leurs propos, la droite nous signifie clairement qu’elle a peur!

La droite nous montre également qu’elle n’hésite devant aucun procédé pour obtenir notre vote et surtout, dans le cas du FN, les subventions publiques .

Financement que les candidats centristes ou UMP se doivent d’obtenir pour » payer leur dime » au parti auquel ils ont fait totale allégeance, en contrepartie d’une “carrière pépère”, bien rémunérée, qui peut, allez savoir, les mener à un poste de sénateur!

Financement dont la FN a grand besoin pour éponger les dettes colossales que , malgré son micro parti , le Cotelec ,  Jean-Marie Le Pen a laissé au FN ! Financement dont Marine Le Pen a grand besoin pour pouvoir payer les 200.000 euros qu’elle doit à l’URSSAF . Une dette qui laisse à  penser que, contrairement à ce que Marine Le Pen ne cesse d’affirmer,  il n’y a pas que les immigrés qui  participent  «de la déstabilisation massive de notre système de protection sociale « .

Et donc , comme lorsque vous allez faire vos courses, je ne saurais trop vous conseiller de bien vérifier l’étiquette du « produit cantonale » qu’on veut vous faire payer, car comme le souligne François Hollande  ils serait bon que ces produits  » sans étiquette » soient  immédiatement détruits… A moins que vous n’acceptiez que votre vote n’ait d’autre utilité que de payer les dettes du Front national ou de permettre à des politiciens inconnus de faire carrière à vos frais…

Sources: L’Express; Millas Blog; Le Parisien ; Parti Socialiste; Parti Communiste Français; Politique.net; Bakchich; Le Point; BFMTV;

Laurent Wauquiez, DSK, l’argent et le terroir.

5 mars 2011 § 3 Commentaires

Lors de la visite de Nicolas Sarkozy au Puy-en-Velay, cette semaine, Laurent Wauquiez, qui cumule la fonction de maire de cette ville et de ministre des affaires européennes, interrogé sur ce qui différencie le directeur du FMI et le chef de l’État, a répondu :

« Ce n’est pas la même approche, Dominique Strauss-Kahn est à Washington, il a sûrement une très belle maison qui donne sur le (fleuve) Potomac. Ce n’est pas la Haute-Loire, ce n’est pas ces racines-là ».

Puis il a cru bon de préciser :

« Dominique Strauss-Kahn est quelqu’un qui a perdu le contact avec ça, qui n’a pas du tout cette même osmose avec cette France des territoires… « 

Laurent Wauquiez a cru qu’il était  probablement judicieux de faire oublier, en critiquant la mondialisation dont Dominique Strauss-Kahn serait le porte-parole, que c’est le gouvernement auquel il collabore qui met en place en France, la logique ultralibérale qui est le “bras destructeur” de cette mondialisation… avec les effets désastreux que l’on connaît sur le Travail, la Santé, l’Education de millions de français, jeunes et vieux !

Mais au-delà de cette manœuvre d’enfumage, qui est la caractéristique principale de l’UMP depuis le début des années 2000, il est assez surprenant d’entendre Laurent Wauquiez stigmatiser « la très belle maison sur le Potomac » de Dominique Strauss-Kahn, et de l’entendre parler, et défendre, l’appartenance au terroir de la Haute-Loire en sous-entendant que lui, Laurent Wauquiez, est en osmose avec ce terroir.

Une simple recherche sur les sites généalogiques et sur les fiches professionnelles de Laurent Wauquiez montre parfaitement qu’il n’a aucune racine historique en Haute-Loire et que son patronyme n’a absolument rien à voir avec le terroir français.

En effet, ce patronyme est majoritairement porté dans le département du Nord, en France, mais ses racines « walah » (= étranger) et « hari » (= armée), sont indubitablement d’origine germanique, et correspondent à de nombreux patronyme de famille installée de l’ouest de l’Allemagne à l’extrême pointe de la Russie.  Les racines de la famille de Wauquiez sont donc très éloigné du territoire de la Haute-Loire et de la ville du Puy-en-Velay.

Qui plus est, Laurent Wauquiez, né à Lyon, est issu d’une famille d’industriels de la région de Tourcoing.  Je doute fort qu’il soit le mieux placé pour illustrer la dimension culturelle du terroir du département de Haute-Loire, situé au centre de la France. Son origine sociale, identique à celle de Dominique Strauss-Kahn, ne le rend pas plus « apte » à une osmose avec la « France des territoires ». Elle le rend tout au plus apte à défendre les intérêts de sa caste de grands bourgeois.

Qu’un normalien, qui plus est sorti major de l’agrégation d’histoire , se permettent une telle mystification en parlant de “racines” et de” France des territoires” pose question. Cependant, on ne peut attendre mieux d’un politicien qui fut imposé en Haute-Loire , par Jacques Barrot ( condamné pour financement illégal de son parti, mais amnistié grâce à une loi votée par ses amis de la majorité présidentielle),  puis repéré par Jérôme Monod ( mis en cause dans l’affaire Carignon ) .

Quant à prétendre que Dominique Strauss-Kahn ne serait pas en osmose avec la France et les Français, uniquement parce qu’ils côtoient la haute finance mondiale, c’est, de la part de celui qui n’hésite pas à se rendre à Londres, pour alimenter son micro parti à coups de subsides récoltés auprès de très riches hommes d’affaires, lors d’un dîner débat , voire la paille dans l’œil de son voisin mais ignorer la poutre qu’on a dans le sien. C’est également oublier les liens étroits de l’UMP avec Guy Wildenstein. Représentant (UMP) de la circonscription de Washington au sein de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE), et les très nombreuses réunions du « premier cercle Premium » des généreux et très riches donateurs internationaux de l’UMP!

Ainsi donc, il serait néfaste de côtoyer le monde de la haute finance quand il s’agit de DSK, mais pas quand il s’agit de l’UMP, le parti politique qui a permis à Laurent Wauquiez, entre autres, d’être élu dans une ville à laquelle il est totalement étranger, de par ses origines, et de cumuler allègrement les fonctions.

Ainsi donc, côtoyer les riches financiers et hommes d’affaires mondiaux serait une preuve de manque de racines « françaises » quand il s’agit de DSK, mais pas de Nicolas Sarkozy et Laurent Wauquiez.

Ainsi donc habiter dans une « belle maison » sur lePotomac serait preuve qu’on manque de racines françaises quand on est DSK,  mais pas quand on est le Représentant de l’UMP de la circonscription de Washington?

Décidément Laurent Wauquiez , dans le genre « décomplexé » ose tout, même le ridicule!

 

Sources: le Figaro; France2; Généanet; Le Point; L’Express; Libération;

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