C’est pas beau l’écololigarchie!

10 avril 2013 § 1 commentaire

Le député européen José Bové croyant probablement porter une attaque mortelle (mais profitable à la candidature de sa fille lors des prochaines élections européennes?)  à Jean-Luc Mélenchon , a, comme son camarade Daniel Cohn-Bendit , proféré cette semaine des accusations mensongères en prétendant que la présence de Jean-Luc Mélenchon au parlement européen “était assez épisodique

Pour étayer cette accusation, José Bové a proféré un second mensonge (par omission ?) en prenant comme exemple l’absence, le 13 mars, de Jean-Luc Mélenchon dans l’hémicycle au moment même où se votait le budget européen.

Il a terminé ses calomnies en prétendant que :

quand on dit tous pourris d’un côté, coup de balai, le peuple doit reprendre le pouvoir, la moindre des choses c’est que soi-même on ait rien à se reprocher

Des propos qui, je m’en vais vous le démontrer, prêteraient à rire, s’ils ne s’inscrivaient pas dans une campagne calomnieuse indigne de la république et si, une vérification approfondie  ne montrait que José Bové lui-même est très mal placé pour pouvoir faire la morale. Dès propos néanmoins intéressant car ils démontrent une vision bureaucratique du travail de parlementaire européen et l’appartenance de Jose Bové à l’oligarchie qui étouffe les principes républicains et démocratiques.

J’ai relevé dans les propos de José Beauvais trois énorme mensonges :

1) Jamais, dans aucun de ses discours ou de ses écrits, que ce soit sur son site personnel ou sur le site qu’il tient pour informer des citoyens de ce qui se passe au Parlement européen , jamais Jean-Luc Mélenchon n’a employé la terminologie « tous pourris ». Vous pouvez le vérifier par vous-même et constater ainsi que José Bové ment de façon éhontée aux Français.

2) Outre le fait qu’en fustigeant l’absentéisme de Jean-Luc Mélenchon, José Bové nous démontre qu’il aborde le travail de député européen de façon on ne peut plus bureaucratique, il suffit de comparer les rapports d’activité de Jean-Luc Mélenchon  et de José Bové pour faire des constats suivants :

  • Nombre d’interventions en séance plénière: Mélenchon 493 ; Bové: 31
  • Nombre de Propositions de résolution : Mélenchon: 36 ; Bové: 19
    Nombre de questions parlementaires : Mélenchon: 24 ; Bové: 24

On le voit donc, Jean-Luc Mélenchon intervient beaucoup plus souvent que José Bové en séance plénière du Parlement européen, il est également deux fois plus actives en tant que force de résolution que José Bové. Ce qui tend à démontrer que l’accusation d’absentéisme dont Jean-Luc Mélenchon fait l’objet est totalement infondée.

3) Reste l’accusation d’absence de Jean-Luc Mélenchon dans l’hémicycle du Parlement européen le 13 mars. Et là encore, José Bové fait preuve d’une immense mauvaise foi si ce n’est de sa volonté de tromper les électeurs. Comment peut-il ignorer que Jean-Luc Mélenchon , au Parlement européen, est  membre de  la commission des affaires étrangère, de la délégation MERCOSUR et de la délégation à l’Assemblée parlementaire euro-latino-américaine ?
Comment José Bové peut-il ignorer que le 13 mars le président de la république de Bolivie ( pays qui entre dans le champ d’activité de la commission des affaires étrangères du Parlement européen) Evo Morales effectuaient une visite de travail en France   ?

C’est donc bien dans le cadre de ses activités de membres de la commission des affaires étrangères au Parlement européen que Jean-Luc Mélenchon, accompagné d’Eliane Assassi, sénatrice de la Seine-Saint-Denis, a rencontré le président de la république de Bolivie .

De fait, il est donc normal, ayant effectué un travail pour le compte du Parlement européen, qu’il pointe à son retour à Strasbourg, afin que sa journée de travail soit intégré dans son temps de travail pour le Parlement européen.

Ainsi donc, les trois points d’attaque de José Bové s’effondrent totalement.

Il a menti aux électeurs, volontairement ou par ignorance et bêtise, et n’a prouvé qu’une chose c’est que le faucheur d’OGM est devenu un oligarque prêt à tous les mensonges et travestissements de la vérité pour montrer son allégeance à la caste oligarchique.

Pire même, il est désormais, comme son camarade Cohn-Bendit, sa camarade Cécile Duflot, un écololigarque* dont les valeurs morales et politiques ont totalement disparu ( si tant est qu’elle aient existé un jour) au profit de sa carrière et de celle de ses proches.

Ce faisant il est très mal placé  pour prétendre faire la leçon, ayant lui même pas mal de choses à se reprocher, notamment 3 mensonges avérés en une intervention.

Outre le fait que l’immense respect que j’avais pour le combat de José Bové s’effondre en constatant ses mensonges, je crains fort qu’en agissant comme ils le font, Cohn-Bendit, Duflot et lui ne portent un rude coup au combat des écologistes sincères et ce pour le seul bénéfice du Parti Solférinien auquel ils semblent affidés.  Allégeance qui pour mieux se dissimuler porte des coups bas aux rares représentants du peuples qui le défendent encore et pousse les électeurs les moins bien informés vers l’extrémisme de droite. Coup bas qui viserait uniquement à maintenir un système capitaliste en fin de course mais toujours aussi brutal avec les plus démunis et la planète.

Comme le dit si bien Jean-Luc Mélenchon : la jalousie rend fou.

Et plus que jamais l’oligarchie a besoin que nous lui donnions un grand coup de balai et que nous assainissions ainsi le système républicain et démocratique.

* écololigarque: individu qui, pour faire carrière en politique, surf sur le concept d’écologie ( non sociale et non solidaire la plupart du temps)

 

Sources: Le Lab; Le Point; Blog personnel de J.L.Mélenchon; Blog européen de J.L.Mélenchon; Rapport d’activité J.L.Mélenchon; Rapport d’activité de J.Bové; La ToupieLe Parisien; Polititis;

Bal des faux culs au gouvernement: 1 morte, la V° république

8 avril 2013 § 2 Commentaires

On assiste depuis plusieurs mois à un extraordinaire bal des faux culs de la part de  porte-parole,  membres du gouvernement, notables du PS et de l’UMP, d’EELV, et même du PCF, qui illustre, s’il en était besoin, à quel point, sans rien en dire aux électeurs depuis 30 ans, le parti socialiste n’a factuellement plus aucun lien avec le socialisme de Jean Jaurès ou celui de Léon Blum et à quels points le système des partis politique est artificieux et ne sert plus qu’a satisfaire les plans de carrières de quelques loups au dents longues et à la Morale en accordéon. Et en cela ils signent la mort inéluctable de la Ve République.

Méthode dangereuse pour les faux culs car au final elle les fait passer :

  1. au mieux pour des idiots ( et par là même on se demande si au niveau de décisions où ils sont, cela n’est pas dangereux pour l’ensemble des citoyens) ,
  2. au pire pour des manipulateurs d’opinion et par conséquent des gens malhonnêtes, méprisant envers les citoyens, ne respectant pas l’honnêteté fondamentale nécessaires pour pouvoir aspirer à une fonction républicaine.

Méthode dangereuse pour les faux culs car inéluctablement elle amène, face à l’évidence de leur énorme erreur à ce demander quel objectifs ils poursuivent et dans quel but.

Croyant probablement que le peuple français est sourd, aveugle, malentendant et profondément idiot, ces faux culs, et sentant leur déroute arriver à grands pas lors des prochaines élections de 2004 (et par là-même la rente juteuse que les citoyens français leur versent chaque mois), concentrent toutes leurs attaques vers un seul homme : Jean-Luc Mélenchon.

Or, qu’est-ce qui différencie Jean-Luc Mélenchon de ceux qui, au Parti Socialiste, à EELV, au parti communiste, à l’UMP, au Front National, le prennent « pour tête de Turc « ?

Il n’est pas un suppôt du libéralisme et dit tout haut, dans un français parfait et compréhensible par tous, ce qu’un très grand nombre de Français pensent tout bas.
Comble de l’outrecuidance, il propose des solutions autres que la sempiternelle « il n’y a pas d’autres alternatives que celle que nous nous imposons » (TINA en langage libéral) :

Il est clair que de telles solutions, pour ne prendre que ces exemples, font trembler une oligarchie qui depuis des décennies n’a de cesse que de systématiser sa mainmise sur les centres de décision, de faire trimer le peuple pour le seul et unique avantage de la caste des médiacrates, du patronat, les chefs d’entreprises multinationales, des partis politiques et syndicats entièrement dévoués au libéralisme.
Ces attaques des faux culs ne sont en fait que la volonté flagrante de la caste des nantis de notre société, qui font commerce de la pratique politique particulière induite par la V° république et entendent bien garder les privilèges qu’ils ont acquis depuis des dizaines d’années.

Ils semblent donc prêts à lutter fermement , non pas dans l’intérêt général, mais pour garder un système qui leur convient même si il spolie la souveraineté populaire

En dehors de cette « lutte de caste » dans laquelle le parti socialiste s’illustre particulièrement ces derniers mois, il semble qu’un autre enjeu se profile pour les deux partis qui depuis 50 ans nous illusionnent avec un pseudo alternance du pouvoir.
Force est de constater, eu travers de 2 exemples récents) que ces gens qui naviguent parfaitement dans les eaux troubles de la Ve république (maintes fois transformée par leur soin sans en référer à la volonté populaire), ont lamentablement échoué à maintenir l’illusion qu’ils dirigeaient le pays dans le plus grand respect de la constitution française.

  • Nous avons tous en mémoire l’injure faite aux Français, lors du vote en congrès, du traité de Lisbonne. Traité qui n’était rien d’autre qu’une abdication de l’ensemble des valeurs et des pouvoirs de la France au profit d’une Europe ectoplasmique entièrement dévouée au bien-être et à la prospérité des milieux financiers.
  • Le parti socialiste, le président de la république actuelle et le gouvernement qu’il a nommé, démontrent depuis bientôt un an qu’il ne prennent aucune décision autres que celle que lui dicte le Medef, les banques, l’union européenne. Il démontrent également que, non content d’abdiquer le pouvoir que les électeurs leur a délégué en 2012, ils entendent, comme leurs prédécesseurs, rabaisser les représentants du peuple souverain, l’Assemblée Nationale, à une simple chambre d’enregistrement de décisions prise en toute opacité, par des groupements d’intérêts très éloignés de l’intérêt général et dont le gouvernement n’est qu’une courroie de transmission.

Ces deux exemples les plus récents de notre histoire politique illustrent, s’il en était besoin, que la Ve république voulue en 1958 a été totalement corrompue dans ses valeurs et dans ses objectifs.

Cela rend encore plus spécieux l’argument de ceux qui prétendent que Jean-Luc Mélenchon est dangereux pour la République.

Certes il est dangereux pour cette V°république qu’ils ont érigée en système corrompu.

Par contre il est beaucoup moins dangereux en ce qui concerne l’intérêt général et la souveraineté des citoyens français qui, si ils ne réagissent pas très vite, vont se retrouver de fait, dans un système monarchique ou dictatoriale.

Ces faux culs affolés qui prétendent défendre efficacement le système de la Ve république qui les nourrit grassement, et dont ils refusent de voir la déliquescence mortifère pour le concept même de République,  déforment des propos pourtant non équivoques. Ce qui, somme toute, n’est pas sans rappeler des méthodes au relents de procès d’intention proches de méthodes fascistes et indignes d’une république

Rien de mieux pour illustrer mon propos que de revenir sur deux attaques particulièrement abjectes qui ont été menées récemment contre eux Jean-Luc Mélenchon :

Nous avons  tous en mémoire la levée de boucliers de certains socialistes et membres du gouvernement lors du congrès du parti de gauche.

Interprétant comme cela les arrangeait des propos mal retranscrits par un journaliste pro-européen et l’Agence France-Presse, Harlem désir, Pierre Moscovici, et quelques autres « bien-pensants mais mal agissants » ont essayé de faire un procès en antisémitisme à Jean-Luc Mélenchon et par déclinaison aux membres du front de gauche.

Fidèle à leur obstination à vouloir faire éclater le Front de Gauche, les socialistes ont peut-être cru qu’en stigmatisant des paroles qui n’avaient pas été prononcées, ils parviendraient à leurs fins. Hélas pour eux, certains journalistes, certains militants et beaucoup de Français ont compris la manœuvre et en ont tiré les conséquences :

  1. Comme son pseudo adversaire politique l’UMP, le parti socialiste est prêt à tout pour manipuler l’opinion publique.
  2. Comme son pseudo adversaire politique l’UMP en son temps, le parti socialiste mène une politique totalement libérale et pour le cacher utilise la stigmatisation d’un segment de la population afin de détourner l’attention de ses résultats désastreux.
  3. Comme son pseudo adversaire politique UMP, le parti socialiste est totalement incapable d’honnêteté et de remise en question, au regard des résultats sa politique sur l’ensemble de la population française.

Dès lors, ce procès en antisémitisme basé sur des assertions fausses, apparaît comme ce qu’il est : une balle dans le pied que le gouvernement et le parti socialiste se sont tirés eux-mêmes.

Non content de mentir et de déformer des propos le PS” charge la mule” et fait à Jean Luc Mélenchon un procès en division de la gauche
il y a beaucoup à dire sur ce second procès.  Je pense qu’il faut l’aborder intellectuellement, même si cela dérange, en se posant la question fondamentale : le parti socialiste est-il un parti de gauche?
En effet il ne suffit pas de se proclamer « de gauche » pour l’être ! C’est au travers de la défense factuelle de valeurs, au travers d’actes, de décision,  de la manifestations de sa volonté politique qu’on en apporte la preuve qu’on est réellement de gauche. A preuve:

1) Depuis une vingtaine d’années, le parti socialiste a montré une multitude de fois (au travers de ses votes en faveur de lois libérales présentées au Parlement, au travers des discours de certains de ses dirigeants, etc.) qu’il s’était éloigné complètement des valeurs défendues par Jean Jaurès et Léon Blum. Il s’en est tellement éloigné que aujourd’hui même, Benoit Hamon  et Michel Sapin critiquent le vocable  » coup de balai » employé par Jean-Luc Mélenchon lorsqu’il invite les Français à manifester le 5 mai pour promouvoir la VIe république.
Benoit Hamon et Michel Sapin sont-ils si peu socialistes qu’ils ont oubliés le slogan de la SFIO, ancêtre du parti socialiste, lors de sa campagne de 1932 ? 
Regardez bien cette affiche, qu’est-ce qui est écrit dessus ?
 sfio coup de balais

« Le Coup de Balai » !

  1. Qui osera me dire que c’est une affiche du Front National?

Non c’est une affiche socialiste, n’en déplaise à ceux qui manifestement ne se sont servis du parti socialiste que pour faire carrière en politique.

2) Le parti socialiste s’est éloigné de la gauche, et nous le voyons clairement depuis un an, en abandonnant totalement les travailleurs à leur sort. J’en veux pour preuve les propos du président de la république, du premier ministre, et de certains parlementaires socialistes qui entendent faire voter « à la lettre »  un accord entièrement dicté par le syndicat majoritaire des patrons et acceptés par des syndicats minoritaires qui depuis 20 ans font la preuve évidente qu’ils sont entièrement acquis à la logique libérale visant à faire du salarié une variable d’ajustement des profits financiers.

  • Qui osera me dire que transformer le salariat en variable d’ajustement des profits financiers fait partie des valeurs socialistes ?
  • Qui osera me dire que casser le code du travail, issu de plus d’un siècle de luttes des salariés, fait partie des valeurs socialistes ?

3) Le parti socialiste s’est éloigné de la gauche dont l’objectif, depuis la nuit des temps, et de « tirer vers le haut, les strates de populations les plus défavorisées. Et pour ce faire, le droit à la santé, à l’éducation, à la retraite, à une vie décente pour tous sont des outils que la constitution française à inscrite dans le marbre.

  • Qui osera me dire qu’en privilégiant le maintien de niches, d’exonérations fiscales qui, mises bout à bout, vide les caisses de l’État et l’empêche de mener à bien une politique sociale de santé, d’éducation, le parti socialiste mène une politique de gauche ?
  • Qui osera me dire qu’en permettant l’expulsion des familles entières au prétexte que, privé de revenus, elles ne peuvent plus payer leur loyer, le parti socialiste mène une politique de gauche ?
  • Qui osera me dire qu’en maintenant les dispositifs financiers permettant aux plus aisés de se constituer un capital immobilier démesuré par rapport à leurs besoins, le parti socialiste mène une politique de gauche ?

Alors non, le Parti Socialiste, le président de la république qui s’est faite élire sous ce « label » ne sont pas de gauche, les faits le prouvent.

Mais, quand bien même on passerait au-delà des qualificatifs de l’éventail politique, on peut également se demander qui, du parti socialiste ou du Front de Gauche, agit le plus efficacement pour une division de la gauche.

Est-ce le Front de Gauche qui enjoint depuis maintenant deux ans, sans réponse autres que la calomnie, le Parti Socialiste à s’inscrire dans une politique en faveur des travailleurs, des plus démunis, des femmes, des retraités et d’arrêter de se soumettre aux préceptes libéraux de l’union européenne ?

Ou bien est-ce le Parti Socialiste qui depuis un an, copiant en cela les erreurs dramatiques pour le peuple des petits, des sans grades, du socialiste grec Papandréou, s’enferre chaque jour davantage dans le déni, dans l’entêtement, dans l’aveuglement ?

Alors que le peuple français comprend les liaisons dangereuses de certains socialistes avec le Front National, la corruption d’autre socialiste et les mensonges qui lui ont été faits en 2012, affirmer comme le font Benoit Hamon , Michel Sapin et tant d’autres socialistes ou affidés : « ça n’est pas nous qui cassons la gauche, c’est le Front de Gauche » a un aspect infantile et/ou un côté méprisant de l’intelligence des Français qui, plus que les mots parfois rudes qu’emploie Jean-Luc Mélenchon, casse l’espoir que l’on peut avoir un jour un monde meilleur, non pas uniquement pour l’oligarchie, mais pour l’ensemble des Français.

C’est bel et bien les reniements du parti socialiste- qui dispose pourtant de tous les pouvoirs de l’Etat V° république- ses reculs face aux diktats du monde de la finance, ses compromis qui ressemblent fort à une compromission avec les représentants patronaux les plus durs envers les salariés, qui poussent une partie de la population à aller chercher à l’extrême droite la possibilité d’un monde meilleur.

Plutôt que de stigmatiser Jean-Luc Mélenchon en le mettant dans le “même sac ( sans jeu de mots)” que le Front National, en procédant à des comparaisons aussi spécieuses qu’artificielles, le gouvernement et le parti socialiste serait mieux avisé de dénoncer les mensonges du Front National, d’user du pouvoir légitime de l’État pour poursuivre les satellites de ce parti politique qui, très récemment et en toute impunité se sont permis  à de multiples reprises de bafouer la loi et de fouler aux pieds les principes républicains.

Le meilleur moyen de lutter contre l’extrême droite, les socialistes le savent bien pourtant, ce n’est pas de jeter le doute sur le Front de Gauche, ce n’est pas de mener une politique uniquement favorable à la caste des plus aisés, c’est de lutter contre ce qui est le terreau de l’extrême droite: La pauvreté, le dénuement éducationnel, la preuve irréfutable qu’on est abandonné par ceux à qui on faisait confiance , qu’on est pris au piège d’une pieuvre qui a réussi à corrompre même les dirigeants politiques, bref le sentiment que plus que l’inoffensif coup de balais que veut donner J.L.Mélenchon, seul le replis sur soi que prône l’extrême droite sera salvateur!

Alors avis au PS, si vous voulez vraiment lutter contre les ravages de l’extrême droite, il est temps de ne plus vous tromper de cible, d’oublier les attaques foireuses qui n’ont pour but que d’assurer la réélections de vos caciques. Montrez au peuple français que vous êtes dignes de gouverner et de combattre tout ce qui fait le terreau de l’extrême droite!

Si vous ne le faites pas, nous serons obligés d’en conclure qu’au final l’extrême droite ne vous dérange pas et que vous entendez vous en servir lors des futures élections pour garder vos mandats. Seulement attention! Un autre socialiste à essayé cette méthode et cela n’a pas marché!

Si vous ne le faites pas, nous serons obligés d’en conclure qu’au final , vous et vos clones d’EELV, de l’UMp et du FN vous avez bel et bien tué la Ve République.

Le peuple n’est pas idiot et il pourrait commencer à vous le démontrer le 5 mai prochain !

Sources: LCI; Est Républicain; Le Monde; Le Figaro; Politis; Ecosocialisme; Gauche Unitaire; RMCJean-Luc Mélenchon; Yeti Blog; JDD; SwissInfo; Agoravox; Rouges et Verts; Ragemag;

Le non cumul des mandats doit se faire dès maintenant.

4 avril 2013 § Poster un commentaire

Lors de sa dernière intervention télévisée, le 28 septembre 2011, François Hollande a déclaré que le projet de loi d’interdiction du cumul entre mandat de parlementaire et mandat de président exécutif local serait présentée le 3 avril en conseil des ministres et entrerait en vigueur avant la fin de son mandat en 2017.

Le président de la république n’a pas précisé si, une fois la loi votée, elle entrerait en application avant les élections municipales de 2014.

Cette annonce fait suite à la promesses de campagne de François Hollande pendant la primaire socialiste et fait écho au vote des militants du parti socialiste, en 2010, qui instaurait un règle obligeant tout parlementaire a quitté tout mandat exécutif local  (président ou vice-président de conseil général, de région, maire, maire-adjoint…) dans les trois mois suivant son élection.

On voit d’ores et déjà qu’entre la résolution des militants socialistes, en 2010,et les propos tenus par François Hollande le 29 avril 2013, le champ d’application du non cumul des mandats est passé de « aucun cumul de mandats électifs » à « non cumul des parlementaires d’un mandat de président exécutif local ».

On peut craindre, dès maintenant, que si cette loi est votée en l’état, les député-maire, les sénateurs maire seront encore légions sur les bancs du Parlement. Ce faisant, les graves problèmes que pose le cumul des mandats continueront à exister.

De quoi parle-t-on au juste lorsqu’on parle de cumul des mandats ?

La pratique du cumul des mandats est une particularité française. Cette pratique consiste, pour un homme politique,a exercer simultanément plusieurs mandats électifs, à cumuler les fonctions (sénateur et maire, député et président de région, etc.).  Le cumul de mandats peut-être également un cumul dans le temps. C’est le cas de certains élus qui sont député-maire ou sénateurs maires depuis des décennies.

Dit comme ça certains pourrait me dire que cette pratique est inoffensive. Il n’en est rien! Le cumul des mandats nuit gravement au bon déroulement de la démocratie.

Il me semble qu’au moment de voter,  la question centrale à laquelle tout citoyen doit pouvoir apporter une réponse, est : « en élisant des représentants, que ce soit dans les instances locales, départementales, régionales et nationales, et en leur laissant cumuler les fonctions, permettons nous  au système démocratique de fonctionner au mieux des intérêts de la nation et uniquement de ces intérêts ? »

Chaque institution – que ce soit l’Assemblée Nationales, le Sénat, les Conseils régionaux, départementaux, les communautés de communes et les mairies- a un rôle précis à tenir pour que le bon fonctionnement de l’ensemble soit assuré.

Ainsi, l’Assemblée Nationale a un rôle législatif, dont le champ d’action est l’intérêt national au nom de TOUS les citoyens. le Sénat, quant à lui, a également un rôle législatif, sa mission est de représenter l’ensemble des exécutif locaux (mairies, communautés de communes, conseils régionaux, conseil départementaux). L’Assemblée Nationale et le Sénat, qui constituent le parlement, ont également un rôle de contrôle de l’exercice du pouvoir par l’exécutif. Nous verrons par la suite qu’un des effets pervers du cumul des mandats est de ne pas ou de mal à assurer ce rôle contrôle. Les instances locales ont, elles, un rôle administratif et règlementaire dont le champ d’action se situe entre la mise en œuvre dans le cadre décentralisé d’orientation décidée par le pouvoir exécutif et la mise en œuvre de politique spécifiques locales. Voilà donc le cadre général et constitutionnel qu’on devrait s’attendre à ce que les dépositaires d’un mandat électif respectent. Il n’en est rien pour un certain nombre. Il n’est qu’à examiner leurs arguments en faveur du cumul des mandats pour le constater.

Depuis des décennies, les défenseurs du cumul des mandats opposent à toute tentative de réforme trois arguments tous aussi fallacieux les uns que les autres:

  • Supprimer le cumul des mandats conduirait irrémédiablement à accroître l’emprise des partis politiques sur les parlementaires. Le cumul des mandats est un rempart pour l’indépendance des parlementaires.

A cet argument, il est facile d’opposer la réalité des faits: Alors que le Parlement français connaît des taux record de cumul de mandats, cela n’a pas empêché Nicolas Sarkozy de transformer le parlement en « chambre d’enregistrement des décisions de l’exécutif » et François Hollande de demander au Parlement de voter « à la lettre » un texte entièrement dicté par le MEDEF  . Cela n’a pas empêché non plus le premier secrétaire du parti socialiste d’affirmer, très récemment,  «un député qui doit son élection au PS ».

  • Le cumul des mandats permet en tant que parlementaire de mieux connaître la réalité du terrain et de mieux répercuter les attentes de la population.

Le second argument ne pèse pas plus lourd mais en  dit long sur les buts poursuivis, à titre individuel, par certains parlementaires et sur leur ignorance, voire leur mépris du principe fondamental de la représentation nationale, constitutif du principe démocratique lui-même. « Ces parlementaire oublient qu’ils représentent la nation tout entière, même si ils sont élus dans une circonscription ». (Cf Y.Meny in Revue de droit public, n°6, 1997). En outre, au prétexte de mieux connaître la réalité du terrain, ceux qui avancent cet argument occultent totalement que d’autres, dont ils bloquent, en cumulant mandat national et mandat local, l’accession à un mandat électif, pourraient tout autant qu’eux être des relais des attentes de la population. Voir même être des relais nettement plus compétents, nettement moins clientéliste ou nettement moins préoccupé en permanence par la prochaine campagne électorale qu’ils devront mener à fin de pouvoir garder leur fief… On le constate quotidiennement, leur pseudo connaissance du terrain n’empêche pas certains parlementaires de méconnaitre très souvent les grands problèmes nationaux, tout préoccupés qu’ils sont de défendre ceux de leurs fiefs locaux ( prenez le temps, un jour, de regarder la séance de questions au gouvernement pour vous en rendre compte). S’ajoute à cela le fait que la détention de plusieurs mandats provoquent une surcharge de travail, et quand bien même le parlementaire sont entourés d’une cohorte d’assistant, chacun d’entre nous sait bien qu’on ne peut en même temps être sur le terrain et travailler efficacement ses dossiers. Ce deuxième argument révèle donc le peu de respect de certains parlementaires pour le principe démocratique fondamental de la représentation nationale. Mais il permet de constates qu’ ils sont peu préoccupés par le renouvèlement du personnel politique. Renouvèlement pourtant nécessaire et qui pourrait, de toute évidence, améliorer la qualité du travail parlementaire, permettre une meilleure représentativité de toutes les classes sociales au niveau national, et « éviter la constitution de fiefs où la vie politique est dominée par le clientéliste »

  • Le cumul des mandats permet aux parlementaires, grâce à l’exercice de responsabilités locales, 1 plus grande expérience des affaires publiques.

Certains prétendent que cumuler les mandats permet 1 plus grande expérience des affaires publiques. Outre le fait qu’en disant cela, ceux qui veulent cumuler les mandats semblent insinuer que leur collègue qui ne sont « que » députés ou sénateurs  connaissent moins bien les affaires publiques, ils oublient, comme le soulignent certains constitutionnalistes, que : »Discuter la loi et contrôler le gouvernement engagent cependant bien d’autres compétences que celles acquises à la tête des institutions locales« .

En outre, il n’y a pas que par le cumul des mandats qu’on peut acquérir cette expérience des affaires publiques.

On le peut tout autant en faisant partie de la société civile. Et si la connaissance des affaires publiques et si importante, pourquoi ne pas envisager que tout citoyen soit tenu en permanence au courant de ces affaires? Pourquoi ne pas envisager que, comme pour le syndicalisme, chaque citoyen français bénéficie d’un temps de formation qui lui permettrait d’acquérir une expérience des affaires publiques. Pourquoi ne pas envisager que dans le cadre de l’enseignement, de l’instruction civique, les enfants, les collégiens, lycéens, étudiants, puissent effectuer un stage régulièrement dans les institutions locales, régionales, nationales à fin de mieux comprendre les affaires publiques. Après tout, on accepte bien l’idée que les élèves doivent faire un stage en entreprise avant la fin de leur scolarité ! Pourquoi ne pas envisager que le mode de financement des partis politique soit diminué au profit d’une caisse de financement de candidats n’ayant JAMAIS détenu de mandat électif et désirant se présenter au suffrage universel sans le soutien d’un parti politique?

Ce troisième argument des pro-cumul des mandats ne tient pas plus que les deux premiers lorsqu’on l’aborde sous l’angle de l’intérêt commun. D’autres solutions existent pour répondre à la question de la connaissance des affaires publiques.

Au travers de ces trois exemples, on voit bien que le cumul des mandats n’est pas un rempart qui garantit l’indépendance des parlementaires.

Et maintenant ? Le premier ministre a annoncé récemment que le projet de loi serait présenté au Parlement « avant l’été » . Le long exposé qui précède illustre à quel point le débat parlementaire va être vigoureux. Les sénateurs dans leur majorité s’opposent à l’interdiction de cumul des mandats et au sein même du parti socialiste, certains députés freinent des quatre fers pour que cette loi ne soit pas votée ou que son application soit reportée aux calendes grecques. Certains y défendront leur caste, leur niveau de vie, leur baronnie, d’autre leur idée de la démocratie, leur volonté de réformer un système pollué par le carriérisme et le lobbying.

Le débat qui va s’installer au Parlement *, s’inscrit dans une procédure législative  ( à découvrir intégralement ici )  dont l’objectif sera de trouver un consensus entre les deux assemblées.

Conclusion

Nous l’avons vu au début du présent billet, le champ d’application du cumul des mandats, depuis 2010, a été considérablement rétréci. On est passé du « 1 mandat unique par élu  » à la multiplication d’exception en fonction du mandat notamment. On est passé du tout de suite à pas maintenant.

Et cela parce que François Hollande et le Gouvernement ont attendu une année avant de mettre le sujet en débat au Parlement, se retrouvant désormais coincé (volontairement ?) par le calendrier électoral.  Compte tenu des délais de délibérations du parlement, d’examen par le conseil constitutionnel, on entre dans une démarche précipitée qui va se dérouler dans un climat houleux, compte tenu des intérêts personnels est évident que certains parlementaires peut respectueux de la démocratie voudront défendre bec et ongle.

Certes, il est parfaitement possible et souhaitable que, d’ici la fin de l’été, la loi soit promulguée permettant ainsi que, dès les élections municipales de mars 2014, on n’entre pas à nouveau dans un cercle vicieux qui consiste à dire, « on a un mandat pour cinq ans, attendons pour appliquer le non-cumul des mandats la fin de ce mandat » !

Manifestement ni le président de la république, ni le premier ministre ne font preuve de la volonté et de la conviction qui permettrait de mettre fin à cette pratique qui, rappelons-le, porte atteinte aux valeurs fondamentales du système démocratiques :

  1. en mettant en cause l’idée de représentation nationale.
  2. en réduisant le travail parlementaire à du lobbying local
  3. en anémiant le pluralisme politique.  Le cumul de mandats ne permet pas le renouvèlement de la classe politique ce qui est probablement à l’origine du « sentiment d’impunité qui habite les responsables politiques de la cinquième république »  et du découragement des électeurs se traduisant par l’abstention.
  4. en favorisant l’irresponsabilité des élus, le cumul des mandats transforme le territoire national en baronnies autonomes.   Il concourt au formatage au carriérisme des élites, aux dépens de la diversité sociale et d’origine.
  5. Enfin le cumul des mandats est une redoutable école du clientélisme et de collusion avec de puissants intérêts économiques  . Il peut générer des conflits d’intérêts entre les différents mandats exercés.

Pour toutes ces raisons, et pour ne pas laisser un nouveau cycle électoral perpétuer la pratique du cumul des mandats en reportant l’application de la loi à 2017, il est est impératif que la loi sur le non-cumul des mandats soit mise en application avant le mois de mars 2014.Il est impératif que la loi proscrive tout cumul de mandats quelles que soient les fonctions électives occupées et limite la possibilité d’effectuer plus de deux mandats sur toute une vie.

  • Ça n’est qu’à cette condition que l’ensemble des citoyens français reprendront le chemin des urnes.
  • Ça n’est qu’à cette condition que le gouvernement et sa majorité parlementaire montreront aux citoyens qu’ils entament actuellement la lutte contre le le carriérisme et la corruption politique.
  • Ça n’est qu’à cette condition que François Hollande, le gouvernement et le parti socialiste montreront qu’ils sont respectueux de la représentation nationale.
  • Ça n’est qu’à cette condition que l’ensemble des dépositaires de mandats électifs pourront faire la démonstration que l’intérêt collectif prévaut pour eux sur leur intérêt personnel.

Si tel n’était pas le cas, que tout ce petit monde s’attende alors à de profonds mouvements de révolte au sein de la nation. Ils en seront tenus pour seuls responsable!

Source : Ouest-France; Lui PrésidentLa Toupie; Métro ; Libération; Le Monde; Le JDD; Rue89; CRD;Assemblée NationaleFrançois Delapierre;

* Pour ma part, je me demande si il est bien raisonnable de demander que ce soient ceux-là mêmes qui usent et abusent du cumul de mandats qui décident de la suppression d’une pratique qui les fait vivre confortablement, leur permet de transformer la mission de représentation en plan de carrière ?

De toute évidence, la réponse est non. Ce type de décision, dans une république, dans une démocratie qui se respecte, ne devrait être prise ni par le Parlement, ni par le gouvernement, ni par le conseil constitutionnel, ni par le conseil d’État mais tout simplement par une assemblée constituante de citoyens.

Le non cumul des mandats doit se faire dès maintenant.

4 avril 2013 § 1 commentaire

Lors de sa dernière intervention télévisée, le 28 septembre 2011, François Hollande a déclaré que le projet de loi d’interdiction du cumul entre mandat de parlementaire et mandat de président exécutif local serait présentée le 3 avril en conseil des ministres et entrerait en vigueur avant la fin de son mandat en 2017.

Le président de la république n’a pas précisé si, une fois la loi votée, elle entrerait en application avant les élections municipales de 2014.

Cette annonce fait suite à la promesses de campagne de François Hollande pendant la primaire socialiste et fait écho au vote des militants du parti socialiste, en 2010, qui instaurait un règle obligeant tout parlementaire a quitté tout mandat exécutif local  (président ou vice-président de conseil général, de région, maire, maire-adjoint…) dans les trois mois suivant son élection.

On voit d’ores et déjà qu’entre la résolution des militants socialistes, en 2010,et les propos tenus par François Hollande le 29 avril 2013, le champ d’application du non cumul des mandats est passé de « aucun cumul de mandats électifs » à « non cumul des parlementaires d’un mandat de président exécutif local ». 

On peut craindre, dès maintenant, que si cette loi est votée en l’état, les député-maire, les sénateurs maire seront encore légions sur les bancs du Parlement. Ce faisant, les graves problèmes que pose le cumul des mandats continueront à exister.

De quoi parle-t-on au juste lorsqu’on parle de cumul des mandats ?

La pratique du cumul des mandats est une particularité française. Cette pratique consiste, pour un homme politique,a exercer simultanément plusieurs mandats électifs, à cumuler les fonctions (sénateur et maire, député et président de région, etc.). 
Le cumul de mandats peut-être également un cumul dans le temps. C’est le cas de certains élus qui sont député-maire ou sénateurs maires depuis des décennies.

Dit comme ça certains pourrait me dire que cette pratique est inoffensive. Il n’en est rien! Le cumul des mandats nuit gravement au bon déroulement de la démocratie.

Il me semble qu’au moment de voter,  la question centrale à laquelle tout citoyen doit pouvoir apporter une réponse, est : « en élisant des représentants, que ce soit dans les instances locales, départementales, régionales et nationales, et en leur laissant cumuler les fonctions, permettons nous  au système démocratique de fonctionner au mieux des intérêts de la nation et uniquement de ces intérêts ? »

Chaque institution – que ce soit l’Assemblée Nationales, le Sénat, les Conseils régionaux, départementaux, les communautés de communes et les mairies- a un rôle précis à tenir pour que le bon fonctionnement de l’ensemble soit assuré.

Ainsi, l’Assemblée Nationale a un rôle législatif, dont le champ d’action est l’intérêt national au nom de TOUS les citoyens. le Sénat, quant à lui, a également un rôle législatif, sa mission est de représenter l’ensemble des exécutif locaux (mairies, communautés de communes, conseils régionaux, conseil départementaux). L’Assemblée Nationale et le Sénat, qui constituent le parlement, ont également un rôle de contrôle de l’exercice du pouvoir par l’exécutif. Nous verrons par la suite qu’un des effets pervers du cumul des mandats est de ne pas ou de mal à assurer ce rôle contrôle. Les instances locales ont, elles, un rôle administratif et règlementaire dont le champ d’action se situe entre la mise en œuvre dans le cadre décentralisé d’orientation décidée par le pouvoir exécutif et la mise en œuvre de politique spécifiques locales.
Voilà donc le cadre général et constitutionnel qu’on devrait s’attendre à ce que les dépositaires d’un mandat électif respectent. Il n’en est rien pour un certain nombre. Il n’est qu’à examiner leurs arguments en faveur du cumul des mandats pour le constater.

Depuis des décennies, les défenseurs du cumul des mandats opposent à toute tentative de réforme trois arguments tous aussi fallacieux les uns que les autres:

  • Supprimer le cumul des mandats conduirait irrémédiablement à accroître l’emprise des partis politiques sur les parlementaires. Le cumul des mandats est un rempart pour l’indépendance des parlementaires.

A cet argument, il est facile d’opposer la réalité des faits:
Alors que le Parlement français connaît des taux record de cumul de mandats, cela n’a pas empêché Nicolas Sarkozy de transformer le parlement en « chambre d’enregistrement des décisions de l’exécutif » et François Hollande de demander au Parlement de voter « à la lettre » un texte entièrement dicté par le MEDEF  . Cela n’a pas empêché non plus le premier secrétaire du parti socialiste d’affirmer, très récemment,  «un député qui doit son élection au PS ».

  • Le cumul des mandats leur permet en tant que parlementaire de mieux connaître la réalité du terrain et de mieux répercuter les attentes de la population.

Le second argument ne pèse pas plus lourd mais en  dit long sur les buts poursuivis, à titre individuel, par certains parlementaires et sur leur ignorance, voire leur mépris du principe fondamental de la représentation nationale, constitutif du principe démocratique lui-même. « Ces parlementaire oublient qu’ils représentent la nation tout entière, même si ils sont élus dans une circonscription ». (Cf Y.Meny in Revue de droit public, n°6, 1997).
En outre, au prétexte de mieux connaître la réalité du terrain, ceux qui avancent cet argument occultent totalement que d’autres, dont ils bloquent, en cumulant mandat national et mandat local, l’accession à un mandat électif, pourraient tout autant qu’eux être des relais des attentes de la population. Voir même être des relais nettement plus compétents, nettement moins clientéliste ou nettement moins préoccupé en permanence par la prochaine campagne électorale qu’ils devront mener à fin de pouvoir garder leur fief
On le constate quotidiennement, leur pseudo connaissance du terrain n’empêche pas certains parlementaires de méconnaitre très souvent les grands problèmes nationaux, tout préoccupés qu’ils sont de défendre ceux de leurs fiefs locaux ( prenez le temps, un jour, de regarder la séance de questions au gouvernement pour vous en rendre compte). S’ajoute à cela le fait que la détention de plusieurs mandats provoquent une surcharge de travail, et quand bien même le parlementaire sont entourés d’une cohorte d’assistant, chacun d’entre nous sait bien qu’on ne peut en même temps être sur le terrain et travailler efficacement ses dossiers.
Ce deuxième argument révèle donc le peu de respect de certains parlementaires pour le principe démocratique fondamental de la représentation nationale. Mais il permet de constates qu’ ils sont peu préoccupés par le renouvèlement du personnel politique. Renouvèlement pourtant nécessaire et qui pourrait, de toute évidence, améliorer la qualité du travail parlementaire, permettre une meilleure représentativité de toutes les classes sociales au niveau national, et « éviter la constitution de fiefs où la vie politique est dominée par le clientéliste« 

  • Le cumul des mandats permet aux parlementaires, grâce à l’exercice de responsabilités locales, 1 plus grande expérience des affaires publiques.

Certains prétendent que cumuler les mandats permet 1 plus grande expérience des affaires publiques. Outre le fait qu’en disant cela, ceux qui veulent cumuler les mandats semblent insinuer que leur collègue qui ne sont « que » députés ou sénateurs  connaissent moins bien les affaires publiques, ils oublient, comme le soulignent certains constitutionnalistes, que : »Discuter la loi et contrôler le gouvernement engagent cependant bien d’autres compétences que celles acquises à la tête des institutions locales« .

En outre, il n’y a pas que par le cumul des mandats qu’on peut acquérir cette expérience des affaires publiques.

On le peut tout autant en faisant partie de la société civile. Et si la connaissance des affaires publiques et si importante, pourquoi ne pas envisager que tout citoyen soit tenu en permanence au courant de ces affaires? Pourquoi ne pas envisager que, comme pour le syndicalisme, chaque citoyen français bénéficie d’un temps de formation qui lui permettrait d’acquérir une expérience des affaires publiques. Pourquoi ne pas envisager que dans le cadre de l’enseignement, de l’instruction civique, les enfants, les collégiens, lycéens, étudiants, puissent effectuer un stage régulièrement dans les institutions locales, régionales, nationales à fin de mieux comprendre les affaires publiques. Après tout, on accepte bien l’idée que les élèves doivent faire un stage en entreprise avant la fin de leur scolarité ! Pourquoi ne pas envisager que le mode de financement des partis politique soit diminué au profit d’une caisse de financement de candidats n’ayant JAMAIS détenu de mandat électif et désirant se présenter au suffrage universel sans le soutien d’un parti politique?

Ce troisième argument des pro-cumul des mandats ne tient pas plus que les deux premiers lorsqu’on l’aborde sous l’angle de l’intérêt commun. D’autres solutions existent pour répondre à la question de la connaissance des affaires publiques.

Au travers de ces trois exemples, on voit bien que le cumul des mandats n’est pas un rempart qui garantit l’indépendance des parlementaires.

Et maintenant ?
Le premier ministre a annoncé récemment que le projet de loi serait présenté au Parlement « avant l’été » . Le long exposé qui précède illustre à quel point le débat parlementaire va être vigoureux. Les sénateurs dans leur majorité s’opposent à l’interdiction de cumul des mandats et au sein même du parti socialiste, certains députés freinent des quatre fers pour que cette loi ne soit pas votée ou que son application soit reportée aux calendes grecques. Certains y défendront leur caste, leur niveau de vie, leur baronnie, d’autre leur idée de la démocratie, leur volonté de réformer un système pollué par le carriérisme et le lobbying.

Le débat qui va s’installer au Parlement *, s’inscrit dans une procédure législative  ( à découvrir intégralement ici )  dont l’objectif sera de trouver un consensus entre les deux assemblées.

Conclusion

Nous l’avons vu au début du présent billet, le champ d’application du cumul des mandats, depuis 2010, a été considérablement rétréci. On est passé du « 1 mandat unique par élu  » à la multiplication d’exception en fonction du mandat notamment. On est passé du tout de suite à pas maintenant.

Et cela parce que François Hollande et le Gouvernement ont attendu une année avant de mettre le sujet en débat au Parlement, se retrouvant désormais coincé (volontairement ?) par le calendrier électoral.  Compte tenu des délais de délibérations du parlement, d’examen par le conseil constitutionnel, on entre dans une démarche précipitée qui va se dérouler dans un climat houleux, compte tenu des intérêts personnels est évident que certains parlementaires peut respectueux de la démocratie voudront défendre bec et ongle.

Certes, il est parfaitement possible et souhaitable que, d’ici la fin de l’été, la loi soit promulguée permettant ainsi que, dès les élections municipales de mars 2014, on n’entre pas à nouveau dans un cercle vicieux qui consiste à dire, « on a un mandat pour cinq ans, attendons pour appliquer le non-cumul des mandats la fin de ce mandat » !

Manifestement ni le président de la république, ni le premier ministre ne font preuve de la volonté et de la conviction qui permettrait de mettre fin à cette pratique qui, rappelons-le, porte atteinte aux valeurs fondamentales du système démocratiques :

  1. en mettant en cause l’idée de représentation nationale
  2. en réduisant le travail parlementaire à du lobbying local
  3. en anémiant le pluralisme politique.  Le cumul de mandats ne permet pas le renouvèlement de la classe politique ce qui est probablement à l’origine du « sentiment d’impunité qui habite les responsables politiques de la cinquième république »  et du découragement des électeurs se traduisant par l’abstention. 
    en favorisant l’irresponsabilité des élus, le cumul des mandats transforme le territoire national en baronnies autonomes.   Il concourt au formatage au carriérisme des élites, aux dépens de la diversité sociale et d’origine.
  4. Enfin le cumul des mandats est une redoutable école du clientélisme et de collusion avec de puissants intérêts économiques  . Il peut générer des conflits d’intérêts entre les différents mandats exercés.

Pour toutes ces raisons, et parce que si on laisse un nouveau cycle électoral perpétuer la pratique du cumul des mandats en reportant l’application de la loi à 2017, il est est impératif que la loi sur le non-cumul des mandats soit mise en application avant le mois de mars 2014.Il est impératif que la loi proscrive tout cumul de mandats quelles que soient les fonctions électives occupées et limite la possibilité d’effectuer plus de deux mandats sur toute une vie.

  • Ça n’est qu’à cette condition que l’ensemble des citoyens français reprendront le chemin des urnes. Ça n’est qu’à cette condition que le gouvernement et sa majorité parlementaire montreront aux citoyens qu’ils entament actuellement la lutte contre le le carriérisme et la corruption politique.
  • Ça n’est qu’à cette condition que François Hollande, le gouvernement et le parti socialiste montreront qu’ils sont respectueux de la représentation nationale.
  • Ça n’est qu’à cette condition que l’ensemble des dépositaires de mandats électifs pourront faire la démonstration que l’intérêt collectif prévaut pour eux sur leur intérêt personnel.

Si tel n’était pas le cas, que tout ce petit monde s’attende alors à de profonds mouvements de révolte au sein de la nation. Ils en seront tenus pour seuls responsable!

Source : Ouest-France; Lui PrésidentLa Toupie; Métro ; Libération; Le Monde; Le JDD; Rue89; CRD;Assemblée NationaleFrançois Delapierre;

* Pour ma part, je me demande si il est bien raisonnable de demander que ce soient ceux-là mêmes qui usent et abusent du cumul de mandats qui décident de la suppression d’une pratique qui les fait vivre confortablement, leur permet de transformer la mission de représentation en plan de carrière ?

De toute évidence, la réponse est non. Ce type de décision, dans une république, dans une démocratie qui se respecte, ne devrait être prise ni par le Parlement, ni par le gouvernement, ni par le conseil constitutionnel, ni par le conseil d’État mais tout simplement par une assemblée constituante de citoyens.

Comme une impression de « tous pourris »

3 avril 2013 § Poster un commentaire

Les dernières mises en examen de Nicolas Sarkozy, ancien président de la république, pour abus de faiblesse et de Jérôme Cahuzac, ancien ministre du budget, pour fraude fiscale , devrait inexorablement voir réapparaitre le « tous pourris » cher au Front National et à Marine Le Pen .

Malheureusement pour elle, Marine Le Pen ferait mieux de ne pas s’aventurer davantage sur le terrain glissant qu’elle affectionne en s’appuyant sur la mise sur le devant de la scène médiatique de ces affaires juridico-politiques dont les médias se régalent et font leurs choux gras.

En effet, après une discussion intéressante avec quelques amis internautes, je me suis livrée à une rapide pré-étude de la situation en utilisant les données disponibles sur le net afin de cerner si nous étions face à une impression ou si l’ébauche d’une vérité scientifiquement démontrable apparaissait.

Je vous en donne le résultat et la succincte analyse qui en ressors.

Eléments de méthode:
J’ai commencé par rechercher des informations sur les condamnations par la justice, entre 1997 et 2012, des élus de 3 partis: le Front National – puisqu’il se pose en pourfendeur des « pourris »- l’UMP et le Parti Socialiste, que l’on nous présente comme les seuls partis dignes du bipartisme.

Puis, pour ces trois partis, j’ai rapporté le nombre des condamnations de chacun à leur nombre d’élus sur la même période.

Les résultats:

Les résultats sont surprenants et viennent considérablement contredire l’impression de « tous pourris ».

Avant de présenter ce résultat, je crois qu’il est bon de rappeler le nombre d’élus en France :
La France compte 577 députés, 343 sénateurs, 2040 conseillers régionaux, 4042 conseillers généraux, 36 635 maires, 78 députés européens.

Soit un total de 43715 élus susceptibles de pouvoir utiliser leurs fonctions électives à des fins illégales.

 

Le Front National, entre 1997 et 2012, a eu environ 357 détenteurs d’un mandat électif .
Pendant la même période, il totalise 56 condamnations est mises en examen

Ce qui représente 15,68 % d’ élus du FN condamnés ou mis en examen.

L’UMP, entre 1997 et 2012, a eu environ 2115* détenteurs d’un mandat électif
pendant la même période il totalise 66 condamnations ou mises en examen.

Ce qui représente 3,12 % des élus de l’UMP condamnée ou mis en examen.

Le parti socialiste, entre 1997 et 2012, a eu environ 2262 élus*.
Pendant la même période il totalise 44 condamnations ou mises en examen.

Ce qui représente 1,94 % des élus du parti socialiste condamné ou mis en examen.

 

Un premier constat s’impose statistiquement : c’est de très loin le Front National qui présente le plus fort taux d’élus condamnés ou mis en examen par la justice.

Un second constat s’impose: au regard des 156 condamnations ou mises en examen que totalisent le Front National, l’UMP, le PS et de la population des élus français, l’impression de « tous pourris » est infondée.

En effet, sur une population de 33 715 élus susceptibles de pouvoir utiliser leurs fonctions électives à des fins illégales, seul 0,35 % d’entre eux abusent de la situation et sont condamnés par la justice **.

Un troisième constat est beaucoup plus alarmant.

Il porte sur l’analyse des motifs des condamnations qui ont frappé la population d’élus étudiés.

Dans la très grande majorité des cas, les élus du Front National sont condamnés pour des violences physiques, des incitations à la haine raciale, et des fraudes financières ou électorales.

Reconnaissez que ce type de condamnations dément la conformité aux principes démocratiques et républicains qu’affiche le Front National et vient casser l’image de parti convenable  que les médias veulent nous vendre !

Les élus de l’UMP semblent eux être « spécialisés », au regard des condamnations et mises en examen dont ils font l’objet, dans l’abus de biens sociaux et détournements de fonds publics.

Quant aux élus du parti socialiste, il semble que le délit de favoritisme soit une de leurs « spécialités ».

J’ai tout à fait conscience de l’aspect succinct de cette pré-étude ** qui demanderait d’être approfondie, affinée sur le plan statistique, élargie à d’autres partis politiques, etc. etc.

Néanmoins, comme je le disais au début, il ne s’agissait pour moi que de cerner une impression et non de démontrer scientifiquement si la classe politique française était vraiment et dans son ensemble toutes pourris. Pour cela, je pense que notre pays est suffisamment doté en étudiants, en institut divers et variés mieux équipés et plus disponibles que moi pour effectuer une enquête approfondie sur le sujet.

En attendant, et jusqu’à plus ample informé, je reste sur les constats que c’est le Front national qui présente le plus fort taux d’élus condamnés par la justice et que l’on ne peut dire, avec un taux de 99.65% d’élus jamais condamnés ou mis en examen, que la classe politique française est dominée par le « tous pourris »

* Sur la base d’un renouvèlement de la moitié des effectifs sur 15 ans et en tenant compte que bon nombre d’élus cumulent les mandats en nombre et dans la durée, ce qui minore le nombre d’élus de la population étudiée.
** Bien entendu, on ne peut dans ce type d’études, comptabiliser ceux qui ne sont pas rattrapés par la justice.

Sources:
Europe1 ; FranceInfo ; Plume Citoyenne ; Nopassaran ; Wikipédia

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